C’est arrivé un 3 novembre… (Voir la vidéo)
La mort en 1917 de Léon Bloy !
« Léon Bloy, né le 11 juillet 1846 à Notre-Dame-de-Sanilhac1 et mort le 3 novembre 1917 à Bourg-la-Reine, est un romancier et essayiste français.
Il est connu pour son roman Le Désespéré, largement inspiré de sa relation avec Anne-Marie Roulé. Il est aussi un polémiste célèbre. »
Léon Bloy en 1887, à 41 ans
C’est par ces lignes que commence l’article consacré à cet auteur par Wikipédia (l’encyclopédie libre) qui poursuit :
Biographie
« Il est le deuxième des sept garçons de Jean-Baptiste Bloy, fonctionnaire des Ponts et Chaussées et franc-maçon, et d’Anne-Marie Carreau, une ardente catholique.
Ses études au lycée de Périgueux sont médiocres : retiré de l’établissement en classe de quatrième, il continue sa formation sous la direction de son père, qui l’oriente vers l’architecture. Bloy commence à rédiger un journal intime, s’essaie à la littérature en composant une tragédie, Lucrèce, et s’éloigne de la religion. En 1864, son père lui trouve un emploi à Paris. Il entre comme commis au bureau de l’architecte principal de la Compagnie ferroviaire d’Orléans. Médiocre employé, Bloy rêve de devenir peintre et s’inscrit à l’École des beaux-arts. Il écrit ses premiers articles, sans toutefois parvenir à les faire publier, et fréquente les milieux du socialisme révolutionnaire et de l’anticléricalisme. »
Rencontre avec Barbey d’Aurevilly
« En décembre 1868, il fait la rencontre de Jules Barbey d’Aurevilly, qui habite en face de chez lui, rue Rousselet. C’est l’occasion pour lui d’une profonde conversion intellectuelle, qui le ramène à la religion catholique, et le rapproche des courants traditionalistes. C’est Barbey qui le familiarise avec la pensée du philosophe Antoine Blanc de Saint-Bonnet, « une des majestés intellectuelles de ce siècle », dira Bloy plus tard. Par la suite, Ernest Hello eut également une très forte influence sur lui ; il semble même que ce soit lui qui l’ait incité à écrire.
En 1870, il est incorporé dans le régiment des « Mobiles de la Dordogne », prend part aux opérations de l’Armée de la Loire et se fait remarquer par sa bravoure. Démobilisé, il rentre à Périgueux en avril 1871…. »
De la passion à l’aventure mystique : Anne-Marie Roulé
« Sa vie bascule à nouveau en 1877. Il perd ses parents, effectue une retraite à la Grande Trappe de Soligny (première d’une série de vaines tentatives de vie monastique), et rencontre Anne-Marie Roulé, prostituée occasionnelle, qu’il recueille, et convertit, en 1878. Rapidement, la passion que vivent Bloy et la jeune femme se meut en une aventure mystique, accompagnée de visions, de pressentiments apocalyptiques et d’une misère absolue puisque Bloy a démissionné de son poste à la Compagnie des chemins de fer du Nord.
C’est dans ce contexte passablement exalté que Bloy rencontre l’abbé Tardif de Moidrey, qui l’initie à l’exégèse symbolique durant un séjour à La Salette, avant de mourir brusquement. L’écrivain dira plus tard de ce prêtre qu’il tenait de lui « le meilleur » de ce qu’il possédait intellectuellement, c’est-à-dire l’idée d’un « symbolisme universel », que Bloy allait appliquer à l’histoire, aux évènements contemporains et à sa propre vie. Dès cette époque, il écrit Le Symbolisme de l’Apparition (posthume, 1925). Bloy sera associé à certaines influences qui s’exprimeront dans les mouvements les plus extrêmes du traditionalisme catholique, fortement imprégnés d’une pseudo-eschatologie étroitement liée aux apparitions entourant l’affaire de la Salette, influences que l’on retrouvera, entre autres, dans Le Salut par les Juifs, signées par une ambivalence constante entre le Christ et l’Antéchrist… »
Le Désespéré
« C’est à cette époque également qu’il entame la rédaction d’un premier roman largement autobiographique, le Désespéré. Le drame vécu par les deux principaux protagonistes, Caïn Marchenoir et Véronique Cheminot, est en fait la transposition de celui de Bloy avec Anne-Marie, une relation où la sensualité est peu à peu effacée par le mysticisme. L’œuvre est achevée en 1886 mais, l’éditeur craignant d’éventuels procès, sa publication n’a lieu qu’en janvier 1887, et sans grand écho.
Bloy commence néanmoins un nouveau roman, la Désespérée, première ébauche de la Femme Pauvre. Mais il doit s’interrompre et se consacrer, pour vivre, à une série d’articles pour les revues Gil Blas (décembre 1888-février 1889) et La Plume…. »
Le Salut par les Juifs
« Bloy se fâche alors avec la plupart de ses anciens amis, et commence à tenir son journal intime. En 1892, il publie Le Salut par les Juifs, écrit en réponse à La France juive de l’antisémite Édouard Drumont. Il y soutient des théories personnelles telles que : « L’histoire des Juifs barre l’histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu’on peut faire, c’est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. » En commentant cet ouvrage dans Le Figaro du 20 septembre 1892, Remy de Gourmont écrit que Bloy « nous fait lire cette conclusion : Israël est la croix même sur laquelle Jésus est éternellement cloué ; il est donc le peuple porte-salut, le peuple sacré dans la lumière et sacré dans l’abjection, tel que l’ignominieux et resplendissant gibet du Calvaire. ». Bloy, tout en saluant le rôle particulier des juifs, et reprenant à sa manière le thème du peuple élu, n’hésite pas à écrire en leur faveur des textes comme « quelques unes des plus nobles âmes que j’ai rencontrées étaient des âmes juives. La sainteté est inhérente à ce peuple exceptionnel, unique et impérissable »…. »
« Cochons-sur-Marne »
« À son retour, il s’installe dans l’est parisien, à Lagny-sur-Marne, qu’il rebaptise « Cochons-sur-Marne ». Dès lors, sa vie se confond avec son œuvre, ponctuée par de nouveaux déménagements : à Montmartre en 1904, où il fait la connaissance du peintre Georges Rouault, se lie avec le couple Jacques Maritain et Raïssa Maritain (qu’il conduit à la foi et dont il devient le parrain de baptême) et le compositeur Georges Auric, puis à Bourg-la-Reine où il s’installe 3, place Condorcet le 15 mai 19115. Bloy continue la publication de son Journal : Mon Journal (1904) ; Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne (1905) ; l’Invendable (1909) ; le Vieux de la Montagne (1911) ; le Pèlerin de l’Absolu (1914).
Il édite en recueil les articles qu’il a écrits depuis 1888, sous le titre Belluaires et Porchers (1905)…. »
Œuvres
Romans
– Le Désespéré (1887), réédition en 2010 par Garnier-Flammarion avec une introduction, une notice, des notes et un dossier de Pierre Glaudes (ISBN 978-2-08-071256-1)
– La Femme pauvre (1897), nouvelle édition 1999, Le Carrousel
Contes
– Sueur de sang (1893
– Histoires désobligeantes (1894)
Essais
– La Méduse-Astruc, 1875, 17 p., réédition Mercure de France, octobre 1902
– Le Révélateur du globe, préface de Barbey d’Aurevilly, Paris, A.Sauton, 1884
– Propos d’un entrepreneur de démolitions (1884)
– Un Brelan d’excommuniés, éd. Savine (1889)
– Christophe Colomb devant les taureaux (1890)
– Le Salut par les Juifs, Paris A. Demay (1892)
– Léon Bloy devant les cochons (1894)
– La Chevalière de la mort (1896)
– Je m’accuse (1899)
– Le Fils de Louis XVI, Mercure de France (1900)
– Exégèse des lieux communs (1902) réédition : coll. « Idées », Paris, Gallimard, (1968); Rivages Poche (2005) ( Téléchargement format PDF)
– Belluaires et porchers (1905), réédition Sulliver (1997)
– L’Épopée byzantine et Gustave Schlumberger, (1906), éd. de la Nouvelle revue
– La Résurrection de Villiers de L’Isle-Adam (1906)
– Pages choisies (par l’auteur), avec un portrait par Léon Bonhomme Mercure de France, 1906
-Vie de Mélanie écrite par elle-même (1912)
– Le Sang du pauvre, Paris, Juvent (1909)
-Les dernière colonnes de l’Église (1903)
– Le Salut par les Juifs, édition nouvelle revue et modifiée par l’auteur Joseph Victorion et Cie, 1906, rééd. Édition Kontre Kulture 2013.
– Celle qui pleure, Mercure de France (1908)
– Sur la tombe de Huysmans, (1913), coll. des « Curiosités littéraires »
– L’Âme de Napoléon (1912)
– Exégèse des lieux communs, nouvelle série, (1913)
– Nous ne sommes pas en état de guerre – 1914-1915, (1915) Paris, Maison du Livre ; Frontispice de Auguste Leroux ;
– Jeanne d’Arc et l’Allemagne (1915)
– Méditations d’un solitaire en 1916 (1917)
– Dans les ténèbres (1918) (posthume)
– Le Symbolisme de l’apparition, Le mercier, (1925) (posthume)
– Les Funérailles du naturalisme, (2001) (posthume), éd. Moderne Aux Belles lettres etc.
Suelques citations puisées au hasard…
– « On ne peut être et avoir été. Mais si ! On peut avoir été un imbécile et l’être toujours. »
de Léon Bloy
Extrait de Exégèse des lieux communs
– « Le manque d’argent est tellement le mystère de ma vie que, même lorsque je n’en ai pas du tout, il a l’air de diminuer. »
de Léon Bloy
Extrait de Le mendiant ingrat
– « Mon existence est une campagne triste où il pleut toujours. »
de Léon Bloy
Extrait de La Femme pauvre
– « On dirait que la douleur donne à certaines âmes une espèce de conscience. C’est comme aux huîtres le citron. »
de Léon Bloy
Extrait de Exégèse des lieux communs Plus sur cette citation
– « On devrait fonder une chaire pour l’enseignement de la lecture entre les lignes. »
de Léon Bloy
Extrait de Exégèse des lieux communs
-« Le cimetière est un jardin où l’on vient apporter des fleurs une fois par an. »
de Léon Bloy
Extrait de Exégèse des lieux communs
Signé : un mécréant illuminé par le style de Bloy
Citations puisées sur :
http://evene.lefigaro.fr/citations/leon-bloy
Pour lire l’article complet et éventuellement répondre favorable ment à leur demande :
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Bloy
Photo : http://larepubliquedeslivres.com/leon-bloy-le-mendiant-ingrat-nous-ecrit/
Le pélerin de l’absolu : Léon Bloy