Printemps des poëtes
Golmus en lecture aux Ateliers du jour
Le groupe de lecture de la compagnie Golmus se produisait ce samedi à la médiathèque des Ateliers du jour.
Cette séance marquait le lancement du Printemps des Poëtes, mais aussi le quarantième anniversaire de la mort de Pablo Neruda,
Dipomate et homme politique chilien, écrivain et poëte reconnu mondialement,il quitte d’abord son pays pour aller le représenter en tant que diplomate en Asie et en Europe dans les années trente, puis en tant qu’exilé politique.
En effet, après avoir sillonné le monde, participé au sauvetage par bateau de nombreux communistes espagnols traqués par la junte franquiste, il rentre au Chili et, en 1945, est élu sénateur communiste. Il soutien alors lla campagne électorale de González Videla qui, après son élection comme président, se révèlera être un dictateur farouchement anticommuniste.
Neruda doit quitter à nouveau son pays et s’installe en Europe, où il devient un infatigable militant de la paix et des droits de l’homme. Il obtient en 1971 le prix Nobel de littérature, rentre au Chili où il est pressenti pour les élections présidentielles avant de se destituer en faveur de Salvador Alliende.
Il meurt peu de temps après le coup d’état de Pinochet en 1973.
Il laisse une oeuvre littéraire considérable et pour les lecteurs de Golmus, il était tout naturel, dans le cadre du Printemps des Poëtes, de lui rendre hommage en piochant dans ses textes et ses poësies, manière d’esquisser un portrait « très subjectif » du personnage.





10 commentaires sur “Printemps des poëtes”
Ricardo Elicar Neftali Reyes Basoalto dit PABLO NERUDA.Il publie à 13 ans ses premiers poèmes, il apprendra le français et la littérature française à Santiago et choisira son pseudonyme en hommage au poète tchèque Jan Neruda.
Sa carrière de diplomate le conduira dans de nombreux pays et en particulier en Espagne ou il se lie d’amitié avec Frederico Garcia Lorca.
Après le putsch de Franco et l’assassinat de son ami, il deviendra le défenseur de la cause espagnole .Il continue de publier et est élu sénateur et membre du parti communiste chilien, il soutient la campagne de Vidéla qui , sitot élu se montrera un dictateur anti-communiste .
Il est obligé de s’exhiler , parcours de nombreux pays .Membre du conseil mondial de la paix, il obtient le prix »Staline pour la paix » ,il écrit de nombreux textes et poèmes et une seule pièce de théatre.
De retour au Chili , en 1969,il soutient la candidature d’Allendé , en 1971 il obtient le prix Nobel de littérature.
Il mourra en 1973 , après avoir vu le renversement d’Allendé, sa maison pillée et ses livres jetés au bucher.Il a certainement été assassiné , mais on ne peut l’affirmer.
Un de ses poèmes les plus connus est ‘Il meurt lentement.. »
« Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas
celui qui ne lit pas
celui qui n’écoute pas la musique
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux
il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisans tous les jours le même chemin
celui qui ne change pas de repères
ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
qui ne parle jamais à un inconnu
il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celui qui redonne la lumière à tes yeux
et répare les coeurs blessés….
vis maintenant
risque toi aujourd’hui
agis touts de suite
ne te laisse pas mourir lentement
ne te prives pas d’être heureux »
Bravo pour cette brillante contribution , ami « montcellien » !
Faire partager la « saine » culture n’est jamais vain !
C’est même extrêmement profitable à l’embellissement de l’âme des pauvres primates ignorants que nous sommes tous !!
Merci pour cette excellente initiative !!
Bien cordialement !
Il est vrai qu’on ne prête qu’aux riches!
Attribuer « Il meurt lentement » à pablo Néruda c’est prendre le risque de spolier Martha Medeiros poètesse brésilienne qui le mis en ligne sur le web sur la page Bacaninha pour la première fois le 1er nov 2000 sous le titre original « A morte Devagar ».
Toute polémique mise à part, c’est un très beau poème.
Selon les puristes de « Neruda » , il semblerait que ce poème soit bien de sa plume !
Il ferait partie d’un petit receuil intitulé : « vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée » écrit en langue « Espéranto » en 1940 !
Martha Medeiros n’aurait publié qu’une traduction approximative du texte en Portugais dont voici la traduction littérale en français :
« Qui meurt? meurt lentement
Qui ne voyage pas, qui ne lit pas, qui n’écoute pas de la musique, qui ne trouve pas grâce à lui-même meurt lentement
Qui détruit son amour-propre, qui ne se laissent pas aidé. meurt lentement
Qui devient l’esclave de l’habitude de répéter tous les jour, le même chemin, qui ne change pas de marque, ne risque pas de porter une nouvelle couleur ou aucune conversation avec quelqu’un qui ne sait pas.
Meurt lentement, celui qui évite une passion et son tourbillon d’émotions, précisément ceux qui récupèrent la luminosité des yeux et coeurs trébuché.
Meurt lentement qui ne renverse pas la table quand est malheureux dans votre travail, ou de l’amour, qui ne risque pas de le certain pour l’incertain aller après un rêve, qui n’est pas autorisé, au moins une fois dans la vie,d’échapper à conseils judicieux …
En direct aujourd’hui! Venture aujourd’hui! Assurez dès aujourd’hui! Ne le laissez pas mourir lentement! NE PAS OUBLIER SOYEZ HEUREUX » .
Toute polémique mise à part , c’est toujours un très beau poème , mais …..sensiblement différent !
Bien cordialement !
cher papy barbu, il faut bien savoir ce que l’on écrit et si je me suis permis de citer ce poème , j’avais auparavant la certitude qu’il était de P.Neruda, mais comme me disait un de mes maîtres, « il ne faut avoir que des certitudes relatives ».
jc REY
S’il vous plaît …dans mon message précédent , lire « recueil » en lieu et place de « receuil » !
En ce qui concerne le copier-coller de la traduction du texte de Martha Medeiros , je précise que je ne suis pas responsable des fautes de syntaxe et d’orthographe !
Je vous le livre tel que me l’a transmis un de mes excellents amis , libraire et éditeur à Chamonix qui m’a précisé que cette traduction littérale du Portugais en Français est brute de « décoffrage » et n’a jamais fait l’objet d’aucune « retouche » !!
Certains « spécialistes » de « Néruda » vont même jusqu’à émettre l’hypothèse qu’à la fin de cette traduction , le vers « Ne le laissez pas mourir lentement » , serait un hommage direct au poète Chilien !!
Bien cordialement !
Le « Papy rasé » (ou « raseur » …..selon l’humeur de mes interlocuteurs ….) que je suis , aurait apprécié de « Papybarbu » qu’il développe un peu plus son propos ….!
Toujours sans polémique de ma part , bien sur ……..seulement par goût de l’échange argumenté !
Bien cordialement !
Lire « bien sûr » au lieu de « bien sur » …… bien sûr !!!
C’est bien de cela dont je parle.
Le ministre Italien de la justice Clemente Mastella s’est trouvé fort embarrassé quand, après avoir déclamé publiquement ce poème en l’attribuant à Pablo Neruda, provoqua une polémique qui motiva un démenti du propre éditeur Italien de Neruda monsieur Stefano Passigli.
« La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité »
P. Neruda
« Internet » est sans conteste un formidable outil de découverte et de culture ……… mais …… C’est aussi une redoutable machine à produire de vrais mensonges et de fausses vérités !
J’ai remarqué que tous les sites qui attribuent ce poème à Martha Medeiros , n’en offrent toujours que la même version que celle supposée être de Néruda , sans autres précisions !
Certains vont même jusqu’à nous donner « l’originale » en langue « Espagnole » !
C’est toutefois assez singulier , puisque la « Brésilienne » Martha ne s’exprime et n’écrit qu’en « Portugais » !
A noter aussi que durant ces dernières années , dans le monde fermé de l’édition , une bonne vingtaine d’auteurs hispanophones ont revendiqué ce texte !!
A noter également que Martha elle-même n’a jamais entrepris de façon appuyée et solennelle de démarches en reconnaissance de « paternité » !
A décharge , il est important de constater aussi que tous les sites qui l’attribuent à Néruda ne parlent jamais de son écriture en langue « Espéranto » !!
Petite expérience personnelle quant à la « véracité » d’internet , et plus particulièrement concernant ce « puit de sciences » qu’est supposé être Wikipédia :
L’été dernier , je me suis « amusé » à « recomposer à ma guise » tout un pan de la vie de « Louis Pasteur » , qui n’était pas exploité dans leurs colonnes !
J’ai paufiné le texte à l’aide de fausses « vraies preuves » et je l’ai soumis à la perspicacité des modérateurs de cette « Encyclopédie » !
A ma « demi-surprise » , quinze jours après , ce « tissu de conneries » était en ligne dans son intégralité ! (il y serait toujours si je n’étais pas intervenu … j’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à les convaincre que ce que j’avais produit était archi-faux !)
La « vérité » existe ……je pense qu’il suffit peut-être simplement de la chercher au bon endroit ……
Bien cordialement !