Aujourd’hui : Saint-Bérain-sous-Sanvignes

 

 

L’histoire :

 

Comme beaucoup de nos villages, Saint Bérain sous Sanvignes voit son histoire liée à celle de son église. Celle-ci a pour origine la fondation d’un prieuré vers la fin du 10ème siècle sous l’impulsion des moines de Cluny.

 

L’église a été construite sur cette colline où se trouve aujourd’hui, regroupé autour d’elle, le bourg de Saint Bérain. Cette colline se situait tout près de l’ancien chemin qui reliait Blanzy au chemin Toulon-Montcenis, ancien chemin dont il existe encore des traces en friches.

 

 

 

 

Ce prieuré ne comprenait à son origine que le chœur, l’abside et le transept. Il était de style architectural roman bourguignon. Les moines logeaient dans une dépendance qui existe encore aujourd’hui. Ce n’est qu’au 17ème siècle que l’église fut agrandie par l’adjonction des nefs et prit la forme qu’elle a de nos jours. Le cimetière qui jouxtait l’église à l’emplacement du parking actuel fut destitué au début du 20ème siècle et déplacé à quelques centaines de mètres en bas du bourg.

 

 

 

 

 

L’église était dédiée à Saint-Bénigne qui était un martyr chrétien du 2ème siècle, patron de la paroisse. Par la suite, il y eut même un couvent dans l’actuelle maison Calin et son chemin d’accès porte toujours le nom de « rue du Couvent ».

 

 

 

 

 

 

On note que longtemps, la plus grande partie de la commune ressortissait du baillage de Montcenis, alors que l’église, elle, relevait du baillage de Charolles…

 

 

 

 

 

« Saint-Baroing-soulz-Sanvignes », tel était le nom donné à la commune au moyen-âge et « Bérain-les Bois » pendant quelques années pendant la Révolution, d’ailleurs étaient notés les noms connus aujourd’hui dans le bassin minier :

 

 

– Bois du Verne,
– Bois Garnier,
– Bois Dernier,
– Bois Malterre,
– Bois Devant,
– Bois de Saint Bérain.

 

Le territoire de la commune a appartenu à plusieurs familles probablement vassales des ducs de Bourgogne, mais leurs noms ne figurent pas dans les archives de la Mairie.

 

 

 

 

 

Dans l’Etat-civil du 17ème siècle, on retrouve cependant le mariage d’un certain Messire Ponthus de Grandchamp, Chevalier de la Tagnerette avec la fille du Seigneur de Mazoncle à Marly sur Arroux, là où se trouvait un château avec une ferme générale, comme au hameau de la Comagne.

 

 

 

 

 

L’histoire de Saint Bérain sous Sanvignes est liée, bien sûr, au Château de la Coudraye, au Château des Brosses et à la famille Sirot. Nous nous sommes faits l’écho de ces familles sur ce site les 19 août et 1er novembre 2012. Nous vous invitons à vous y reporter. C’est en 1856 qu’une partie du territoire de la commune a été prélevée pour former la ville de Montceau les mines.

 

 

 

 

 

 

Zoom sur la Fontaine de Sainte Catherine

 

La fontaine Sainte Catherine, encore visible en bas du bourg, presqu’en face de la Mairie, à l’angle de la rue qui monte à l’église et de la rue du lotissement, a une légende, il parait qu’entre 1650 et 1750, les nourrices venaient à la source et y laissaient une petite offrande pour son entretien et celui d’une vieille statue de la Sainte qui s’y trouvait. Les nourrices faisaient cela pour que la fontaine leur fasse avoir du lait en abondance. Vers 1890, les gens venaient chercher de l’eau à cette fontaine (source guérisseuse ?).

 

 

 

 

 

Roger Triboulin, membre de la Physiophile raconte d’après ses recherches l’histoire de cette fontaine dans le n° 137 de décembre 2002 de la revue de cette société éminemment connue. Il écrit :

 

« Les Saint Bérinois de souche ont pieusement conservé en mémoire l’affirmation de leurs anciens, selon laquelle, dans le puits fontaine, en période d’étiage et lors d’étés particulièrement secs, les eaux basses laissaient entrevoir l’image « toute blanche » de la statue de Sainte Catherine. »

 

Toujours est-il que Roger Triboulin nous conte l’histoire de 2 riverains de la Fontaine qui ont asséché la fontaine et qui, s’ils y ont trouvé la niche où devait être la statuette, n’ont pas retrouvé celle-ci. Ce qui lui fait écrire : « légende ou réalité ? » et « Où est passée Sainte Catherine ? » A cette dernière question, sa théorie selon laquelle la « bande noire » (syndicat non encore autorisé ) serait à l’origine de la disparition de la statuette, s’oppose à la thèse du Docteur Laroche qui lui y voit l’œuvre de la « bande noire » qui fut à l’origine des troubles de 1882 à 1884 dans le bassin minier.

 

 

 

 

 

 

Roger Triboulin nous rapporte une anecdote de R. Carimentrand qui dit, sachant que l’eau de la fontaine servait à arroser les fleurs sur les tombes du cimetière proche, à l’époque près de l’église :

 

« Un vieux Saint Bérinois, amateur invétéré de la « dive bouteille », avait émis le vœu d’être enterré parmi quelques échantillons des meilleurs marcs de sa fabrication. Pas du marc de raisin, bien sûr, puisqu’il n’y avait pas de vigne à St Bérain sous Sanvignes, mais lorsqu’une fois l’an, l’alambic « passait », il y avait toujours suffisamment de prunes, de poires, de prunelles… pour se reconstituer une bonne cave. Vœu exhaussé !… les années s’écoulent…. Lors des travaux d’exhumation, le fossoyeur en poste, (il s’agissait d’un Monsieur Lambert qui exploitait par ailleurs une auberge au bourg, construite de ses mains, e t fort fréquentée en son temps, n’hésita pas. Il récupéra avec précaution les bouteilles en question, leur fit toilette , et les débita aux clients de son établissement….qui, en connaisseurs apprécièrent, parait-il !

 

MARC DES…..CATACOMBES, le brave aubergiste aurait-il pu baptiser la cuvée inédite ».

 

 

En tous cas, moi, j’en connais « des uns » qui auraient sans doute aimé être de ces clients privilégiés…. !

 

 

En conclusion, Roger Triboulin écrit : « Les informations que nous avons pu glaner sur la Fontaine Sainte Catherine, si elles se superposent, n’en sont pas moins terriblement incomplètes…. Des créneaux de l’Histoire disparaissent avec le temps ou les usages, laissant des vides béants. Il nous faut donc nous contenter de ce qui reste, et essayer de reconstituer avec précaution ce qui a disparu…… » « Un panneau discret pourrait être mis en place afin d’en indiquer l’emplacement au touriste de passage ! »
Mais, bon, en bon écrivain passionné par l’histoire des lieux de ses racines, Roger Triboulin nous parait bien modeste, son ouvrage retrace bien ce qui est dans la mémoire collective, sans rien inventer, et en ajoutant quelques anecdotes bien pimentées. Merci Roger de nous avoir accueillis et éclairés sur cette fontaine de Sainte Catherine.

 

 

 

 

 

ET SAINT BERAIN AUJOURD’HUI ?

 

Et bien, ce sont 1002 habitants au dernier recensement qui vivent sur les 4507 ha de cette commune essentiellement agricole, avec 28 exploitations et 1 maraîcher. Mais il y a aussi d’autres activités comme :

 

– 2 restaurants, Le Saint Georges et l’Auberge de la Coudraie,
– 1 épicerie dépôt de pains au bourg,
– 1 coiffeuse en bas de la Résidence des 3 chênes,
– 1 scierie (SIROT)
– Des artisans (plâtreie-peinture, menuiserie, transport, taxi, couverture, carrelage, serrurerie, charcuterie ambulante etc…).

 

 

 

 

 

 

Lors de nos recherches, nous avons eu la chance de rencontrer celui qui fut le dernier Maréchal Ferrant du village, Marc Bard, qui après avoir succédé à son père Claudius Lazare, cessa ses activités en 1989.

 

 

 

 

 

 

Assis devant les portes-fenêtres de sa maison rénovée, près de l’église, il n’est pas peu fier de nous dire que c’est là, à cet endroit précis où il est assis, qu’était sa forge et cela jusqu’à ce qu’il la déplace par derrière la maison. Les chevaux vapeurs n’ayant pas besoin d’être ferrés, il termina sa carrière comme serrurier.

 

 

 

 

 

 

 

La vie associative est riche à Saint Bérain, avec :

 

– Le Comité des fêtes,
– L’association Saint-Bérinoise,
– L’Asssociation pour la Sauvegarde de la Tour de la Motte Loisy,
– Le club de l’Amitié,
– La FNACA,
– Sainte Blaise.

 

Et puis le dynamisme se symbolise par la présence active, sociale, culturelle et humaine de :

 

– La Résidence « Les Trois Chênes » comportant 31 logements,
– Une bibliothèque,
– Une école avec 3 classes primaires et une maternelle pour près de 100 élèves. A noter que les écoles actuelles ont été construites en plusieurs étapes, vers 1895 pour le groupe scolaire, puis vers 1910 pour la salle annexe.

 

 

 

 

 

 

Nous voulons remercier la Mairie de Saint Bérain sous Sanvignes et en particulier son adjoint au Maire, Monsieur Michon pour leur accueil, leur disponibilité et le don des éléments qui nous ont permis de découvrir ce magnifique Village.

 

Que l’on arrive à Saint Bérain par la route de Toulon ou celle de Sanvignes, ou celle de Montceau ou encore celle du barrage de la Sorme, on sent que ce village respire son histoire, on est imprégné de son passé même si on ne le connait pas, c’est un sentiment étrange mais ô combien réel.

 

Et puis, Saint BRIN « çà sent si bon la France ! »

 

 

Pour mémoire : 

 

JEUDI 1 NOVEMBRE 2012

 

Scierie Sirot (Saint-Bérain-sous-Sanvignes)

Une histoire de passion, d’amour d’un métier qui dure depuis des générations

 

et 

 

DIMANCHE 19 AOÛT 2012

Château de La Coudraie (Saint-Bérain-sous-Sanvignes)

Le symbole de la naissance de nos quartiers et de notre campagne environnante

 

 

Jean Michel LENDEL