Fête annuelle de l’Université Pour Tous de Bourgogne (Montceau-les-Mines – Culture)
Représentation exceptionnelle de la violoniste Marie Annick NICOLAS
UTB Montceau c’est aussi 60 conférences UTB gratuites du 27 septembre 2016 au 23 mai 2017 réservées aux membres à jour de leur cotisation (55€/an), les mardis et jeudis de 14 h 30 à 16 h 30, plus 6 conférences les lundis de 14 h 30 à 16 h 30. Elles ont lieu Salle du Centre Nautique. Le thème de cette année est « la femme ou les femmes »
Plus, dans le cadre de l’Université du Soir (UDS), pour les personnes non disponibles dans l’après-midi, 8 conférences payantes ouvertes à tous, de 18 h 30 à 20 h toujours à la Salle du Centre Nautique.
Les conférenciers sont au nombre de 24, ils sont tous agréés par l’’Université de Dijon à qui les programmes sont soumis nos programmes.
L’Université est ouverte à Tous : aucune condition d’âge, de connaissance ou de diplôme n’est demandée à l’inscription.
Chacun choisit librement d’assister aux conférences qui l’’intéressent. Aucun examen ou diplôme ne sanctionne le cycle de conférences.
Aujourd’hui samedi 21 janvier 2017 c’est la fête annuelle d’UTB Montceau et pour cet évènement il fallait quelque chose d’exceptionnel. Ce sera la présence de la violoniste Marie Annick NICOLAS accompagnée du pianiste François DAUDET.
La violoniste virtuose internationale Marie Annick NICOLAS c’est quelqu’un d’exceptionnel qui s’est formée et a joué avec les plus grands.
C’est la régionale de l’étape diraient les sportifs, c’est une des artistes qui honorent le bassin Minier « J’aime revenir dans mon pays » dit-elle.
Son grand père lui a offert un violon à 3 ans, trop grand pour elle, cela a décidé de sa vie. Et surtout a enclenché une carrière majeure très tôt couronnée par une multitude de prix
1er prix au CNSM de Paris, à l’âge de 13 ans (1969)
Prix Long-Thibault (1973)
Prix Szeryng (1973)
Prix Tchaïkovsky (1974)
Prix Reine Elisabeth de Belgique (1976)
Prix International de Montréal (1979)
A 19 ans sur les conseils de David Oistrakh, qui la remarquée très tôt, elle part étudier entre 1975 et 1976 au conservatoire Tchaïkovsky de Moscou dans la classe de Boris Bielinski.
Puis ce sont les Etats Unis à la « School of Bloomington » de l’université de l’Indiana.
Elle devient une soliste virtuose qui s’impose. Entre 1980 et 1986 elle occupe le poste de super-soliste de l’orchestre de Radio France, et depuis 1993, elle enseigne au conservatoire de Genève.
Cette femme modeste n’a jamais abdiqué sa liberté, elle est allée jusqu’au bout de ses choix.
Sa baguette magique, un Andrea Guarnerius-Crémone de 1647, et la magie agit immédiatement.
Oistrakh a dit d’elle dans la Pravda : « elle joue du violon comme chante un oiseau. »
Mme le Maire Marie Claude Jarrot a ouvert la cérémonie en citant Friedrich Nietzsche « La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. »
« Au travers de tous les âges la musique a accompagné la vie des hommes pour les rituels, les commémorations, tous les actes de la civilisation. Parfois avec une portée incantatoire, divinatoire. »
Elle oppose Thomas Mann, « le Docteur Faustus » et Kant qui voit dans la musique « l’art du beau jeu des sensations »
Pour conclure, avant de souhaiter ses vœux, elle incite fortement tout le monde, dans l’assemblée il vient des gens d’ailleurs, à visiter Montceau, à apprécier Montceau, à habiter à Montceau.
Le duo Nicolas/Daudet à fait merveille et cette virtuose incomparable est d’une simplicité et d’une gentillesse éclatante, et en plus elle a de l’humour.
A la sortie de cet après-midi formidable, le public est enthousiaste et sous le charme.
Gilles Desnoix