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jeudi 28 janvier 2016 à 06:23

Vœux de la section PS de Sanvignes

La langue de bois a perdu quelques copeaux



La question de fond, la vraie question qui peut décider de la suite est : est-ce que le Président, son gouvernement, le secrétaire général du PS ont des oreilles qui sifflent ?

 

 

Ce soir, 27 janvier, la section du PS de Sanvignes, présente ses vœux et partage la galette républicaine. Jean Claude Lagrange est excusé car retenu par d’autres obligations d’élu. On note la présence de Laurent Selvez venu en voisin. Guy Boguet, le secrétaire, avant de mâcher consciencieusement sa part de galette à la frangipane ne mâche pas ses mots vis-à-vis du pouvoir et de la hiérarchie du parti.

 

Les militants présents sont tout de suite dans l’ambiance… et ils approuvent les propos peu amènes du secrétaire.

 

 

« 2015 a commencé et finit par la terreur », vous reprendrez bien une part de galette ?

 

 

Il explique que 2015 (et maintenant 2016) a été « marquée par la peur, par des crises économiques et sociales profondes, une croissance faible et pauvre en emplois »

 

Tout en rappelant la solidarité et la défense des valeurs visées par les terroristes, Guy Boguet rappelle que pour les diverses élections, depuis 2014, « les électeurs de gauche n’ont pas été au rendez-vous. Beaucoup, mécontents de la politique nationale menée par le gouvernement se sont abstenus ou ont voté pour le front national »

 

 

Je rappelle que nous sommes là aux vœux de la section PS…

 

 

Les militants apprécient visiblement ce qu’en politique on appelle un langage de vérité. En ce qui concerne la victoire aux régionales, le constat de Guy Boguet n’est pas plus tendre. « La victoire n’appelle pas au triomphalisme. La gauche divisée et l’effondrement de la droite ont permis à l’extrême droite de faire un score jamais atteint jusqu’à maintenant. /… Le pessimisme des français est en hausse, selon un sondage IFOP, 56% ne font pas confiance au gouvernement pour lutter contre l’insécurité. Sur le front économique, 8 sur 10 affichent leur défiance à l’égard du gouvernement concernant la lutte contre le chômage, l’augmentation du pouvoir d’achat ou la baisse des impôts. »

 

 

Après avoir brocardé Pierre Gattaz qui ne porte plus son fameux pin’s (fabriqué en république Tchèque) à 1 million d’emplois, Guy Boguet s’interroge sur les 40 milliards d’€ du pacte de responsabilité et du CICE qui n’ont pas apporté d’embauche. Il retoque Gattaz qui décrète l’état d’urgence pour l’emploi en mettant en parallèle la déclaration de Jean François Roubaud, le patron des PME faisant remarquer dans « les échos » du 8/01/2014 que « l’on crée des emplois lorsque les carnets de commande des entreprises augmentent, mais pas parce qu’il y a une baisse des charges. Il n’y a pas de cause à effet directe entre les deux. ».

 

 

Il prêche pour que le gouvernement prenne en urgence des dispositions permettant aux PME et TPE, artisans et commerçants, aux éleveurs et agriculteurs de voir enfin le fruit de leur travail rémunéré correctement. «  Il faut avoir l’intelligence à un certain moment, constater que le politique de l’offre en direction des entreprise ne fonctionne pas /… ouvrir la porte à la remise en cause des 35 heures constitue une triple faute. /… Moins rémunérer les heures supplémentaires, c’est diminuer le pouvoir d’achat des salariés, alors qu’une politique massive de la consommation s’impose. /… le gouvernement affaiblit les protections collectives des salariés établies par la loi Aubry et remet en cause la hiérarchie des normes dans le droit social. /…le coût exorbitant du pacte de responsabilité prive notre pays d’une ambition de redressement à la hauteur du drame social que constitue le chômage. Il est plus que temps d’en faire l’inventaire. »

 

 

Ça c’est du langage de terrain loin des ors de la république et ça parle aux militants rassemblés qui commentent au fur et à mesure le discours musclé de leur secrétaire.

 

« Militants du parti socialiste, nous avons le devoir d’imposer une autre politique, plus audacieuse, plus respectueuse, plus solidaire, plus en convergence avec le modèle socialiste : une politique d’innovation et d’inventivité au service de nos concitoyens. /… si nous ne modifions pas nos pratiques, le risque est grand de voir le front national diriger le pays. /… il faudra également écouter la désillusion de l’immense masse des abstentionnistes. /… Le traitement de ce désenchantement passe par une modification du mode de scrutin, la réduction du nombre de mandats, le renouvellement du personnel et une ouverture vers la société civile. »

 

 

Fermez le ban…

 

 

Euh non, Guy Boguet avant d’inviter tout le monde, qui a la gorge sèche sans doute, à trinquer, il ajoute « et je ne vous parle pas des primaires (les militants « on veut des primaires, on veut des primaires »), la déchéance de nationalité malgré l’article 25 du code civil (remarques dissonantes non reproductibles ici), la réforme des collèges (mêmes remarques que ci-dessus) et après leur suppression la réouverture à Paris, seulement, des classes bi-langues, mais pas partout ailleurs en France. On a cassé en 4 ans tout l’esprit de 1971 et de 1981 ».

 

 

Le crémant rosé (il me semble) est assez frais pour refroidir l’ambiance et redonner les sourires nécessaires à la chasse à la fève…républicaine. L’amitié, la convivialité, la camaraderie font que la réunion continue dans le partage et l’échange, mais sans que les oreilles des responsables politiques soient pour autant laissées en repos.

 

Gilles Desnoix

 

 

 

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2 commentaires sur “Vœux de la section PS de Sanvignes”

  1. sillabruno dit :

    « Militants du parti socialiste, nous avons le devoir d’imposer une autre politique… » Avec Hollande, Valls et Macron ? Après la soumission d’un gouvernement soi-disant socialiste aux exigences de la finance internationale et du grand patronat, il est temps que les femmes et les hommes de gauche de notre pays se rassemblent et se mobilisent, au-delà de leurs différences, pour reconstruire une gauche véritable.

  2. catalogne dit :

    Mais que faites vous encore au PS?