Du côté de la librairie…
Envie de lire… du romantique, voire plus !
Coup de projecteurs sur ces romans plein de sentiments, de boutons de rose, de douceur ou de piquants, qui nous font rêver…
Petit bonbon acidulé, « Les amis du Paradis » a cette douceur du roman délicat et nostalgique, mâtinée d’une pointe de comédie que l’on verrait parfaitement portée à l’écran avec une fragile Audrey Tautou et un grand Arnaud Ducret. Antoine, jeune homme timide, vit depuis toujours à Villerude, petit village dont la démographie explose chaque été avec l’arrivée des estivants.
Parmi eux, Rose, dont il est amoureux depuis l’enfance, et qui revient en plein hiver chercher refuge dans la maison familiale. Mais la vie du village est bouleversée par la mort de Camille, le projectionniste de la salle de cinéma le Paradis, promis à la démolition pour être remplacé par un parking… Au travers de la lutte que quelques-uns vont entamer pour sauvegarder l’édifice, plusieurs histoires d’amour, d’amitié, de reconquête ou de quête de soi vont s’entrecroiser dans la salle obscure.
Très délicat mais plein de vitamine, ce quatrième roman promet aux lecteurs un moment tout doux à savourer, une belle histoire à rêver et des illusions à conserver.
Caroline Vermalle. Les amis du Paradis. Paris : Belfond, 2015. 253 p. 18 €
Joan, jeune ballerine pleine de promesse dansant à l’Opéra Garnier, est amoureuse d’un autre danseur, Arslan Rusakov, dont elle va tomber enceinte. Impossible pour elle de poursuivre sa carrière. Elle part vivre aux Etats-Unis où elle se marie avec son ami Jacob et donne naissance à un petit Harry, tout en enseignant la danse. Mais son passé va la rattraper une quinzaine d’années plus tard quand son fils, jeune prodige de la danse, va croiser la route de celui qu’elle a toujours aimé. Recréant l’univers particulier de la danse classique, l’auteure nous propose une aventure pleine d’amour mais aussi de désillusion, où l’amertume côtoie l’espoir avec une belle délicatesse.
Maggie Shipstead. Etonnez-moi. Paris : Belfond, 2015. 370 p. 20.50 €
Mila Nixon, rédactrice d’un journal connu, surprend son fiancé au lit avec sa meilleure amie. Elle s’enfonce dans le travail pour l’oublier. Apprenant que son ex se marie, elle décide de se lâcher et rencontre deux garçons totalement différents : une star du football et un politicien, avec qui elle va alterner les aventures avant de choisir l’homme qui partagera sa vie… Un pur exemple de la littérature rose qui fait suite au célèbre « 50 nuances de gray » qui raviront les adeptes du genre et laisseront les autres dubitatifs !
Sarah Crowley. Te posséder. Paris : City Editions, 2015. 270 p. 17.90 €
Canada dans les années 40. Céline et Jérôme, son fiancée, annoncent à leurs parents que la jeune fille est enceinte et qu’ils désirent se marier. Mais Eugène Veilleux, le père de Céline, ne voit pas la chose de cet œil, lui qui considère que l’opprobre est jeté sur sa famille. Refusant d’écouter qui que ce soit, il expédie la jeune fille à Québec, chez sa sœur, afin qu’elle confie le bébé à l’adoption. Dévastée, Céline rencontrer à l’orphelinat une toute jeune fille, Rolande, contrainte elle aussi d’abandonner un bébé conçu par son propre père. Liant connaissance, elles vont affronter ces épreuves en silence et reparaître au monde profondément transformées et blessées. Leur vie entière sera bouleversée par cet acte qui les conduira, l’une comme l’autre, dans des directions que leur jeunesse ne laissait pas entrevoir.
Très subtil, ce roman s’attache tout particulièrement à montrer les sentiments de chacun des personnages, accentués par un effet de style intéressant : les dialogues sont rédigés en québécois, intonations et expressions comprises ce qui confère à cette saga romantique une aspérité et une approche de la vérité intéressantes et colorées.
Louise Tremblay d’Essiambre. Dans la tourmente. Les années du silence. Paris : Charleston, 2016.