Ce vendredi après-midi à Mâcon
Manifestation de viticulteurs
Manifestation de viticulteurs
Depuis ce début d’après-midi, plusieurs centaines de viticulteurs du département, inquiets de la progression de l’ESCA manifestent dans les rues de la ville.
L’ESCA, maladie qui commence à causer des ravages importants dans le vignoble, n’est pas une nouvelle maladie mais.
Partis de la Maison des Vins vers 14 h, les manifestants vont ensuite se rendre en préfecture où ils devraient demander à être reçus. Puis, la manifestation reviendra à son point de départ.
Plus d’informations un peu plus tard ici.
6 commentaires sur “Ce vendredi après-midi à Mâcon”
Bonsoir,
Quel remède ?????
manifester oui mais là ou je ne suis pas d’accord c’est de déposer votre merde sur les routes car qui ramasse ça les agens municipaux ou bien vous??????????????
est qui va payer pour ça?????????????????????????
cordialement
Le seul remède « efficace » est « l’arsénite de sodium » , qui est un dérivé inorganique « d’arsenic » .
Abondamment utilisé depuis des décennies , il est aujourd’hui interdit par un décret de Février 2001 !
La toxicocinénite de ce produit fait qu’il pénètre très facilement dans l’organisme humain , par la peau , les voies respiratoires et digestives !
Il est à l’origine de 80% des maladies professionnelles du monde agricole et viticole !
Plus de 70% des cancers de la peau , du foie et des poumons , affectant les viticulteurs ayant 20 à 30 ans de pratique , sont dus à ce produit !
L’évolution et de la prolifération de ce champignon émanent d’une très grande complexité biologique , souvent liée à des conditions climatiques aléatoires !
La vraie question est : Faut-il , pour sauver quelques ceps , continuer d’hypothéquer la santé des viticulteurs …et des autres ?
Bien cordialement !
Lire « toxicocinétique » au lieu de toxicocinétite !
Bonjour Electron Libre.
Merci pour votre contribution, une fois de plus remarquable et qui incite à « pousser » plus loin.
Pourtant, une petite surprise car si j’en crois l’organisme consulté, ce ne serait pas un, mais une multitude de champignons qui seraient à l’origine de problème ?
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre conclusion.
Sans remettre en cause l’interdiction du produit cité, je soutiendrais qu »effectivement, il faut relancer la recherche.
Amitiés
Bonjour Daniel Z !
Vous avez raison , la recherche doit être encouragée !
Bien que « timide », dans ce domaine , elle continue et a permit de découvrir que le champignon nommé « Eutypa lata » , que l’on croyait associé aux trois autres dans le processus de l’Esca , était en fait responsable d’une maladie spécifique : « l’Eutypiose » !
Un traitement homologué « bio » est disponible depuis 2009 !
(A base de « Trichoderma » de la variété « Atroviride »)
Le trichoderma est un champigon filamenteux qui a la particularité d’être « fongicide » . Il empêche la prolifération de certains champignons parasites , de façon naturelle et ponctuelle , sans dangers pour la santé humaine !
« Bayer » , par le biais de ses filiales « bio » , étudie actuellement les possibilités éventuelles de mutation du trichoderma , qui pourraient ainsi conduire à une solution efficace contre les effets des parasites de l’Esca !
Mais , suivant la « logique » de ce « géant » de la molécule chimique , qui veut que toute recherche soit motivée par un monopole et des « bénéfices » substantiels , je ne suis pas très optimiste quant à la rapidité de l’avènement de la solution !
Entre un procédé naturel , ponctuel et peu coûteux et des millions de litres de poison répandus de façon systématique tous les ans , je crains fort que le « lobbying » forcené des viticulteurs et de leurs fournisseurs vienne à bout de cette interdiction !
N’oublions pas que ce décret est le résultat d’une obligation européenne et qu’il a été promulgué de mauvais gré par les autorités Françaises ! De plus , des dérogations ayant été largement accordées pour permettre l’épandage des stocks , l’arrêt de l’utilisation de ce produit n’a été effectif qu’aux alentours de 2008 !
Pour pousser plus avant dans la compréhension du problème , j’ai appelé , ce matin , un viticulteur que je connais bien !
Il conduit depuis 40 ans , une vingtaine d’hectares de différents cépages sur le secteur de « Puligny-Montrachet » !
Selon lui , l’inquiétude exprimée est quelque peu exagérée par rapport à la réalité dans les vignes !
Il pense (et m’a affirmé ne pas être le seul) que la majorité des « manifestants » préfèrent la « facilité » chimique plutôt que la pratique d’une « prophylaxie » adaptée , mais coûteuse en heures de travail et en personnels compétents !
Si les mécanismes biologiques d’évolutions et d’interactions de ces champignons sont encore mal connus , ses modes de contamination sont , eux , parfaitement identifiés !
Pour en limiter les effets de façon naturelle , il faut , selon ses dires , pratiquer la taille de printemps plutôt que celle d’hiver (la sève montante empêche ou rend plus difficile la pénétration du champignon dans les plaies de taille) , désinfecter le sécateur entre chaque cep , badigeonner les coupes avec une solution bactéricide et fongicide « lourde » (non volatile) , et brûler sans attendre tous les résidus de coupe !
Cet homme , qui n’est pourtant pas un adepte invétéré du « bio » , m’a assuré n’avoir jamais eu recours à l’arsénite de sodium !
Il emploie six personnes à plein temps , et pense que tout le secret de la bonne santé de ses vignes réside dans ce fait !
Alors , faut-il penser que par simple soucis économique , ces manifestants réclament à nouveau le droit de s’empoisonner …?
A chacun d’en tirer ses conclusions !!
Ravi et flatté de l’intérêt que vous portez à mes propos !
Je vous retourne bien volontiers le compliment !
Vos interventions réfléchies , argumentées et courtoises , toujours orientées vers le « haut » , font de vous , un interlocuteur de grande qualité !
Bien cordialement !