L’ANACR du Bassin Minier a souhaité rendre un dernier hommage à son camarade et vice-président Marcel Large, dernier combattant FTP de la bataille de Génelard.

 

Marcel est né le 29 décembre 1924 à Montceau les Mines. Il suivra sa scolarité jusqu’à l’âge de 14 ans, année du certificat d’étude et il entrera dans la vie active comme apprenti agricole, cette même année à la ferme d’Azy, chez Desbois, sur la commune de Ciry le Noble.

 

 

En Mars 1944 sa vie bascule, suite à un déraillement de train face à la ferme d’Azy, effectué par la Résistance. Il sera arrêté par les allemands, interrogé à Montceau-les-Mines, puis transféré à la prison de Chalon-sur-Saône où il restera quelques jours avant sa libération.

 

A son retour de prison, il rejoint directement le maquis FTP Rondot Léon à Perrecy-les-Forges du Bataillon Valmy. Il participera à de nombreux sabotages (voies ferrées, écluses…) et dans la Résistance, il participera entre autres aux batailles d’Uchon le 15 juin 44, Perrecy les forges Oudry le 24 juin 44, Azé le 2 juillet 44, Cluny le 11 août 44, Génelard le 22 août 44, Chagny Rully le 3 septembre 44, Mesvres le 6 septembre 44 et Autun le 8 septembre 44.

 

 

Il participera aussi à la récupération de parachutages avec d’autres maquis FTP (les groupes Barbu et Morin) à Perrecy-les-Forges au lieu-dit la Vesvres, le 24 juillet 44 dans le champ Mouchot d’en bas. Et également à Oudry le 5 août 44, à l’arrière du bois des Loges, en face des bruyères Gallet.

 

 

Puis il s’engagera dans l’armée régulière au 1er régiment d’artillerie à Chalon-sur-Saône, le 30 septembre 1944, avec lequel il participera à la libération de la Haute-Saône (reprise d’Andonay, de Lyoffans, de Clairgoutte et de Ronchamp).

 

 

Aux batailles de Belfort et Mulhouse, début novembre 1944, le 1^er RA sera envoyé réduire les poches de l’atlantique, jusqu’à son rappel d’urgence vers l’Alsace en raison de l’offensive Allemande sur les Ardennes, mi-décembre1944.

 

 

Ils contribueront avec d’autres Unités à l’arrêt de la contre-offensive allemande sur Strasbourg, puis participeront à la réduction totale de la poche de Colmar, en janvier 1945.

 

 

Parvenu sur le Rhin le 3 février 1945, le 1er RA est déplacé une nouvelle fois avec la 1ére DFL et prend part dans les Alpes, à la bataille de l’Authion en 1945.

 

 

 Le 22 mars, le 1^er RA prend le nom de 1er régiment d’artillerie coloniale. Le 24 septembre 1945 à Chelles, le 1er RAC reçoit des mains du Général De Gaulle, la croix de la libération.

 

 

Le régiment a été cité trois fois à l’ordre de l’armée en 1945, et la 3éme batterie à l’ordre de la division le 13 mars 1945.

 

 

Aujourd’hui, le 1er régiment d’artillerie de Marine perpétue le souvenir du 1er RA dont il est le régiment de tradition.

 

 

Marcel sera libéré le 26 octobre 1945 à Belfort, et ramené à la vie civile le 27 octobre 1945.

 

 

Il rejoint ses parents à l’Essarts sur la commune de Pouilloux, où il restera jusqu’en janvier 1946.

 

Il s’embauchera à la Mine au puits Saint-Amédée en 1946. Il épousera Lucienne (Jeanne Léonie Lucienne) Burtin, habitant aux Bruyères, sur la commune de Génelard.

Elle lui donnera trois enfants : André, Roger et Monique, qui est décédée à l’âge de 2 mois.

 

Marcel continuera de travailler à la fois à la Mine et dans leur locaterie à Pouilloux, jusqu’en 1966. Il quittera alors son emploi de mineur pour agrandir sa locaterie en ferme, et pour l’exploiter avec son épouse jusqu’à leurs retraites respectives.

 

Ils ne quitteront plus Pouilloux jusqu’en décembre 2018, car la maladie l’éloignera de sa maison.

 

Toi Marcel, l’homme du courage, du devoir, de la simplicité et de l’honneur, repose en paix auprès des tiens.

 

Pour l’ANACR, Marcel était un adhérent de la première heure, porte-drapeau du comité Rondot-Joblot, jusqu’à sa dissolution.

 

Marcel fut trésorier de ce comité pendant de nombreuses années. Depuis, il était notre vice-président au comité du Bassin Minier. Marcel était de toutes les cérémonies commémoratives.

 

L’une des dernières a été la découverte du parcours de mémoire de la bataille de Génelard, le 22 août 2017, avec la pose de panneaux qui présentent la bataille de Génelard du 22 aout 1944.

 

Ces panneaux indiquent les principaux lieux de combats et malheureusement, le lieu des morts de la bataille, coté maquisard.

 

Marcel, tu nous manqueras pour tes conseils et ta convivialité. Maintenant, aux plus jeunes de faire vivre votre idéal de liberté et vos combats pour le CNR, entre autres.

 

Il faut que les jeunes reprennent le flambeau, pour que personne ne revive les mêmes horreurs que vous avez vécues.

 

Salut Marcel, l’ANACR te remercie pour l’homme qui s’est élevé contre la barbarie et les valeurs que tu as su transmettre aux générations futures et au courage que tu as montré toute ta vie. Soyez fiers de votre père, de votre grand père, de votre arrière-grand-père.