C’était beau, drôle, émouvant et jamais les chants de la chorale Ad Libitum n’avaient résonné avec une telle intensité qu’en ce samedi soir, à l’église. Pas une place disponible, même entre deux piliers ! Il faut dire que c’était une soirée spéciale puisque les 55 choristes et leurs chefs de chœur (Bruno Delaye et Georges Kierschowski) fêtaient leurs 20 années d’existence.

 

 

Un anniversaire préparé de longue date et cela se voyait : tout était parfait ! Le président Patrick Marchand a préalablement tenu à dire que toutes ces années avaient été des années de rencontre et de partage, comme une grande famille.

 

 

« Avec nos chants du monde et le gospel, nous sommes obligés de chanter en plusieurs langues et à nous accrocher un peu trop à nos partitions, au grand dam du chef… » devait ajouter M. Marchand. Avant de présenter « la poignée de choristes » qui était là il y a 20 ans, à la création du chœur. Puis ceux qui sont entrés à Ad Libitum entre 1998 et 2002, puis entre 2002 et 2007, 2007 et 2012 et enfin, les petits derniers qui ont intégré la chorale ces 5 dernières années.

 

 

Le président Marchand, entre les morceaux, a beaucoup amusé le public, en révélant que la chorale, c’était comme une famille monoparentale : « Il y a le papa et les enfants et la vie ne se résume pas aux répétitions. Le chœur va au restaurant ensemble, en randonnée et en pique-nique, fête les anniversaires, le Beaujolais nouveau etc ».

 

 

Passant ensuite aux bons et aux mauvais élèves. Ceux qui sont toujours présents aux répétitions, qui arrivent à l’heure et ne repartent pas avant la fin. Les mauvais, ce sont ceux qui manquent parce qu’il pleut, il fait froid ou qui s’occupent de leurs petits-enfants. Ceux-ci, vraiment mauvais élèves, papotent au fond, consultent leur portable, n’écoutent pas les indications du maestro ou les infos données par le président !

 

 

Mais les comptes ne furent réglés qu’après avoir décoché plusieurs (gentilles) flèches à Georges Kierschowski. « Depuis 14 ans, bénévolement, il nous concocte des programmes originaux avec des partitions improbables venues des confins de l’Afrique. « Ah ! Georges, avec sa voix de velours et son accordéon magique… Patience, abnégation, modestie… s’enflamme Patrick. Sans parler de toutes les fois où le chef accuse les choristes de lui avoir piqué la partition du Pater Noster, alors qu’il l’a tout simplement perdue !

 

Belle éloge aussi pour le créateur du chœur, Bruno Delaye, qui a porté Ad Libitum au plus haut niveau sur le département.

 

Place fut ensuite faite à la musique, avec pas moins de 27 chansons réparties en 3 périodes. La première, un peu « noire » avec le cantique de Jean Racine par Gabriel Fauré et la prière des frères moraves, entre autres.

 

 

Mais quel bonheur de réentendre le fameux Nabucco de Verdi, et Pomiani, ce chant orthodoxe réservé aux voix d’hommes. Ravissement encore avec le Glory, Glory, Alléluia et l’Agnus Dei, la trilogie africaine…

 

Au final, près de 3 heures de pure détente, de rires, sourires et applaudissements fournis et mérités.

 

 

Un grand coup de chapeau à ces choristes qui l’espace d’une soirée, nous ont fait voyager à travers leurs interprétations…

 

 

 

ND