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jeudi 5 mars 2020 à 07:15

Un éleveur bovin charolais récompensé au salon de l’agriculture

Deux prix d’excellence pour son élevage





Fabien Gaudet, 44 ans, participe au concours depuis 2013 avec ses bêtes, des bovins charolais de son exploitation. Installé à Marly-sur-Arroux, il y élève 300 têtes sur 150 hectares.

 

Cela fait 5 générations d’éleveurs qui se succèdent dont 4 à faire de la sélection.

Et effectivement ce détail est d’importance puisque c’est avec son fils âgé de 20 ans qu’il a préparé cette édition, son fils qui prépare un BTS agricole qu’il présentera en juin prochain.

 

D’ailleurs, c’est ce dernier qui est resté le plus longtemps au salon de l’agriculture à Paris avec leurs bêtes, pendant 5 jours.

 

Pour Fabien Gaudet, cela fait la 9e fois que ses animaux sont primés. Et dans sa catégorie, ce sont 12 bêtes seulement qui sont retenues sur toute la France pour être présentées sur le ring.

 

Ses deux animaux sont âgés de 4 et 5 ans : deux bovins de boucherie qui ont remporté deux prix d’excellence et le trophée des races à viande décernés par Interbev (interprofession de la filière viande) pour l’une d’entre elles.

Si Fabien Gaudet participe à ces concours, c’est d’abord parce que cela fait de la publicité. Au sein de la race, il estime que cela montre la qualité dont les éleveurs sont capables.

 

Depuis le mois de décembre, il reconnaît aussi avoir investi beaucoup de temps et de soins à destination des deux bovins présentés la semaine dernière au salon de l’agriculture, puisque celles-ci avaient droit notamment à des séances de dressage régulières pour les préparer à défiler sur un ring.

 

Un partenariat pour une meilleure rémunération

 

Jérôme Saint André, boucher à Prissé, a assisté au concours et à la récompense de Fabien Gaudet, un éleveur qu’il connaît bien puisqu’il travaille avec lui depuis plusieurs années.

 

Au sein de l’enseigne dont il fait partie, le magasin de Prissé travaille avec 8 éleveurs. Il achète ainsi entre 150 à 160 bêtes par an (60 tonnes de bœuf label rouge). « Je passe en ferme une fois par semaine. J’ai un rayon 100 % label rouge. J’achète uniquement de la viande de bœuf locale, une viande de qualité. » indique-t-il en expliquant sa démarche.

Il se déplace même en Corrèze pour certaines races.

 

Et il précise aussi sa démarche à destination des éleveurs : « On rémunère l’éleveur sur le prix fixe entre 80 ct et 1 € de plus que le cour normal. »

 

Un partenariat qui repose donc sur une confiance mutuelle entre éleveur et boucher, des éleveurs qui ont une position très inconfortable globalement vis-à-vis du marché.

Pour Fabien Gaudet, un tel partenariat représente 30 bêtes achetées à l’année par cette enseigne.

 

Et ces deux prix remportés réjouissent clairement les deux partenaires dans la reconnaissance d’une filière bovine locale de qualité.

 

EM

 

 

 

 

 

 



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