Après le passage de Bérengère Krief, avant celui d’Antonia de Rendinger et Anne Roumanoff, Caroline Vigneaux a foulé jeudi soir la scène de l’Embarcadère devant 700 spectateurs pour présenter son nouveau spectacle.

 

 

D’entrée de jeu, le ton est donné. Caroline Vigneaux attaque avec la création de la femme et tout le folklore de la création, de l’histoire de la pomme… « La pomme d’Adam où serait coincée l’intelligence chez les hommes… »

 

 

Elle part à la recherche des droits des femmes dans l’histoire… une quête qui se perd dans le néant… Elle fait référence à Olympe de Gouges, le code civil en 1804, …

 

 

« Pour être libre à l’époque, il fallait être veuve et … sans père, ni frère ou serial Killeuse ! »

 

 

Le droit de vote… l’égalité salariale… « En France, on a déjà 5 lois… à se demander ce que nous réserve la 6ème ! »

 

Elle régurgite avec aisance des réminiscences de son ancien job, son ex-carrière d’avocate…, elle prêche sur scène ! Faut pas exagérer non plus ! Elle plaide…

 

 

C’est un spectacle plaidoyer pour une aventure publique citoyenne ! Un One-Woman- Show avec une grande propension à l’improvisation !

 

« Quand je pense à mes anciens clients qui sont en prison et qui me voient à la télé ! »

 

 

Elle est dans le présent, dans l’actualité, les sujets de société, l’évolution des mœurs, et manie un humour intelligent !

 

 

Puis à la fin, portée par une vague de délivrance, dans un dernier souffle, elle se lâche. Elle ouvre les vannes et sans tabou aborde tout ce qui lui paraît passer sous silence sous couvert d’hypocrisie !

 

 

Caroline Vigneaux se livre à un solo dynamique. Elle joue avec le public complice et réactif. Elle va le chercher, fixe des repères sur lesquels elle va rebondir tout au long de sa prestation et délivre un spectacle vivant, d’une grande générosité, d’une vivacité féroce, sans artifice, d’une grande efficacité et d’une redoutable finesse !

 

Et… c’est drôle !

 

 

J.L Pradines