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lundi 7 mars 2011 à 06:28

66ème Congrès de la FDSEA-71

Une agriculture en gris



Une année 2010 en dents de scie ou certains secteurs subissent toujours de plein fouet la crise ayant pour effet de plonger des familles entières au bord de la faillite.


Cette crise qui, dans l’indifférence générale, fait ses ravages conduisant des paysans à abandonner un métier noble qu’ils avaient choisi par passion. « Les paysans en ont marre, marre d’être sur le banc des accusés, de porter, seuls, les incohérences de notre société, celles de notre administration franco-française, celles encore de nos élus ! » déclara Yves Bonnot, président de la FDSEA-71, en ouvrant le 66ème congrès.





Yves Bonnot, président de la FDSEA-71


Un cri général face à l’empilement incessant de nouveaux textes et de nouvelles contraintes réglementaires, notamment en ce qui concerne l’environnement et sa protection.  « Comme si nous étions des vandales qui avions saccagé sans compter notre territoire, nos paysages et dégradé la qualité de nos produits ! » exulta le président de la fédération départementale.



Après une matinée de travail à huis clos, consacré à la présentation des différents rapports. La matinée a été consacrée, à huis clos, à la présentation des différents rapports d’activité et financier en présence de Bernard Lacour secrétaire général et Richard Paul, directeur général de la FDSEA-71.



L’après-midi, une table ronde autour de la problématique du projet de Parc National de la Basse Vallée du Doubs, sujet brûlant, devait vite « enflammer » la salle. En présence, entre autres d’Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire, président du Conseil général, Jean-Paul Emorine et René Beaumont, sénateurs de Saône-et-Loire, il en ressort que l’ensemble des élus du département, toute tendance politique confondue, est résolument contre ce projet proposé par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie.



Présenté par Michel Duvernois, directeur de la Coopérative « Bourgogne du Sud », ce projet semble peu avoir de points positifs en tout cas pas pour l’agriculture. Comme le faisais judicieusement remarque René Beaumont « on créé un parc naturel dans une région où il n’y a personne afin de revitaliser une région comme par exemple le Parc de la Vanoise.



Mais pas chez nous car il ne faut pas oublier que se sont les paysans qui entretiennent quotidiennement la nature… ». Ce projet s’il est adopté oblige les acteurs à une contrainte environnementale drastique. Les agriculteurs vont y perdre plusieurs milliers d’hectares de terre et une perte de revenus chiffrer à plusieurs millions d’Euros.


Notre département et le Jura voisin sont les plus touchés. Arnaud Montebourg dénonça les incohérences de l’Etat qui d’un côté veut protéger les zones humides et de l’autre prône pour une ligne TGV qui « frôle » des zones sensibles. Le débat n’est pas clos sur ce sujet car les agriculteurs ne veulent pas une sanctuarisation de leur territoire qui serait une menace sur la dynamique de leur secteur. C’est, pour eux, une question de survie !




Michel Chevalier






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