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lundi 25 novembre 2013 à 09:25

La Mère en Gueule à l’ECLA

La valse à sale temps reprise en chœur par une salle enthousiaste au Cabaret des Gueux



 

 

La valse à sale temps reprise en chœur

 

par une salle enthousiaste au Cabaret des Gueux

 

 

 

Le monde est pourri, sans valeur. Ça ne vaut rien, que de la merde…C’est la vie, c’est la vie, c’est la vie d’aujourd’hui, c’est la valse à sale temps, reine des emmerdements….Le ton est donné, pour la plus grande joie des centaines de spectateurs qui se pressaient à l’ECLA ce samedi soir. Et pour y voir qui, s’il vous plait ? Allez, vous le savez bien !

 

 

Si l’on vous dit l’Internationale, Le Chiffon Rouge, O Bella Ciao etc…Gagné ! Oui, bien sûr, il s’agit de La Mère en Gueule ! Et force est d’avouer qu’avec son « Cabaret des Gueux », elle nous a séduits encore une fois.

 

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En effet, la troupe, présidée par Françoise Grand et composée d’une vingtaine de chanteurs, musiciens et comédiens a mis le feu à la salle au fil de ses différentes interprétations sur fond de revendications sociales. Vous dites ? « Ça tombe bien ! ». Hum… Pas faux ! Et croyez-nous, le public y a mis du cœur pour entonner les refrains.

 

D’entrée, le décor est planté : nous sommes en hiver, au sein d’une ZEP (Zone d’expression prioritaire) et dans immeuble abandonné. Dans ce lieu, plusieurs générations. Des très jeunes (incarnés par deux enfants de 11 et 12 ans, la relève de la troupe), des moins jeunes, des plus vieux…Différents, mais tous animés par une volonté de refaire le monde, sans se bercer d’illusions, mais avec une certaine conviction et l’envie féroce de lutter contre toutes les formes d’exclusions. De nombreuses revendications sous fond de drapeaux rouges et noirs qui flottent, non pas sur la marmite, mais au-dessus de la scène avec force. Tout y passe : les sans domicile fixe, l’immigration, les patrons… Bref, rien que de très réel où les spectateurs s’y sont retrouvés.

 

 

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De la colère donc, de la détresse, mais en chansons ! De « La Java du Caniveau » à « C’est quand qu’on va où », en passant par « La revanche des moutons » et la fameuse « Valse à sale temps » chantée entre autres par Manu Chao en 2004, le répertoire a beaucoup plu, d’autant plus que la troupe avait distribué les paroles des chansons au public.
Un spectacle d’actualité, écrit et mis en scène par Samuel Jaudon. La volonté de ce dernier était de ne pas dénaturer le répertoire de base de la Mère en Gueule, mais plutôt de le rajeunir. Et ce n’est rien de dire que le pari est réussi. Samuel précise que s’il a conduit le fil rouge, il n’est en revanche que très peu intervenu sur « les voix ». « Si les comédiens désiraient chanter à trois ou deux voix ou plus, je leur laissais entière liberté » précise le metteur en scène. La première du « Cabaret des Gueux » a eu lieu en juillet dernier et c’était ce soir la sixième représentation. Samuel Jaudon rend aussi hommage à Georges Kieschowski pour la partie musicale, Renaud Contet pour les conseils scénographiques et Pierre Corbi pour la partie percussions.

 

 

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Mentions spéciales également pour les comédiens dans leur ensemble, pour leur jeu sur scène, avec un personnage insolite : Caramelle, superbe dalmatien qui a joué son propre rôle avec succès.

 

C’est un public composé d’inconditionnels de la troupe, mais aussi de néophytes qui a vibré pendant deux heures et applaudi à tout rompre la prestation des comédiens. Et c’est avec plaisir que nous avons remarqué dans la salle des collégiens de Jean Moulin, issus des classes de 6e, 5e et 4e. Une belle initiation à la culture, vivement encouragée par Samuel Jaudon, qui se fait un devoir de faire découvrir moult spectacles aux élèves.

 

A noter que le « Cabaret des Gueux » a été filmé dans son intégralité, notamment grâce à un partenariat avec Labozero et ses membres, dont Benjamin Burtin fait partie intégrante. Un DVD du spectacle sortira très bientôt et ceux qui le souhaitaient pouvaient d’ores et déjà le réserver auprès de la troupe de la Mère en Gueule, pour être sûrs d’être servis.

 

A l’issue du spectacle, quelques comédiens proposaient à la vente la fameuse gazette de la Mère en Gueule.

 

Bref, une magnifique soirée qui nous a permis de quitter la salle avec des étoiles dans les yeux. Dimanche, la troupe a joué à nouveau en matinée, à guichets fermés, encore une fois.

 

 

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