Festival « Tango, Swing et Bretelles » 2011 (Montceau-les-Mines)
Et viva les tambours de la muerte de "Trans Express"
Comme son nom l’indique… « Transe Express » c’est démesure assurée, garantie, pas des promesses ! De la vraie, de l’authentique, du « pur jus »…
Festival « TSB » 2011 (Montceau-les-Mines)… par montceaunews
Au rendez vous des morts vivants joyeux pourrait être le titre du spectacle qu’ils avaient déterré tout spécialement, ce vendredi soir, pour les centaines d’inconscients ayant répondu à l’appel des ténèbres ! Des ténèbres qui, de insondables, prenaient subitement des couleurs : celles de l’enfer : rougeoyantes et enfumées !
Sortant de la brume, des ombres, des sons, des rythmes, des ectoplasmes sans visage ou alors celui de la peur. Le sale air de la peur et des cauchemars refoulés, tout au fond, toujours prêts à ressurgir quand on s’y attend le moins. Votre esprit s’égare, la « grande faucheuse » est là ! Vient-elle vous chercher ? Déjà, c’est sur, elle vient pour rechercher l’enfant qui sommeille en vous. Celui que la vie « ordinaire », la vie de tous les jours, a fini par endormir mais heureusement, elle est là !
Au rythme des crânes bien frappés, elle avance et elle vous entraine à sa suite vars un monde oublié, perdu, un monde que l’humain a déserté en même temps qu’il grandissait. S’adultisait. Et vous voilà replongé au Moyen Âge, celui des gargouilles grimaçantes…
Des gargouilles pendues tout là haut, au bout d’un fil ténu comme la vie. Semblant toujours prêt à rompre sous les coups de boutoir, les tressautements de corps dégingandés cherchant à… s’échapper ? Pa sur ! Peut-être ! Et la musique est là, omniprésente, comme les rythmes. Envoutante comme un chant de sirène, elle vous entraine au fond. Au fond de vous, au plus profond…
Et viva les tambours de la muerte sous-titrons-nous mais n’y-a-il pas une grande proximité avec Fernando Arrabal et son monde surréaliste ? Son onirisme fou et cinglant à la démesure incommensurable ? Sans aucun doute.
Dommage, la transe a été trop expresse, trop courte, le feu follet s’est envolé laissant un public encore en attente. En attente de surprises et de clins d’oeil, d’éclats de rire(s)… Trop court, ce spectacle ! Mais après tout : à chacun de continuer à le tisser sur l’écran noir de ses nuits blanches. C’est ça le spectacle après tout. L’artiste vous entrouvre une porte et ensuite, à vous de finir de la pousser…
Texte, photos et vidéo : Annabelle Berthier


























