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jeudi 16 octobre 2014 à 05:30

Avant-première aux Plessis

Samba, un film fin et humain grâce à un casting savoureux



 

Samba, un film fin et humain

grâce à un casting savoureux

 

 

L’histoire
Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots. Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association.

 

 

Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent… Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d’imagination qu’eux?

 

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Le casting

Un casting de fou avec Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim, Izia Higelin. Que du beau linge… Des réalisateurs de choix (Eric Toledano et Olivier Nakache) et encore une fois, un sujet de société : les sans-papiers, après le handicap (Intouchables).
Dans ce dernier film, on avait rencontré humour et émotion, pour parler du handicap. « Samba », même si les réalisateurs abordent le sujet très d’actualité des sans-papiers, on alterne avec bonheur, rire, émotions, sentiments et aussi…maladresses maîtrisées des dialogues entre Omar Sy et Charlotte Gainsbourg.
Omar Sy apporte son charisme et la profondeur de son rôle, même si quelquefois, on retrouve les habituels clichés. Toutefois, le scénario nous interpelle, sur notre vision parfois étriquée de l’immigration.

 

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Aucun doute, les spectateurs ont aimé l’histoire ! Mais… tous ont plus ou moins fait l’amalgame avec « Intouchables ».
Daniel exprime son ressenti à la sortie : « J’ai vraiment été étonné par les grosses galères de gens qui sont sans-papiers ! C’est super stressant… ». Ajoutant que « Samba » était à la hauteur de ce qu’il attendait. Quant au jeu des acteurs : Parfait !!! dit-il.
Pour sa part, Jean-Louis pense que ce film joue beaucoup sur les sentiments et qu’il ressemble un peu à Intouchables. Ainsi, il a même cru reconnaitre à un moment, la musique du film. Et s’il a trouvé Samba très intéressant, il module un peu son jugement en lui reconnaissant quelques longueurs. « C’est certes un « scénario-recette », mais il est profond, joyeux et émouvant » livre Jean-Louis. Ajoutant : « Je suis sûr qu’il aurait pu être encore plus dense… ».

 

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Quant à Pierrette et Thomas, ils ont trouvé Samba moins léger qu’Intouchables. Mais ils constatent un très bon équilibre entre l’amour, l’humour, les bons sentiments et les clichés attendus. Comme le livre Pierrette « pas facile quand on est sans-papiers d’utiliser le métro sans se faire prendre ! ». Trouvant que Samba montre la réalité de ces travailleurs sans droits. Et qu’il n’est pas simple de faire rire avec un tel sujet. Mais ils ont bien aimé ce film. « Et puis, ajoute la jeune femme, « j’adore Charlotte Gainsbourg ! ». Un film à découvrir de toute urgence donc !

 

Secrets de tournage

Samba est adapté du roman « Samba pour la France » de Delphine Coulin, paru aux éditions du Seuil en 2011. Interrogée sur TF1 sur l’adaptation de ce livre, l’auteur explique : « Nous sommes partis du livre et de toute la trame du livre. Ce sont les mêmes personnages. En revanche, quand c’était drôle dans le livre, on le gardait, et quand c’était trop sombre, on essayait de l’alléger un peu, en particulier par les dialogues. » Par ailleurs, le personnage d’Alice, tenu par Charlotte Gainsbourg, n’existait pas dans le roman. Sa création a donné l’opportunité aux réalisateurs de mettre en scène un « vrai couple de cinéma, ce que nous n’avions jamais fait jusque-là », précise Olivier Nakache.

 

 

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Comme Intouchables, Samba s’intéresse à la rencontre de deux êtres que tout sépare ou presque. Il s’agit de « l’histoire d’un sans papier, dans un centre de rétention au début du film, qui va faire la rencontre d’une jeune fille qui est venue dans une association. On ne sait pas vraiment pourquoi elle est là, on ne sait pas vraiment ce qui l’a amenée là. C’est l’histoire de leur rencontre… », ont résumé les réalisateurs dans une interview pour TF1 en juin 2014.
Eric Toledano explique que sa volonté n’était pas d’aborder le côté politique du sujet mais seulement de mettre « des visages sur des statistiques » ce qui, comme il le précise, « permet au spectateur de découvrir par des personnages et leur quotidien, un monde que souvent il ne connaît pas autrement que par le débat public et les medias. Et à partir de là, cela peut lui donner matière à réfléchir différemment ». Olivier Nakache conclut : « Nous avons voulu filmer ces travailleurs invisibles d’aujourd’hui dans leurs décors. »

 

Pour écrire et réaliser Samba, Eric Toledano et Olivier Nakache se sont extrêmement documenté sur le sujet. Ils ont ainsi effectué des stages dans des associations et regardé des documentaires. Ainsi, chaque personnage du film a été inspiré par une personne réelle rencontrée lors de l’élaboration du projet.
Youngar Fall, qui joue le rôle de l’oncle de Samba, fait ses premiers pas au cinéma avec ce film. Son parcours professionnel est similaire à celui de son personnage, puisque avant de prendre sa retraite, il travaillait depuis une trentaine d’années dans les cuisines du pub Renault se trouvant sur les Champs Elysées. « Nous y avons vu un signe du destin. Il a apporté une incroyable intensité au personnage. Avec sa présence, on s’est sourcé de la réalité directement sur le plateau », commente Eric Toledano.

 

Alice, le personnage qui aide Samba, est en phase délicate de burn-out. Son interprète Charlotte Gainsbourg s’est donc renseignée sur ce syndrome en lisant des livres, en rencontrant un médecin, mais aussi en se rendant dans un hôpital où séjournent des personnes atteintes de ce mal.
Comme son personnage Wilson, Tahar Rahim a lui aussi enchaîné les petits boulots (employé en cuisine, laveur de vitres…) : « Je ne suis pas certain d’avoir mesuré à l’époque l’ampleur de leurs problèmes », raconte le comédien au sujet des travailleurs immigrés. Il poursuit : « A la lecture du scénario, j’étais d’ailleurs très heureux de voir que mon personnage était à l’opposé de ce que j’avais fait auparavant. Pour le coup, plus proche de moi aussi. »

 

 

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