Autres journaux



samedi 20 novembre 2010 à 07:06

« Le trône qui vacille et les rivaux »

Par H. Ruben

Un poème de Jean de l'Abreuvoir



Notre ami H. Ruben nous envoie un nouveau message, toujours  » décalé « , toujours aussi drôle mais de nature à nous faire réfléchir.




 » Ouf, ça y est… On a remanié !  Elections droit devant … 2012 … 2017…  L’horizon est vaste, les appétits féroces. On entend déjà des mâchoires claquer dans le vide. Petit caporal deviendra grand si les petits cochons ne le mangent pas. Telle est la source d’inspiration du fabuliste ricanant, Jean de L’Abreuvoir. Rappelons-nous l’adage de la Grand-Mère de Sessa Khifofer : « Il n’y a pas la place pour deux crocodiles dans le même marigot »


H. RUBEN




LE TRÔNE QUI VACILLE ET LES RIVAUX


C’est un pays lointain, on le connaît à peine
Son roi se voulait le mari d’une reine.
Son étoile pâlissante éloignait ses amis
Qui, l’un après l’autre, comme l’apôtre Pierre
Juraient ne pas connaître l’actuel rédempteur
De ce petit royaume, en un pays lointain.
Voyant baisser l’éclat de la royale lumière,
Les adversaires du roi ont redressé la tête.
« Préparons-nous, dirent-ils, ce sire par trop hautain,
Ne tiendra pas longtemps, il sera tôt démis. »
Et de se préparer à achever la bête.
Tous, ils ne songeaient qu’à s’emparer du pouvoir.
Un bien noble désir, de bien nobles envies.
Ils ne le voulaient pas par simple ambition.
Leur souhait le plus cher n’était que le bonheur
De leurs concitoyens, forte motivation.
« Calife à la place du Calife » Quel fol espoir !
Parmi ces postulants, se trouvaient deux rivaux.
Fils du même sérail, nourris au même lait
On aurait vraiment cru qu’ils naquirent jumeaux.
Et pourtant, des bessons comme en certains amis,
Il s’en trouve de vrais, il s’en trouve de faux.
Et chacun de marquer son frère à la culotte.
« En douce, je te glisse des cailloux dans la botte. »
Qu’arriva-t-il au trône ? Est-ce qu’il a vascillé ?
Tant de rivalités se virent dans les discours
Le peuple se détourna, l’étoile bien, que pâlie
Sembla un meilleur phare, ressouda la coterie.
Le coq ne chanta plus. Pierre et tous les apôtres,
D’entonner des louanges : « Sire, vous êtes l’un des nôtres
Le premier, le meilleur, vous le fûtes toujours. »
La Fontaine, tout comme le vieil Esope, a prouvé
Que quand deux se disputent, un tiers rafle la mise.
Et il en fut de même dans ce lointain pays.
Ils voulaient cette place, elle était déjà prise.
Ils frôlèrent la victoire, ils n’eurent que la déroute.
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.

 

 

Jean de L’Abreuvoir



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer




Un commentaire sur “« Le trône qui vacille et les rivaux »”

  1. papybarbu dit :

    L’avez-vous entendu traiter les journalistes
    de phoques moustachus au royaume des pigistes ?
    Comment le comparer à Raminagrobis
    Alors qu’il a détruit ses palais de justice ?
    Pensez-vous qu’il soit aussi fat qu’un corbeau
    Pour lâcher aux vautours un fameux livarot ?

    Monsieur l’aimable fabuliste,
    Vos propos sont par trop alarmistes.
    Dans un peu plus d’un an ,à bien lire votre fable,
    Il semblerait qu’à l’Elysée nous remettions la table !
    Cette sombre hypothèse n’est pas envisageable,
    Quand le roi décrié sans arrêt pète un câble.

    Le bon peuple de France en a déjà assez
    De ses débordements et de ses simagrées
    Il dit aux baronnets princes et aréopage :
    déposez vos espoirs en de lourds sarcophages,
    Pas question de le voir aux prochaines élections
    Se prétendre le phare éclairant la nation.