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samedi 17 avril 2021 à 04:45

Premier bilan du plan relance en Bourgogne Franche-Comté après 6 mois de mise en œuvre

  100 milliards d'euros au niveau national  



 



Fabien SUDRY, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, préfet de la Côte-d’Or, a tenu une conférence de presse ce vendredi en fin de matinée sur le bilan du plan de relance en Bourgogne-Franche-Comté après 6 mois de mise en œuvre. La conférence de presse était retransmise en visioconférence depuis la Préfecture de Dijon.

Il a ainsi débuté son allocution :

« Il m’a semblé opportun 6 mois après le lancement du plan de relance (septembre 2020) pour dresser un premier bilan de son application. Je suis accompagné de plusieurs responsables de services de l’État ou d’opérateurs de l’État qui pourront approfondir un certain nombre de sujets.

Compte-tenu des sujets très larges, nous ne pourrons pas tout traiter. On s’efforcera d’aller à l’essentiel.

Face à cette crise sanitaire qui dure dans notre pays et le monde, l’État s’est très rapidement et fortement mobilisé à travers des mesures d’urgence soutenir l’économie. Ce n’est pas l’objet de notre rencontre, mais il était important de le dire. Il y a d’abord les prêts garantis par l’État, cela représente 3,6 milliards d’euros pour 24 600 entreprises. L’activité partielle représente 3100 salariés pour 790 millions d’euros sur notre Région. »

 

Et de poursuivre sur le fonds de solidarité qui représente un engagement de 535 millions d’euros pour 65 600 entreprises.

Il y a eu des mesures de bienveillance fiscale : 10 000 entreprises pour 96 millions d’euros.

 

Un soutien massif de l’État en direction de l’économie

 

Fabien Sudry a repris son propos : « Jamais depuis longtemps l’État n’avait soutenu aussi massivement et rapidement notre économie. Il y a sans doute aussi une dimension sociale. Le chômage partiel permet de maintenir des emplois. Le gouvernement a souhaité aller plus loin. Il a souhaité à travers le plan France relance, préparer un plan pour dégager des perspectives d’avenir pour favoriser le redémarrage de l’activité et préparer les enjeux de demain. »

 

Le plan de relance a but de favoriser la mise en œuvre de certains moyens avec un pays plus solidaire et plus ouvert aux perspectives de transition écologique. Il s’agit de passer de la riposte à l’attaque (le plan de relance). « On travaille pour préparer l’avenir » a poursuivi le Préfet de Région.

 

Le plan de relance représente un budget total de 100 milliards d’euros au niveau national.

Pour la Région, cela peut représenter sur deux ans de l’ordre de 4 milliards d’euros. La région Bourgogne Franche-Comté peut bénéficier de cette enveloppe.

 

Dans le détail, ce plan comporte 3 Objectifs :

  • la compétitivité
  • la cohésion
  • la transition écologique.

150 mesures prennent place dans ces 3 objectifs.

 

Ce plan de relance se déploie vite. Il y a une exigence de rapidité du déploiement de ce plan. « Nous sommes à environ 1,3 milliards de crédits déployés territorialisés. Nous sommes sur un déploiement plus rapide que nous avions imaginé. » a souligné Fabien Sudry.

 

Et d’ajouter : « Rarement des moyens publics aussi importants ont été déployés auprès des entreprises, collectivités, associations et particuliers.

Il y a un souci de rendre le plus accessible possible. Un certain nombre de groupes de travail sont déployés. Nous avons avec le conseil régional élaborer un site (la relance en Bourgogne-Franche-Comté) qui reprend toutes les mesures. »

 

Des accords départementaux et avec des intercollectivités

 

« Sur le terrain avec les préfets de département et sous-préfets, nous nous efforçons d’aller sur le terrain. La méthode, c’est la contractualisation. Nous avons contractualisé avec la Région BFC à travers un accord de relance de 1,3 milliards d’euros. Nous travaillons main dans la main. Nous instruisons des dossiers en commun notamment dans le domaine industriel et économique. Nous travaillons aussi avec d’autres collectivités. Des accords départementaux de relance se préparent. Des accords de relance pourront être engagés à travers des plans de relance économique et de transition écologique qui sont proposés aux 64 intercollectivités. » a indiqué le Préfet de Région.

 

La région tire assez bien son épingle du jeu selon Fabien Sudry.

Il a ainsi cité quelques exemples :

  • sur la modernisation industrielle : la région est très industrielle. 140 projets de modernisation dans l’aéronautique, automobile etc. ont été soutenus (95 millions d’aides de l’État). La BFC est la première région de France sur le nombre de dossiers soutenus dans l’industriel.
  • Il y a d’autres domaines avec la rénovation énergétique des bâtiments publics de l’État. 267 bâtiments seront rénovés pour 15 millions d’euros.
  • La prime rénov’ est accessible aux concitoyens : 6000 particuliers et 29 millions d’euros à ce jour.
  • Le soutien au patrimoine : avec une part significative 10% du plan national
  • dans le champ de la formation : « nous sommes en avance. Avec 29 millions d’euros en plus, nous allons ouvrir 4 600 places supplémentaires. » a poursuivi le Préfet de Région.
  • La baisse des impôts de production : sur la BFC dès cette année, ce sont 25 633 entreprises qui vont pouvoir profiter d’une baisse de 355 millions d’euros des impôts de production.

 

La dynamique va se poursuivre. Des appels à projet sont en cours.

 

La transition écologique au cœur du plan de relance

 

La sous-préfète en charge de la relance a poursuivi le bilan des 6 premiers mois écoulés :

 

« On a des premiers résultats sur la compétitivité de relance. On a eu de nombreuses entreprises lauréates. On a peu parlé du volet écologique. » a-t-elle déclaré avant d’apporter davantage d’éléments sur ce 2e volet écologique.

A ce jour, cela représente 500 millions d’euros déjà territorialisé.

 

« On a un parc de logements anciens, une forte pression sur eau, une filière bois qui représente beaucoup d’emplois. On a la mise en œuvre de la loi Egalim. On a plusieurs axes de travail : l’investissement dans la rénovation thermique au sein des collectivités territoriales (50 millions d’euros dès 2021), pour les logements sociaux et des particuliers (prime rénov’). » a-t-elle poursuivi avant d’aborder les autres axes.

 

Le 2e axe concerne la mobilité bas carbone avec un enjeu autour de l’hydrogène : à Auxerre un site s’est déjà positionné et un autre dans le territoire de Belfort.

Le plan apporte un soutien aux aménagements cyclables.

Le 3e axe porte sur la lutte contre l’artificialisation des sols. Une forte dynamique par rapport au front friche, notamment dans les villes moyens a été relevée par la sous-préfète.

53 collectivités se sont déclarées comme porteuses de projets.

Sur la restauration écologique, 2 millions d’euros sont déjà identifiés dont 1 million pour le conservatoire naturel de Bourgogne (pour la Côte d’Or et la Saône-et-Loire notamment).

Le 4e axe porte sur la transition agricole et forestière : 17 millions d’euros. 8 projet d’abattoirs notamment dans l’Yonne pour développer le bien-être animal.

Le 5e axe porte sur les investissements importants portés par les agences de l’eau et VNF (Voie navigable de France). Des actions déjà engagées sont très importantes et nombreuses.

 

267 projets de rénovation thermique pour 95 millions d’euros

 

Le Directeur des finances publiques, Jean-Paul Catanese a poursuivi dans la thématique en traitant du sujet de la rénovation thermique des bâtiments :

 

« Les bâtiments concernés sont très variés. Les objectifs : la transition écologique. En rénovant thermiquement des bâtiments, on permet des économies, le confort des usagers.

La jeunesse, et la relance économique… ce sont autant de marchés qui sont attribués à des TPE et artisans.

En Bourgogne Franche-Comté, 267 projets sont concernés pour 95 millions d’euros dont 55 millions d’euros pour l’enseignement supérieur. Les montants sont variés mais importants pour les utilisateurs. » a-t-il expliqué.

Ce sont par exemple des bâtiments comme le rectorat à Besançon, des rénovations énergétiques à l’université de Dijon etc.

Pour certains, les travaux ont déjà débuté.

 

Blandine Aubert, directrice régionale de l’ADEME a elle-aussi apporté des précisions quant aux projets portant sur la transition écologique.

 

C’est une enveloppe de 2 milliards d’euros supplémentaire pour l’ADEME dans le cadre du plan de relance. L’ADEME déploie deux stratégies : aller chercher les projets structurants et aller chercher auprès des TPE des projets simples et faciles à mettre en œuvre qui auront un fort impact.

En Bourgogne Franche-Comté, l’Ademe a soutenu 2 projets du développement de bois énergie dans le Jura (chaufferie bois) et la scierie des Chazots située en Haute-Saône.

En cours de déploiement, un appel à projet à destination des PME. 9 dossiers ont été déposés.

 

Et l’ADEME organise un webinaire le 29 avril prochain sur le coup de pouce dans la transition écologique à destination de ces entreprises.

 

L’occasion pour Fabien Sudry de rappeler que sur les 100 milliards d’euros du plan de relance, 30 milliards d’euros concernent la transition écologique.

 

La culture aussi concernée en tant que facteur d’attractivité d’un territoire

 

Aymée Rogé, Directrice régionale des affaires culturelles a quant à elle abordé l’aide à la culture.

 

16,5 millions sont mobilisés  pour notamment 4 cathédrales, 2 musées etc. dans l’ensemble de la région

Le musée Rolin à Autun va recevoir de grandes aides.

Dans cet exemple, il s’agit de booster les projets, les travaux.

 

Le second volet c’est un soutien à la filière : 9 millions d’euros d’aide pour la lecture et le livre

Du côté du spectacle vivant et de la création : 2,560 millions d’euros pour préparer l’avenir et accompagner les secteurs les plus fragilisés.

Des projets de spectacles pour enfants, d’art de la rue aussi sont accompagnés.

 

La conférence de presse a ensuite abordé les questions de la lutte contre la pauvreté en s’appuyant sur le réseau des associations travaillant auprès des plus démunis. Maurie Tubul, Haut commissaire régional à la lutte contre le pauvreté a indiqué que 100 millions d’euros à destination des associations à destination des publics les plus précaires étaient mobilisés.

Cette mobilisation a permis à 105 porteurs de projets de déposer leurs dossiers. 27 ont été retenus.

 

La conférence de presse s’est achevée enfin sur le rappel du soutien de la caisse des dépôts et de son rôle dans les projets structurants des territoires.

 

EM

 

 

 

 

 

 



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