Belle parenthèse littéraire que celle proposée par l’ECLA, à la lueur des écrits d’Aragon, pour fêter son dixième anniversaire.
Point de gâteau pour célébrer cette décade, mais une belle prestation réalisée par le groupe Ecouter lire de l’association Lire en pays Autunois, sur une mise en scène et des musiques de Samuel Jaudon et Jacques Arnould.

 

 

 

 

Pendant une heure, les dix lecteurs ont enchaîné, au gré des enchaînements proposés par une voix « off » voilée aux yeux du public derrière un fin rideau servant d’écran de projection, les textes de l’un des plus grands poètes français. Au déroulé de sa vie, s’ajoutent ses grandes idées, comme son engagement dans le communisme, ou ses histoires de femmes. On découvre ainsi les extraits relatant Bérénice, Paulette ou Diane. On écoute et on voit les yeux de Clara, de même que ceux d’Elsa, l’amour de sa vie.

 

 

 

De la vie de cet homme, dont la naissance reposait sur un mensonge et qui refusait d’apprendre à lire, on retiendra son idée de l’écriture, là « pour fixer, bien plutôt que des idées pour les autres, des choses pour soi ». Une idée qu’il développera, utilisera, usera pour parler de ce qui l’anime et de ce en quoi il croit. Ses poèmes à la mémoire de Manoukian, sa croyance profonde en la Révolution, ses textes engagés dans lesquels il prend position…

 

 

Jusqu’aux derniers jours de sa vie, le poète et l’homme se confondront pour nous laisser un patrimoine certes littéraire, mais surtout humain, pour répondre à sa question : « Est-ce que les hommes vivent ? ».

 

 

 

Véronique Décrenisse-Kieny