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mercredi 6 février 2013 à 06:37

Graeme Allwright était en concert à Couches

Le retour d'une légende.




Les plus jeunes d’entre vous, chers lecteurs, ne connaissent peut-être pas Graeme Allwright, mais il y a fort à parier que vous connaissez ses chansons, que tous les parents dignes de ce nom ont chanté à leurs enfants : « la Ligne Holdworth », « Jolie bouteille, sacrée bouteille », « Petit garçon » ou « Emmène moi » sont des tubes intemporels qui font partie du patrimoine culturel français.

 

 

 

 
L’homme qui les a écrit n’est pourtant pas né français, puisqu’originaire de Nouvelle Zélande. Il est arrivé en France en 1948, où il a exercé pléthore de métiers avant de devenir chanteur, au début des années 60. Vu la carrière qu’il a eu, ça valait le coup d’attendre la quarantaine pour se lancer dans la chanson. Graeme a longtemps vécu en Bourgogne, puis il a beaucoup voyagé. il vit désormais à Paris, entre 2 concerts, et à 87 ans, sa voix est toujours impressionnante et son esprit vif.

 

 

 

 
Le public de la salle Jean Genèt à Couches lui a d’ailleurs fait des « standing ovations » à la fin des 2 concerts qu’il y a donné, samedi 2 et dimanche 3 février. Une heure et demi de récital, avec beaucoup de ses célèbres adaptations en français de Bob Dylan et surtout Leonard Cohen, puis près de trois quart d’heure de rappel avec ses vieilles et éternelles chansons. Que du bonheur pour un public entre 3 et 97 ans, toutes générations confondues.

 

 

 

 

Sur scène, il joue accompagné de ses deux amis malgaches : Erick Manana à la guitare et Dina Rakotomanga à la contrebasse, deux virtuoses dont les arrangements (instruments et voix) saupoudrent un peu de magie africaine sur le répertoire de Graeme.

 

 

 

 
Graeme Allwright, après le concert de dimanche, a accepté de nous rencontrer pour un petit entretien, durant lequel il a avoué ne plus tenir le coup comme avant : « à mon âge, il faut une certaine hygiène de vie pour continuer la scène, fini les excès, adieu sacrée bouteille, et lourde nourriture ! Mais c’est quand même la musique qui me maintien alerte ».

 

 

 

 

Puis il parle de ses chansons :

 » Je n’en ai pas composé beaucoup, en vérité, j’ai surtout traduit et interprèté les chansons de Dylan et Cohen. En fait, quand je les écoutais, je me disais que j’aurais aimé les écrire, alors pour faire partager mon amour de ces textes, je les ai traduit pour le public français. Il y tout de même deux chansons auquelles je tiens particulièrement : c’est One Day et Lumière. Où j’exprime vraiment ma pensée. J’ai l’impression que l’humanité est vraiment suicidaire : les hommes se conduisent mal, entre eux et avec le monde, la planète. Ils la saccagent, comme s’ils n’y vivaient pas ! Un jour ou l’autre, ça va être notre tour si on ne change pas notre comportement. Il faut faire un choix : soit on fait tout sauter, soit on devient plus …spirituel et on admet que l’humanité, la nature, la planète, ça fait partie d’un tout, quelque chose qui mérite plus que d’être saccagé pour gagner du fric ou dominer son voisin ! En fait, s’il y a de l’avenir, c’est dans la spiritualité, dans l’esprit. L’esprit ne meurt pas, lui. Et ça, on l’a tous en commun, on est tous frère à ce niveau là, : quand on sera mort, on va tous retourner en esprit à la source cosmique ! »

 

OK, Graeme, mais prend ton temps pour y retourner et en attendant, continue donc à chanter ; tes chansons sont comme celles de Brassens : un vaccin contre la c…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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