» Suspension des actions en Saône-et-Loire, pour l’instant… » (Agriculture)
On nous prie d’insérer :
La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de Saône-et-Loire ont reçu Lundi 11 juin la visite du Président du Sénat, Gérard Larcher, pour échanger sur le projet de loi EGAlim, à la veille de son passage en commission des Affaires économiques du Sénat.
Les Sénateurs, représentants des territoires, viennent aujourd’hui de franchir une première marche sur le sujet des importations distorsives. Plusieurs amendements ont été déposés, en commission des affaires économiques, pour interdire les importations de produits agricoles ne répondant pas à nos standards de production. Nous attendons du gouvernement qu’il donne suite à la volonté des sénateurs.
L’enjeu pour les agriculteurs est d’adopter ce projet de loi le plus rapidement possible afin qu’une mise en œuvre avant le démarrage des prochaines négociations commerciales, à l’automne, soit envisageable.
Nos réseaux ont également participé au blocage de la raffinerie de Feyzin et du dépôt de carburant du Port Edouard Herriot à Lyon, en se joignant à la mobilisation nationale de la FNSEA et des JA, avec près de 20 sites bloqués pendant 3 jours pour dénoncer les incohérences du gouvernement.
Les 4 revendications portées par nos réseaux durant ces actions avaient été choisies car elles symbolisaient les grands enjeux de notre combat.
Les résultats doivent donc s’apprécier au regard de la mesure elle-même mais aussi de ce qu’elle représente au regard de la politique du gouvernement.
FNSEA et JA demandaient d’interdire toute importation « distorsive ». Cette exigence, grandement partagée par les consommateurs et l’opinion publique, a conduit le ministre à s’engager à œuvrer pour « plus d’homogénéité des règles européennes », en écho au principe de notre réseau : règles uniques sur un marché unique ; à se battre pour « pérenniser l’expérimentation sur l’étiquetage de l’origine des produits ». Nous demandions que le
CORENA (COmité de REnovation des Normes en Agriculture) retrouve un fonctionnement normal après plus d’un an d’interruption. Nous demandions une compensation de la suppression du CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) pour les employeurs de main d’œuvre saisonnière.
Enfin, nous demandions un gage pour faire valoir la vision économique et cohérente des segmentations de marché que nos Associations Spécialisées ont portée dans les plans de filière.
Grâce à cette action de grande ampleur, FNSEA et JA ont été reçus au ministère de l’Agriculture mardi 12 juin pour de longues négociations qui ont duré jusque tard dans la nuit. Ainsi, nous avons obtenu un certain nombre d’avancées :
– Orienter le volet agricole du GPI prioritairement sur l’accompagnement des investissements des agriculteurs, pour la mise en œuvre des plans de filière. Des réunions auront lieu avant la fin du mois.
*
– Reprise des travaux du CORENA : une lettre de mission sera adressée par Edouard Philippe au président du CORENA, impliquant les quatre ministères concernés (Santé, Travail, Environnement, Agriculture et Alimentation) et prévoyant des études d’impact technico-économique avant tout projet de nouvelle norme. Prochaine réunion le 13 juillet.
– Le gouvernement français sera porteur à Bruxelles d’une demande de réduction des plafonds d’importation d’huile de palme en Europe.
– Ouverture de discussions techniques sur les conséquences de la suppression annoncée du CICE pour les employeurs de main d’œuvre saisonnière.
Le Ministre de l’Agriculture a précisé que la France continuera à se battre pour que l’Union européenne interdise les importations de viandes obtenues depuis des animaux auxquels ont été administrés des antibiotiques en tant que facteur de croissance.
Si le blocage des raffineries n’est pas une fin en soit, elle a permis d’entamer un bras de fer avec le gouvernement et de peser dans les négociations nationales à Paris. Le combat n’est pas fini. Il sera long. Nous devrons maintenir la pression, sous toutes les formes, et garder le soutien de nos
concitoyens.
Nous veillerons de très près à la bonne application de ces mesures. Nous ne lâcherons pas le gouvernement sur le caractère vital des enjeux que nous portons. »