La Journée internationale des femmes est chaque année l’occasion de dresser un bilan sur la situation des femmes et de réfléchir aux progrès qui restent à faire en matière d’égalité. Malgré les avancées, tous les 8 mars,  le constat est le même : hommes et femmes ne sont toujours pas sur un pied d’égalité dans le monde du travail, et cela en dépit des lois successives censées remédier à cette situation.

Selon une enquête de l’INSEE de 2012, une femme gagne en moyenne entre 18% et 20% de moins qu’un homme à temps de travail équivalent. Chez les cadres, le salaire des femmes est inférieur de 23% à celui des hommes dans le secteur privé, et de 21% dans le secteur public.
De plus, les femmes sont plus souvent en CDD (12 %) et moins souvent en CDI (86 %) que les hommes (respectivement 8 % et 88 %).  IL faut savoir aussi que 18,2 % des salariés sont employés à temps partiel : 6,1 % des hommes et 30,5 % des femmes. Et que 8 salariés à temps partiel sur 10 sont des femmes, alors qu’elles représentent un salarié sur deux. Et les employés, qualifiés ou non qualifiés, sont en grande majorité des femmes.  On sait également que les femmes sont peu représentées dans les domaines de la construction (11%), l’industrie (27%), et le transport (29%). Par contre, elles sont au contraire surreprésentées dans les services aux particuliers (65%) et dans le secteur hospitalier (78%).
 Certes, cette journée internationale met en lumière les difficultés rencontrées par les femmes, en France ou ailleurs. Mais… pourquoi seulement le 8 mars ? FETE fait avancer l’égalité professionnelle tous les jours de l’année !

Mais qui est FETE ? C’est une société coopérative d’intérêt collectif qui développe des actions pour faire avancer l’égalité professionnelle, pour favoriser la diversification de l’emploi féminin en Bourgogne et pour faire reculer la double discrimination (sexe et origine) dans l’emploi.
Depuis 1991, elle travaille à la fois avec les professionnels (les dirigeants d’entreprises, les syndicats, les formateurs, les orienteurs, les recruteurs…) et les femmes en recherche d’emploi ou d’orientation. Son activité s’adapte aux différents contextes et publics : information, conseil, sensibilisation, formation, accompagnement et suivi de projets de territoire, pour faire évoluer les représentations et les pratiques.

Et si nous les femmes faisions un rêve en ce 8 mars ? Par exemple, nous pourrions rêver que ces charmants messieurs que nous croisons en bus ou en train les jours où ceux-ci sont bondés, se lèvent avec galanterie pour nous céder leur place, au lieu d’avoir les yeux obstinément rivés au sol…
Nous pourrions aussi rêver être payées plus que nos hommes, sans pour autant passer pour quelqu’un qui a « les dents qui rayent le parquet » car égalité de salaire pour les femmes n’est pas un gros mot…

Nous pourrions rêver d’utiliser nos RTT à bayer aux corneilles plutôt que d’astiquer les casseroles en cuivre.
Et d’inverser les temps de travail à la maison : 20% de tâches ménagères pour les femmes et 80% pour les hommes.
Enfin, nous pourrions suggérer au sexe « fort » d’emmener les enfants chez le médecin, le dentiste ou encore de se rendre aux réunions scolaires. Tiens, c’est vrai, on en voit pas beaucoup d’hommes dans ces lieux-là…
Et pour finir, rêvons que les patrons accordent leur entière confiance aux femmes dans des métiers dits « trop durs » pour les femmes. Nous sommes de vrais petits soldats et ne demandons qu’à vous le prouver, messieurs.

En tous cas, très bonne fête à vous mesdames. Le 8 mars, ce sera « notre » journée et tous les hommes de cette planète n’auront qu’à bien se tenir…