Une sociétaire de la compagnie Herse IV habite à la résidence les Peupliers, elle a demandé à Françoise Ravier, la présidente, d’organiser une exposition sur cette célèbre compagnie de théâtre et d’art lyrique du bassin minier.

Cette troupe est une grande dame qui atteint l’âge respectable de 74 ans. Une exposition juste avant les trois quart de siècle d’existence ce n’est pas trop demander. Souhait exprimé, souhait exaucé.

Ce mercredi 15 janvier 2025, Françoise Ravier a installé une exposition concernant Herse IV dans l’entrée de la salle commune de la résidence des Peupliers à Montceau.

Une longue table offre au public les documents iconographiques recueillis et compilés par le père de Françoise, Jean Claude Moreau, le trésorier, historiographe, créateur de décors, affichiste de la compagnie qu’il a crée en 1951 avec Jean Maillot et Jean Jurdieu. Un peu plus loin une grille affiche d’autres clichés et documents et une superbe robe trône pour clore le cheminement. Elle fait partie des 500 costumes que la compagnie détient.

Herse IV c’est l’histoire de l’art Lyrique sur le bassin minier et plus encore depuis 74 ans. Pendant tout ce temps Herse IV a remporté moult prix, quasiment un tous les deux ans. Il suffit de mentionner  la remarque positive et louangeuse de Romain Rolland lorsqu’il a assisté à une représentation de Herse IV à Vichy « il s’agit d’une compagnie remarquable et digne des plus grandes scènes ».

Les livres de photos mis en scène et illustrés par Jean Claude Moreau narrent l’histoire de la troupe de 1951 à 2008. Françoise Ravier se montre intarrissable sur cette histoire, sur la compagnie et raconte force anecdotes.

A la question pourquoi avoir intitulé la compagnie « Herse IV » la réponse est simple : « Pour jouer « Les mousquetaires au couvent » de Louis Varney qui comporte 20 rôles, plus les chœurs, il a été nécessaire de quitter le Familial, la salle paroissiale et de se déplacer au Cinéma REX (ex Plessis). En levant la tête, sur le plateau, les participants ont vu 4 herses servant à installer les projecteurs, l’idée est née de cette vision, le nom aussi »

Au départ et jusqu’en 1980 la troupe produisait deux opérettes par an, ensuite il n’en n’a eu plus qu’une. Mais en 1980, quelques mois après l’inauguration du CAR, le 29 octobre 1979, la compagnie s’est produite et depuis n’a plus monté qu’une opérette par an.

 

« Le temps fuit et sans retour, emporte nos tendresses » comme il est chanté dans les Contes d’Hoffmann mais Françoise Ravier a gardé toutes les siennes et son admiration pour son paternel n’a nullement fléchi.

 

C’est une exposition palpitante et avec les commentaires de Françoise elle acquiert une autre dimension. Belle initiative.

 

Gilles Desnoix