GAEC de Maumont
Rencontre avec des "jardiniers du paysage" !
Le Bassin Minier de Montceau est un site industriel mais a aussi une grande tradition campagnarde. Le paysage familier qu’il nous offre est fait bien sûr des cicatrices de la mine, d’usines et ateliers en tous genres mais, si nous sortons une peu des villes, nous entrons dans une magnifique campagne aux paysages sans cesse renouvelés.
Vallées, collines, prairies, champs et forêts se succèdent au gré des chemins et des routes, que vous les parcouriez à pied, à vélo, à cheval, à moto ou même en auto, se succèdent mais imaginez vous que la main de l’homme n’y est pas pour rien.
La propriété du GAEC
Partout dans ces paysages ruraux, sont incrustés des hameaux, des villages et surtout ce qu’on appelle communément des fermes. Ce sont ces fermes d’ailleurs qui, grâce aux gens qui les exploitent, façonnent et font évoluer ces paysages dignes de tableaux de maîtres.
Paysage de bocage
Tous ces paysans, ces fermiers mériteraient qu’on les mette à l’honneur. Nous avons choisi pour les honorer de présenter, sur la commune de Mont-Saint-Vincent , le GAEC de Maumont. Des paysans au sens noble du terme
Eolienne
Ce GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) est dirigé par les frères Gérard et Jean Marc Buchillet. L’activité principale est l’élevage avec cette année 315 têtes de bétail charolais dont 9 taureaux , des génisses, des veaux ,des vaches allaitantes et 1 laitière (de race Jersiaire) et un ou deux cochons. La vente des veaux mâles se fait à 10 mois en général vers l’Italie et les femelles à 18 mois vers l’Italie , l’Espagne, la France. Chez les voisins , dans d’autres exploitations , sont élevés des chèvres qui nous donnent de si bons fromages locaux et des ovins souvent primés dans les concours et puis il y a aussi les chevaux ….
En balade
En gros , 115 veaux naissent chaque année.
C’est avec cet élevage que le fermier façonne notre paysage puisque 165 ha de prés permettent au cheptel de se nourrir et dans ces « bocages » , c’est bien le paysan qui plante et entretient les « bouchures ». Cette année , les prés sont passés du jaune (sécheresse) au vert après les dernières pluies.
Mamans et bébés
Dans le paysage , on peut voir aussi des champs de céréales qui font varier les couleurs . Le GAEC fait 13 ha de blé tritical (hybride blé-ceigle) et d’avoine et un peu de maïs (6ha). Tout cela est destiné à la nourriture du cheptel même si l’on est obligé d’en acheter parfois et d’en vendre aussi. La paille sert à la litière en stabulation.
Transfert du grain dans la benne
Il y a aussi les foins pour la nourriture hivernale stockés ou enrubannés (foins non secs). La sécheresse a obligé nombre de paysans à acheter de la paille pour nourrir les animaux et cela a parfois gravement déséquilibré les budgets.
Bottelage en moisson
Pour exploiter une telle entreprise, les investissements sont lourds :
– les bâtiments : 1 stabulation « aire raclée » avec 64 vaches. Et les caméras pour surveiller les vêlages, 1 stabulation « aire paillée » avec 86 places pour jeunes bovins, 1 étable « entravée » avec 48 vaches allaitantes attachées et des caméras et 2 étables « entravées au mur » avec 36 places pour génisses de 2 ans.
Les foins
– 5 tracteurs, 1 botteleuse, 1 moissonneuse-batteuse, 1 broyeur, 1 épandeur à fumier, 1 charrue
semoir, 1 faucheuse-griofaneuse..
La moissonneuse batteuse
La vache laitière , elle , fait un veau par an , allaitée par une autre vache et permet de faire de la crème et du bon beurre .
C’est bien grâce à tout cela que nos paysans font notre paysage rural, par l’élevage, les foins, les moissons etc… sans oublier la vue des promenades des volailles dans les cours et sur les chemins.
Que vous partiez depuis le centre ville ou village du bassin minier, dans n’importe quelle direction, vers Marigny, Saint-Romain, Pouilloux , Ciry , Perrecy , Dompierre , Montcenis , Montchanin ou autre direction , les paysages sont uniques , changeants et encore une fois ,disons le, magiques.
Bottelage de la paille
Nos paysans sont souvent taxés de pollueurs, mais de nos jours, ils sont plus, de par la réglementation et leur sens des responsabilités tournés vers l’écologie et, même si cela est tâche parfois difficile, ils essaient d’allier protection de la nature et contexte économique. Les difficultés bien connues qui sont les leurs qu’elles soient conjoncturelles (commerce de bétail par exemple) ou ponctuelles (sécheresse ) etc.. ne font qu’accroître leur volonté de bichonner notre nature qui les fait vivre.
Moisson terminée
En vacances ou non, parcourez notre campagne, régalez vous de ses paysages magiques, enivrez vous de ses senteurs, respectez la et vous verrez qu’il n’est pas besoin d’aller ailleurs pour se sentir heureux et bien dans sa peau.
Enrubanage
Et puis, vous savez, je connais plein de grands parents qui emmènent promener leurs petits enfants dans nos environs campagnards, avec eux ils visitent les écuries et autres étables, et là, la pédagogie fait le reste, tout ça permet un enrichissement intellectuel indéniable autre que bien des consoles.
Texte et photos : Jean Michel LENDEL
Le Grand Père Buchillet
Jean Marc et Gérard Buchillet
Le serpent de la rigole de Marigny
La laitière
béééhh !
Au fond du tableau la centrale
Le taureau Joseph
Bocage jusqu’au Mt St Vincent
Rassemblés pour un complément de repas
En auto dans la magie !
Au repos
Près de la tour de la ferme
Le chien fidèle précède le patron
Les chèvres
Beau cochon
Le coq et ses poules
les cochons d’un voisin
4 commentaires sur “GAEC de Maumont”
bonjour ,
ce reportage est très beau et représente bien notre métier
nous avons un métier certe difficile mais très beau , nous sommes très fiers de notre métier
il en faudrait plus de reportage comme celui là
merci de tous ces beaux paysages
evelyne
Beau reportage sur le GAEC de Maumont et la Famille Buchullet dont je suis issue par ma grand mère maternelle.
Si mes parents étaient encore de ce monde, ils apprécieraient.
Pourquoi Gisèle n’est pas dans ce reportage, elle a apporté beaucoup à cette exploitation.
Félicitations et bonjour à tous
Liliane
Gisèle n’a pas souhaité être intégrée à ce reportage de par sa timidité et surtout sa modestie , mais bien sûr que tout le dit reportage veut aussi lui rendre hommage.
Vous avez bien de la chance d’être issue d’une telle famille aussi travailleuse et sympathique.
Bien à vous.
JML
merci encore a M. Lendel pour son reportage surtout de rendre hommage a cette famille si sympathique si travailleuse rare a notre époque dommage Gisèle j’aurais bien voulu te voir