Catherine Prioli ou les aventures

 

d’une artiste singulière

 

 

Elle vit depuis peu à Saint-Bonnet-de-Joux, où elle s’est installée avec son nouveau compagnon. Sculptrice, ébéniste, mosaïste elle pratique son art comme elle respire, sans se préoccuper de normes, de modes ou de rendement. Catherine Prioli est une artiste attachante, à qui la vie réserve des aventures qu’elle traverse allègrement.

 

 

 

 

 

Actuellement, son salon cuisine est aussi son atelier, puisque le sien est en travaux. La maison est pourtant grande, mais c’est tout juste suffisant pour les caisses remplies de carreaux de faïence, de céramiques diverses, de plaques de verres américains, de verres d’Italie, d’émaux de Briare, sans compter les planches, les panneaux de bois, enfin bref… le joyeux foutoir que l’on s’attend à trouver dans un atelier d’artiste.

 

Catherine espère que l’ancienne boulangerie qu’elle est en train de réaménager en atelier-galerie sera prêt pour la fin mars, pour qu’elle puisse l’ouvrir officiellement pour les journées européennes des métiers d’art le premier week-end d’avril 2014.
Entre-temps, elle finit de préparer sa prochaine exposition à Beaune dans sa cuisine. Et dans l’urgence, bien sûr puisqu’il faut aller installer tout ça dès le lendemain, mais elle aime cette frénésie d’avant expo, et le calme de sa région d’adoption lui permet de vivre ce stress avec distance et pondération.

Car elle est parisienne, Catherine Prioli, et fut pendant 10 ans hotesse de l’air avant de passer au planning des vols à Roissy. Puis, lassée de cette vie, elle la quitte et prend une année sabbatique pour se former à l’ébénisterie. La voici donc ébéniste, qui s’installe à Champigny-sur Marne et monte un atelier collectif où elle pratique le travail du bois, crèe des meubles et s’initie aux joies de la marquetterie. Elle commence même à faire de la formation en milieu scolaire et auprès des enfants handicapés.

 

Jusqu’à ce que le local dans lequel elle exerçait soit repris par la mairie.

 

Elle déménage donc, loue un nouvel atelier dans une ancienne villa et monte son entreprise ; des idées plein la tête. Durant cette période, son cheminement artistique glisse de la marqueterie à la mosaïque et dans le même temps, elle exerce comme professeur d’art plastique en région parisienne.

 

Mais apparemment, la ville de Champigny semble lui en vouloir car à la mort de la propriétaire de la villa, la municipalité rachète la demeure… pour la démolir et construire un parking.

 

Dépitée (on le serait à moins) Catherine dit adieu à la région parisienne et projette d’aller s’installer dans la Nièvre, où elle a des attaches. Mais au cours d’une exposition dans le clunysois, elle rencontre celui qui va devenir son compagnon et finalement, elle s’installe avec lui à Saint Bonnet.

Elle expose toujours à Paris, à l’international également, pratique son art avec boulimie et tout en souhaitant naturellement en vivre, le conçoit également sous forme de partage et prend grand plaisir à former les gens. « Ce sera l’un des principaux objectifs de mon futur atelier ; initier les gens à la mosaïque.

A propos de partage, la prochaine aventure de Catherine atteint des sommets : elle a très fortuitement et au dernier moment envoyé sa candidature pour un projet monumental : participer, avec 80 mosaïstes du monde entier, à la décoration de la grand’place de Puente Alto au Chili.

 

A Santiago du Chili réside en effet une mosaïste internationalement reconnue ; Isidora Paz-Lopez qui, après avoir mené à bien le chantier du métro de Santiago avec des artistes chiliens, a lancé ce projet fou de faire venir 60 artistes de tous les coins du monde pour travailler avec 20 chiliens sur la place de Puente Alto.

 

Et Catherine a été sélectionnée.

 

Elle partira donc pour Santiago du 13 au 24 janvier 2014 participer à cet extraordinaire chantier artistique.

 

 

Beau cadeau du Père Noël pour une artiste qui gagne franchement à être connue.

 

 Les photos non signées Montceau-news.com sont de ISIdora