Au fil de nos rues de nos communes
Aujourd'hui, Rue Elsof Leroy (Saint-Vallier)
Artisan mécanicien, installé dans le quartier des Bois-Francs entre Montceau et Saint-Vallier (Saône-et-Loire), Elsof Raymond Leroy est né à Croth (Eure) le 15 janvier 1906. Il fut, dès 1930, un ardent propagandiste. Candidat aux élections municipales de Montceau en décembre 1934 sur la liste du Parti communiste, il anima le syndicat unitaire des Métaux. Le 24 janvier 1936, il fut élu secrétaire adjoint du syndicat réunifié.
Arrêté une première fois en septembre 1939, il fut l’un des premiers à créer des groupes de résistants armés (OS) Il organisa avec Camille Vaillot la grève des mineurs de mars 1941. La police le considérait comme un« individu très dangereux » et l’accusait d’avoir « tiré quatre coups de feu sur une femme de Saint-Vallier soupçonnée d’avoir livré un communiste à la police ».
Grièvement blessé par des gendarmes français à Saint-Léger-sur-Dheune le 30 juin 1942, il mourut de ses blessures le lendemain à Chalon-sur-Saône. Dans les journaux de l’époque, le compte-rendu de son arrestation, on le décrit comme « un individu inculpé de pensées communistes, de tentatives d’homicide, d’attaque à main armée » (Ouest-Eclair), « d’un redoutable malfaiteur, auteur d’un meurtre, de vols, d’incendies criminels, d’attentats à main armée » (Le Matin), Nous reproduisons d’ailleurs un extrait de ce journal.
Son acte de décès lui attribue le grade d’adjudant FFI et porte la mention « Mort pour la France. ». C’est donc tout naturellement aux Bois-Francs qu’une rue porte son nom.
Son épouse fut déportée à Ravensbruck et son fils placé dans un établissement à Chalon.
Un commentaire sur “Au fil de nos rues de nos communes”
Pensée émue vers ces nombreux oubliés qui ont payé très cher pour que la France continue d’exister.
Merci M.N