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mardi 11 décembre 2018 à 08:15

Réactions suite au discours du président Macron

Pour les Socialistes de Saône-et-Loire, le compte n’y est pas !






 

Communiqué : 

 

 

« Les socialistes de Saône-et-Loire, réunis ce lundi 10 décembre en Conseil fédéral à Chalon-sur-Saône, ont adopté à l’unanimité la résolution suivante :

 

 

« Après de très longues semaines pendant lesquelles le Président de la République a fait la sourde-oreille, responsable de l’enlisement après l’accumulation du mépris, il s’est enfin efforcé à s’adresser aux Françaises et aux Français.

 

 

De week-ends en week-ends à travers notre pays, et dans tout le département, les « gilets jaunes » ont exprimé des inquiétudes légitimes et une colère profonde, bien souvent celle de l’injustice sociale et fiscale. Il faut l’entendre.

 

Cette colère, c’est vrai, se nourrit depuis longtemps, et chaque responsable politique doit savoir en prendre sa part. Mais elle explose aujourd’hui du mépris du « nouveau monde », qui pense qu’on peut en même temps supprimer l’ISF et diminuer les APL, ou qu’on peut gouverner seul, faisant fi de l’écoute et des corps intermédiaires.

Aux attentes de pouvoir d’achat, ce dont il est question c’est aussi du pouvoir de vivre, et donc que chacun puisse trouver sa juste place dans la société. Une société qui repose sur les solidarités, sur une démocratie qui doit être revivifiée, et dans laquelle la place et le renforcement des services publics est une question centrale.
En tout état de cause, le climat de tension a fait émerger violences physiques et verbales que nous condamnons fermement. Nous rejetons aussi toutes tentatives de récupération et de déstabilisation des institutions républicaines.

 

 

Ce lundi soir, l’intervention du Président de la République était nécessaire, mais les mesures annoncées souvent floues ne sont pas à la hauteur de l’enjeu en termes de perspectives et d’apaisement. Aucune réponse n’a été apportée sur les enjeux écologiques, ou bien encore quant aux inquiétudes qui pèsent sur notre système éducatif avec des suppressions de postes qui se poursuivent, une réforme du bac et une sélection par les moyens à l’université qui introduisent encore plus d’injustices pour notre jeunesse.

 

 

Le Premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, avait remis au Premier ministre une proposition de loi apportant des réponses concrètes de justice sociale et fiscale, incluant notamment le rétablissement de l’ISF, la suppression de la flat-tax, l’augmentation de la prime d’activité de 180 euros, ou bien encore une revalorisation des retraites et leur indexation sur l’inflation. Nous regrettons que ces propositions n’aient pas été retenues.

 

 

Au fond, ce dont il est question, ce n’est pas d’adaptations à la marge du système, mais bien de transformations plus profondes.

 

 

Aux côtés du défi majeur de la transition écologique, les questions centrales de l’égalité et de la répartition des richesses montrent qu’elles sont bien encore un enjeu du 21e siècle. » »

 

 

 

Fédération du Parti Socialiste de Saône-et-Loire

 

 

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3 commentaires sur “Réactions suite au discours du président Macron”

  1. Marcuse dit :

    Non, le compte n’y est pas, vous avez raison. Mais si Monsieur Hollande avait mené une vraie politique de gauche, nous n’en serions pas là. De plus, c’est bien ce dernier qui a intronisé Monsieur Macron en lui proposant un poste de ministre.

    Actuellement, je ne considère plus le PS comme un parti de gauche mais du centre. Sa politique en témoigne ainsi que la perte des voix des vrais électeurs de gauche qu’il a perdues.

    Le parti socialiste a commencé à dériver à droite lorsque le parti communiste s’est affaibli. C’est une constante universelle ; plus les partis les plus à gauche sont forts, plus le PS est à gauche, et inversement.

    • copernic dit :

      Et si le parti communiste s’est affaibli, on sait pourquoi. Le PS est loin d’être tout blanc dans cette affaire.

      Donc moi, je dirai plutôt : lorsque le PS a dérivé à droite, il a tout fait pour affaiblir l’ensemble des partis de gauche. Mais je suppose que c’est ce que vous vouliez dire, Marcuse ?

      Et au fait, comment ça va au PS aujourd’hui ? Toujours pas de programme commun en vue ?

      • Marcuse dit :

        Oui, j’ai pris un raccourci.
        Je peux développer un peu, car j’étais militant du PCF et membre du Mouvement de la Jeunesse communiste à l’époque.

        Le Programme Commun de Gouvernement a été rédigé par le PCF, puis proposé au PS et aux Radicaux de Gauche (pour ces derniers, je ne suis plus sûr du nom).
        François Miterrand a vu dans cette alliance une excellent opportunité pour être élu. Mais le PS a souhaité de nombreuses modifications du programme qui ont été consenties par le PCF après moult négociations.

        François Miterrand a été élu sur la base de ce programme qu’il n’a respecté que très partiellement. Cela a conduit à une énorme déception du peuple français et des électeurs de gauche en particulier (dont je suis).
        Le PCF qui était à l’origine du programme et avait fait un énorme battage médiatique a été considéré comme responsable de l’échec de la politique de gauche. Nous communistes, nous n’avons pas réussi à convaincre les électeurs de gauche que Miterrand nous avait trahi, en n’appliquant pas un programme validé par tous. Et ceux qui l’avaient compris nous ont reproché d’avoir fait confiance à Mitterrand. Je ne vous dis pas ce que j’ai entendu de leur part (notamment des sympathisants communistes) sur lui et son parti.

        Ensuite, l’effondrement du bloc de l’est a ruiné nos idées. Selon moi, ces idées sont bonnes. Il est même urgent d’en adopter le principe sans oublier de l’étendre à la protection de la planète en général. Mais cela devrait se faire naturellement.
        Malheureusement, elles ont été perverties par ceux qui les ont appliquées. Par exemple, tout en parlant de partage, ils sont oublié de partager l’essentiel, le pouvoir de décision. Cela dit, c’est la même chose dans nos prétendues démocraties ; l’histoire et le présent le démontre. Il y a aussi à dire sur la propriété individuelle. Selon moi, l’abolir totalement est une ineptie. Ne devraient être concernés que les moyens de production, d’échange, de communication, l’éducation, la santé… En résumé, tout ce qui pourrait être source de profits par un propriétaire privé.

        J’ignore si le PS a un programme ou un embryon de programme. Je me suis éloigné de ce parti et de ses militants. Mais il est pour l’instant presque inaudible et transparent. La désertion de cet article par les Montcelliens en est la preuve. Et je doute que les français soient à nouveau disposés à lui faire confiance. Le futur nos le dira.
        Pour ma part, j’ai voté pour François Hollande au second tour, mais aujourd’hui, je voterais blanc.

        Le PS est en partie responsable de la désaffection de la gauche par les français qui ne savent plus ce que ce mot veut dire. Et ça, je le comprends aisément. Ceux qui n’ont pas beaucoup de culture politique, et certains se chargent bien d’empêcher qu’ils en aient, ont vu le PS pratiquer une politique qui ne leur convenait pas puisque c’était une politique de droite. Mais ça, ils ont du mal à le comprendre. De plus, le culte de la personnalité est encore fort. Dans ce que je peux voir sur internet ou entendre ailleurs, beaucoup attaquent les hommes en oubliant que d’autres avec les mêmes idées, les mêmes programmes les remplacent. Alors, on remplace Chirac par Sarkozy, puis Sarkozy par Hollande, puis Hollande par Macron en espérant un changement. Nous voyons le résultat.

        Le PS est un parti réformateur par essence, ce qui lui donne une prédisposition à s’éloigner des partis plus révolutionnaires. Mais s’il veut se renforcer, il ne doit pas le faire aux dépens des autres partis de gauche. Il l’a déjà fait, on a vu ce que ça donné. Il doit le faire aux dépens des partis de droite. Sa position la moins à gauche de la gauche le lui permet.

        Pardonnez-moi mes longueurs.
        À vous pour la révolution. (Je viens de relire Jack London, Révolution suivi de Guerre des classes)