Mercredi soir, s’est tenu le premier conseil municipal de l’année 2019 avec un ordre du jour comportant 26 points.

 

Le DOB (le débat d’orientation budgétaire)

 

 

Le DOB donne le ton pour le vote du budget  et est parfois propice à des échanges où les diverses tendances politiques peuvent s’affronter.

 

Les textes imposent aux communes de plus de 3 500 habitants, l’organisation d’un Débat d’Orientation Budgétaire dans les deux mois qui précèdent le vote du budget, prévu le jeudi 11 avril 2019.

 

Richard Taiclet, adjoint aux finances, présente le document « Rapport d’orientation budgétaire « : les éléments de contexte politique, la loi de finances 2019, le contexte économique (les objectifs de réduction du déficit public),…

 

 

 

Les résultats et les charges de la commune :

 

 

-les produits de fonctionnement : 9 034 000€

-les charges de fonctionnement : 6 995 000€ contre 7 303 000€ en 2018

-la capacité d’autofinancement : 2 039 000 d’euros

-les dépenses d’investissement : 1 847 000€ contre 1 370 000 en 2018

-les charges de personnel restent élevées : 4 874 000€ contre  5 419 000€ en 2014.

 

 

 

Les prospectives :

 

 

« Les bons résultats des trois dernières années, nous permettent d’envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité.  Nous devons rester vigilants. »

La ville peut compter sur une épargne consolidée, un niveau d’endettement très acceptable avec une capacité de désendettement en dessous de la norme. »

 

 

 

Pour 2019 ?

 

 

« Le plan pluriannuel d’investissements  est actualisé et doit permettre de  poursuivre la rénovation de la résidence des Tilleuls, avancer sur un projet loisirs aux Gautheret et la rénovation des façades du centre René Rousseau et de l’épicerie sociale des « Rêves de Claire »

Il faudra recruter plusieurs agents dont nous aurons besoin pour des compétences spécifiques :

-médiation au sein des quartiers avec les populations en marge

-travailler sur une nouvelle dimension culturelle pour la ville

-trouver des solutions pour faire évoluer plus et au mieux dans le domaine de l’environnement et des espaces publics. »

 

 

 

Le Maire, Alain Philibert lance le débat :

 

 

Thierry Mallot s’interroge sur la capacité des agents à assumer la charge de travail et quelle en est leur perception ? Il s’interroge également sur les emprunts longue durée. Dans 10, 20 ans, quelles seront les projections au niveau de la situation financière de la ville ?

 

 

Richard Taiclet : Le personnel, nous le rencontrons régulièrement lors des comités techniques. Il y a eu restructuration d’une manière rationnelle. Le personnel s’y retrouve. On a beaucoup d’arrêts de travail au service technique de la part d’agents qui ont débuté jeunes. La moyenne d’âge est de 49 ans.

 

 

 

Denis Baudot : au niveau des emprunts les chiffres sont importants, il faut être prudent… J’ai honte à ma ville…par moment, quand on voit cette ville qui se dégrade, la voirie, le fleurissement, l’éclairage public,…

 

 

 

Alain Philibert :  Critiquer, tout le monde sait faire, proposer et trouver des solutions, c’est autre chose !

 

 

 

R.T : la voirie, quand j’entends ça, qu’un élu depuis plusieurs mandats ne sache pas que la voirie ne soit pas de la compétence de la ville. Aller voir Mr Marti ! Je suis satisfait de voir une opposition de droite avec si peu de choses à dire. Niveau 0 de la réflexion ! Vous n’avez rien à dire !

 

 

 

A.P : la loi Notre, c’est une catastrophe, avec 16 communes c’était gérable, avec 34, c’est 1215km de voirie à entretenir et le double de trottoirs !Les moyens de la CCM n’ont pas augmenté !

 

 

Loïc Mentré revient sur l’accueil des jeunes enfants et le nombre de places  en crèche.

 

 

Martine Durix se demande pourquoi ne pas adopter un éclairage intelligent ? A quoi seront attribuées les économies réalisées par l’arrêt de l’éclairage la nuit ?

 

 

Christophe Dumont se montre surpris qu’on puisse reprocher d’entretenir, le patrimoine et les bâtiments scolaires.

 

 

Daniel Meunier : Réduire la cour d’école à un simple lieu de récréation est étonnant de la part d’une pédago. C’est un lieu aux multiples fonctions de co- construction, accueillant et sécurisé.

 

 

Loïc Mentré : 260 000€ pour une cour ?

 

 

…

 

À 20h47, le débat sur le D.O.B est clos.

 

 

L’ordre du jour peut reprendre et le conseil attaque le point 5…

 

 

 

Deux vœux sont proposées au Conseil Municipal : le premier par Thierry Mallot qui souhaiterait la création d’une commission  municipale dédiée au devenir du centre hospitalier.

 

 

Le vœu n’est pas voté mais les représentants des différents groupes se rencontreront pour en discuter.

 

 

 

Le second, par Daniel Meunier, qui revient sur les actes antisémites de ces derniers jours.

 

 

« Croix gammées sur les portraits de Simone Veil, destruction d’un arbre planté pour perpétuer le souvenir d’Ilan Halimi, un jeune homme juif torturé à mort en 2006, sites et cimetières profanés, devantures souillées de propos antisémites, déferlantes antisémites sur les réseaux sociaux …La violence s’enracine dans notre pays nous renvoyant aux heures les plus sombres de notre histoire.

 

 

Cette libéralisation et cette banalisation d’actes haineux et infâmes sont intolérables. Elles sont le triste reflet d’une société malade qui perd  le sens de ses valeurs tout comme ses fondements et repères historiques.

 

 

 Les injures publiques en raison de la race ou de la religion, les contestations de crimes contre l’humanité deviennent quotidiennes. Elles sont portées et relayées par une extrême droite populiste aux schèmes idéologiques dangereux.

 

 

La radicalisation des propos et des actes devient véritablement inquiétante et menace à court terme nos démocraties.

 

 

Les Elus du conseil municipal de la ville de Saint Vallier, réunis en séance le mercredi 13 février 2019,  dénoncent ces actes lâches et abjects et condamnent avec force ceux qui, par leur haine et leur ignorance, salissent la République.

 

 

Au moment où l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme s’affichent et se déclinent en actes de manière totalement décomplexée, la réponse ne peut pas se résumer à des décisions comme celles qui nous sont annoncées à grands renforts médiatiques. Arborer le drapeau français dans toutes les classes de nos écoles, le faire flotter sur tous les stades, le brandir à la moindre occasion, chanter la Marseillaise en toutes circonstances de la plus commémorative à la plus festive sont des décisions à l’image d’une société qui est celle du paraître, de l’image et de la communication.

 

 

La simple utilisation outrancière de symboles patriotiques, le simple affichage d’emblèmes, d’hymnes et de devises sont des actes réducteurs  qui peuvent à terme conduire à une certaine forme de banalisation de ces mêmes symboles. Cette simplification d’une problématique urgente et dangereuse qu’est la montée en puissance du racisme, de l’homophobie et de l’antisémitisme est sans commune mesure avec les fondements des actes délictueux, haineux et infâmes qui l’illustrent.

 

 

Seules, la lecture, la culture, la formation et l’information, peuvent être de véritables remèdes et remparts à ces agissements inqualifiables. Faisons de notre ville, encore et toujours, un lieu de débats, d’échanges et de rencontres sur ces thématiques qui conditionnent notre avenir et celui de nos jeunes. »

 

 

 

La séance se termine à 22h23

 

 

 

D’autres points seront développés dans les prochains jours…

 

 

 

J.L Pradines