Inauguration de la salle de théâtre Pierre Moreau aux ADJ
Un après-midi riche et généreux, poétique et musical
Le discours qui constitue l’accompagnement de l’apéritif est prononcé par Mme Buchalik. Elle retrace la vie de Pierre Moreau. « C’est un jour très important pour la vie culturelle de Montceau. C’est par ce geste que nous avons voulu reconnaitre chez Pierre Moreau le rayonnement de son engagement artistique au service de notre ville. Car il s’agit bien d’un engagement véritable, d’un engagement passionné pour la culture et pour les habitants de Montceau. Flaubert a dit que les passions s’étiolaient quand on les dépayse. Vous le savez parfaitement, vous qui êtes né à Montceau et qui êtes resté fidèle à cette ville que vous aimez et à laquelle vous avez tout donné, votre art, votre goût des rencontres et du partage, votre militantisme pour une culture populaire dans le sens le plus noble du terme ».
Elle présente ensuite la carrière, la vie de Pierre Moreau. Une vie entière au service de la culture, de l’enseignement, des autres, de la littérature, du théâtre et aussi du chant…
L’entrée est servie par Martine Sénéchal fort émue qui revient sur la création de Golmus, sur le chemin parcouru, sur le travail du metteur en scène, sur la solitude du chef et son indispensable existence. Elle retrace son arrivée dans la compagnie, l’intégration de la danse contemporaine en accompagnement du théâtre. Elle s’attarde sur la personnalité de Pierre Moreau et sur ses réalisations. Il y a beaucoup d’affection et de respect dans son discours. « Pour transmettre le théâtre il faut aimer les gens, l’humain. »
Entre les discours il y a des intermèdes poétiques, ou des duos piano et flute traversière. Le premier sur la Cumparsita est un extrait de « l’échange » de Claudel par Golmus.
Pierre Moreau prononce un discours plein d’humour et d’autodérision, plein de son amour pour le théâtre et pour l’éducation populaire.
Il explique que maintenant son rêve c’est de monter des pièces soit de Tchékhov « La cerisaie », soit de Berthold Brecht « La Noce chez les petits bourgeois ». Lorsqu’on lui a téléphoné de la mairie il a cru à une farce. « Pourquoi moi ? Il y a des morts pour ça », en plus c’était le 1er avril.
Ensuite il a dû rédiger sa biographie, ce qu’il n’aurait jamais pensé faire auparavant. Et sa description de cet exercice, ses digressions parfois drôles, parfois poétiques, amusent énormément l’assemblée conquise et acquise à sa cause.
Il remercie ses parents et raconte son enfance merveilleuse au bois Roulot. Puis ses remerciements vont à la ville et ses élus, à Pascale Martinez, au personnel des ADJ, a son ami Gilbert Morel, présent dans la salle, et co-fondateur de Golmus. Il adresse aussi ses remerciement à son quartier du Bois Roulot, quartier populaire « je ne donnerais pour rien au monde mes souvenirs du bois Roulot ». Il remercie aussi tous les présents qui sont majoritairement dit-il « de la grande famille de l’éducation populaire.
Il estime avoir vécu 50 ans de bonheur avec des gens qu’il aime.
Des amateurs de théâtre de Macon viennent aussi sur scène pour rendre hommage à Pierre Moreau dont en fait ils pensent que les ADJ devraient porter son nom et pas simplement une salle, et même enfin de compte Montceau les mines devrait être rebaptisée Montceau les mines Pierre Moreau.
« Ta récompense est notre récompense à nous autres amateurs. »
Le duo Cleomades (Harold Touilly et Romuald Benoit) intervient en compagnie des comédiens de Golmus chantant et déclamant des chansons et poèmes de Prévert.
A 18h00 dévoilement officiel de la plaque nominative. Visite de la salle de théâtre maintenant appelée Pierre Moreau où a lieu la lecture des extraits du Journal d’Albane dont il est le rédacteur et Thomas Héritier-Pingeon le dessinateur.
Tout le monde ensuite va partager le verre de l’amitié et de la culture populaire.
Gilles Desnoix


























2 commentaires sur “Inauguration de la salle de théâtre Pierre Moreau aux ADJ”
« Nul n’a été prophète non seulement en sa maison, mais en son pays, dit l’expérience des histoires. » C’est si rare de pouvoir démentir Montaigne. Bravo Pierre !
Rentrer vivant dans l’histoire , quelle gloire Pierre , je t’en félicite
jean Claude REY