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lundi 20 juillet 2015 à 18:00

Mac… DO ? Non Mahon

Et encore un Bourguignon célèbre



 

Et encore un Bourguignon célèbre

 

3 ans 10 mois et 5 jours, c’est la durée d’un règne

 

 

De qui ?

 

 

 

De Jacques Stuart, (14 octobre 1633 – 16 septembre 1701) Roi d’Angleterre et d’Irlande sous le nom de Jacques II et roi d’Écosse sous le nom de Jacques VII du 6 février 1685 jusqu’à son renversement lors de la Glorieuse Révolution le 11 décembre 1688.

 

 

Eh ben, c’est bien, mais bon en quoi ça intéresse les Montcelliens (esprits très curieux par ailleurs) ? Parce que dans le sillage de ce King déposé et exilé en France se trouvent des nobles irlandais dont une famille qui essaima en France et occupa moult postes importants, noua des alliances avec la vieille noblesse française, et nous donna des châtelains bourguignons : Les Mac Mahon.

 

 

Si nombre d’entre eux furent des militaires de haut vol, aucun n’égala la gloire de…Marie Edme Patrice Maurice.

 

 

 

MEP3M c’est du lourd, de la poitrine couverte de médailles, du bruit de guêtre au son du clairon, du destin de la France dans les veines. P3M (Patrice Maurice Mac Mahon) est né le 13 juillet 1808 au Château de Sully, proche d’Autun.

 

 

 

Ce lieu appartient à la famille depuis le mariage de Jean-Baptiste de Mac Mahon avec la veuve de l’ancien propriétaire. Le Jb fut ensuite fait marquis d’Éguilly par arrêt du Conseil d’État de 1750. Il était copain avec Louis XV dans le carrosse duquel il pouvait monter (le top du top pour l’époque).

 

 

 

Donc P3M est un bourguignon, bravo faites un ban.

 

 

 

Et donc un peu de sa gloire retombe sur la Bourgogne, donc sur la Saône et Loire, sur Autun, donc Montceau, 9ème ville de Bourgogne devant Autun.
Cet homme (mort le 17 octobre 1893 au Château de la Forêt à Montcresson (Loiret) est inhumé aux Invalides, excusez du peu.

 

 

 

En fait il fut le 1er duc de Magenta (5 juin 1859). Il faut dire que ce brave général a donné la victoire aux armées françaises pendant la campagne d’Italie. Beaucoup pense que ce fut sur un malentendu, mais bon, vainqueur quand même. Du coup Napoléon III le nomme maréchal de France. Badinguet (surnom de Napo 3) à créé 12 maréchaux entre 1852 et 1870.

 

 

La campagne d’Italie, pour ceux qui l’ont oublié, comme moi, c’est la seconde guerre d’indépendance de l’Italie contre les Austro-hongrois. Avant existait des royaumes, des duchés sous domination Française, Austro-Hongroise, de la papauté, du royaume de Sardaigne, etc.

 

Son bâton à 7 étoiles en main notre Maréchal est nommé Gouverneur général de l’Algérie de 1864 à 1870.

 

 

Il faut rappeler que la conquête de l’Algérie date de juin et juillet 1830. Cet épisode de 6 ans n’est pas glorieux pour notre Bourguignon 7 étoiles, d’ailleurs mi-1870 il veut démissionner.

 

 

Sauf que « Napoléon Le Petit » n’est pas d’accord, mais v’là-t-y pas que ce dernier se braque avec Bismarck le chancelier Prussien pour une histoire d’égo dans la succession du trône d’Espagne. Le casque à pointe avait tout prévu et tout fait, comme il le disait, « pour provoquer l’effet d’un chiffon rouge sur le taureau gaulois». Le nain à talonnette avait réagi comme prévu et déclaré la guerre à la Prusse.

 

 

Faut se rappeler que l’on venait de se prendre une super pile au Mexique. Sur les conseils de sa femme (María Eugenia de Palafox-Portocarrero de Guzmán y Kirkpatrick, marquise d’Ardales, marquise de Moya, comtesse de Teba, comtesse de Montijo — dite Eugénie de Montijo) « l’homme du 2 décembre » a décidé d’installer l’archiduc Maximilien de Habsbourg comme Empereur du Mexique.

 

 

Cata totale, et en février 1867, la queue entre les jambes, les troupes françaises rembarquent. L’Empereur Maximilien est exécuté le 19 juin 1867,

Pour en revenir à « Naboléon III » il lance son Maréchal dans le conflit avec la Prusse. Et là aussi c’est la cata totale. P3M est blessé et fait prisonnier lors de la défaite et de la capitulation de Sedan, vous savez « la dernière cartouche ». Non ? Alors allez à

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_la_derni%C3%A8re_cartouche_(mus%C3%A9e)

 

 

 

 

Notre Maréchal va ensuite, en 1871, être nommé à la tête de l’armée des « versaillais » qui réprime durement la Commune de Paris.

 

 

Là vous vous rappelez « le temps des cerises ».

 

 

Faut quand même admettre que ce n’est pas très, très, glorieux. Les communards ont compté entre 6 à 7 000 morts et 1 400 fusillés. On a tiré au canon.
Bon il y a prescription, revenons à P3M, il est élu président de la République par la majorité royaliste le 24 mai 1873. Son mandat s’achèvera en 1879. Il fera voter l’adoption du septennat et consolidera la république contre ses alliés royalistes, surtout parce que ces derniers ont échoués dans une tentative de restauration de la royauté.

 

 

Comme la girouette, il ne tournait pas, c’était le vent de l’histoire qui décidait de la direction à prendre. En même temps c’est bizarre pour un Bourguigno-Irlandais, ça devrait donner du dur de dur, du tenace qui sait ce qu’il veut, mais bon, nous n’avions que ça en stock.

 

 

 

Cet homme traînera aussi la casserole de Toulouse (1875). En effet la Garonne est entrée cette année là dans une crue qui sera restée célèbre, non pas du fait de ses dégâts mais parce que le maréchal Mac-Mahon, président de la République, y déploya un art rare de la phrase historique en découvrant l’ampleur de l’inondation, « Que d’eau! Que d’eau! ».

 

 

Si vous, moi, n’importe qui d’autre se plante devant la Bourbince ayant envahi les prés en disant « Que d’eau! Que d’eau! » ça ne fera même pas un entrefilet dans le quotidien.

 

 

 

Il finit sa vie en se penchant sur les effets de son métier, de 1887 à 1893, il dirige la Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.), devenue depuis 1940 la Croix-Rouge française.

 

 

Cette dernière a vu le jour lors de la campagne d’Italie à la bataille de Solferino. C’est un suisse, Henry Dunant, horrifié, par ce qu’il voit et les souffrances infligées aux soldats des deux camps, improvise sans discrimination des secours avec le concours des populations civiles locales. Du côté français on trouve le Maréchal Mac Mahon qui taille en pièces les troupes autrichiennes.

 

 

Même si le jugement de l’histoire peut être mitigé, c’est quand même un Bourguignon qui a été inhumé aux Invalides.

 

 

Donc, un bon ban Trala-la, trala-la, tralala-lala, Trala-la, trala-la, tralala-lalère

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

 

gilles 2007152

 

 

 

 

 

 

 

 

 






Un commentaire sur “Mac… DO ? Non Mahon”

  1. chimel dit :

    bjr;

    tres sympa de nous apprendre ou ou de nous rappeler notre histoire un grand merci a vous .

    bonne emaine