C’est arrivé un 7 décembre… (Voir la vidéo)
1957 : la disparition de Musidora !
Nous ne remercierons jamais assez Wikipédia (l’encyclopédie libre) qui a la très bonne « idée » de nous parler, aujourd’hui de ;
Photo : https://brieencounter.wordpress.com/tag/musidora/
« Musidora (de son vrai nom Jeanne Roques), née dans le 5e arrondissement de Paris le 23 février 1889, morte dans le 14e arrondissement de Paris le 7 décembre 1957 est une actrice et réalisatrice française, célèbre pour son rôle d’Irma Vep, dans la série Les Vampires de Louis Feuillade et Judex. Pour toute une génération, elle est cette « vamp », cette « beauté fatale ». Les surréalistes l’adoptent, elle est l’une de leurs nombreuses muses. »
Biographie rapide…
Débuts
« Son père Jacques Roques, compositeur et théoricien du socialisme et sa mère Adèle Clémence (née Porchez), peintre et grande combattante de la cause féministe, lui transmettent leur goût de la littérature. C’est en lisant Théophile Gautier qu’elle choisit le pseudonyme de Musidora, l’héroïne de Fortunio. Enfant douée, elle peint, écrit, sculpte mais c’est dans la danse et la comédie qu’elle exprime le mieux ses passions artistiques. Après de modestes débuts dans des revues parisiennes et quelques apparitions dans des petits films aujourd’hui disparus, elle se fait remarquer, en 1910, dans la pièce La loupiotte de Aristide Bruant, où elle joue la môme Liquette. Elle connaît son premier succès, deux ans plus tard au Bataclan, dans la revue Ça grise dont elle partage l’affiche avec Colette…. »
Les Vampires et Judex
« Fin 1915, Louis Feuillade, rendu à la vie civile, lui offre le rôle de sa vie, celui d’Irma Vep dans Les Vampires, un film en dix épisodes, un rôle de vamp et de femme fatale qui lui apporte la gloire et l’installe définitivement dans la mythologie du cinéma.
Irma Vep (anagramme de « vampire ») est une chanteuse de cabaret affiliée à la société secrète « les Vampires », en fait une bande de brigands combattue par le journaliste Philippe Guérande, incarné par Edouard Mathé. Au troisième épisode Musidora apparaît en souris d’hôtel cagoulée et vêtue d’une combinaison noire moulante et, ange du mal, provoque, chez les spectateurs, une trouble fascination. Plus tard, elle passe sous le contrôle hypnotique de Moreno, un criminel rival, qui fait d’elle sa maîtresse et la pousse à assassiner le Grand Vampire. Elle finit elle-même par prendre la tête de la bande de brigands, et commet encore de nombreux méfaits avant d’être vaincue par Guérande. Ce personnage étrange, d’un érotisme certain, connaît un grand succès populaire, et enthousiasme auprès des surréalistes, qui en feront plus tard un de leurs emblèmes poétiques.
En 1916, elle incarne à nouveau pour Feuillade une inquiétante beauté, l’aventurière de grand style Diana Monti, dans son nouveau feuilleton Judex, face au justicier incarné par René Cresté1. Diana, sous l’apparence de l’institutrice Marie Verdier, séduit le banquier Favraux. Avec l’aide de son amant et complice Morales, elle essaie en vain pendant toute la série de s’emparer de sa fortune.
Musidora a vingt-huit ans, de longs cheveux noirs, le teint exagérément blanc, le regard charbonneux et la bouche sombre. Pour toute une génération, cette beauté moderne sera l’incarnation de la vamp.
Musidora et les surréalistes
André Breton, Louis Aragon et les autres créateurs du mouvement surréaliste étaient des spectateurs assidus des serials de Feuillade, et notamment des Vampires. C’est donc tout naturellement qu’ils ont fait de Musidora leur égérie, l’invitant à plusieurs de leurs manifestations. Aragon et Breton écriront en 1929 une pièce lui rendant hommage, le Trésor des Jésuites, dont tous les personnages ont pour nom des anagrammes de Musidora (Mad Souri, Doramusi, …)…
Critique
« Les surréalistes avaient su découvrir Musidora. Ils l’admirèrent et l’exaltèrent. André Breton lui envoyait des roses et l’actrice participa à une soirée « Dada ». Il écrivit à son attention : « À quelques-uns, nous avons bien souvent parlé de vous et du médiocre avenir que se préparent le cinéma et le théâtre français, qui n’ont-jamais su qui vous étiez. »
« Car c’est malgré soi, à travers Les Vampires, que s’offre, pour les dernières touches, le portrait de Musidora, parée dans son collant pour les noces de l’amour et de la mort, l’œil tour à tour rêveur, sadique ou passionné. Par cette imagerie d’Épinal s’est fixé le mythe. Mais sous le maillot de souris d’hôtel à la soie arachnéenne et sublimante, il y avait aussi une femme que ses admirateurs ignorèrent. Souffrante, sensible, inquiète, cherchant à exprimer dans l’amour, la poésie, la lutte, un sentiment de l’inaccessible qu’a étouffé ou masqué cette élégante armure noire… » (Francis Lacassin in « Musidora », Anthologie du Cinéma, Tome VI.)…
Signé : quelqu’un qui a succombé à son charme mais…
Pour lire l’article complet et les nombreuses notes et références :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Musidora
The Vampires (1915) Part 2: The Ring That Kills – LOUIS FEUILLADE – La bague qui tue


