La Goutte est l’un des plus beaux témoignages du dysfonctionnement de la machine à abêtir que peut quelques fois devenir la production de chansons françaises. Pour s’en convaincre, il suffisait de faire un petit détour par l’Espace de vie et d’animation de Blanzy hier soir (mercredi 12 octobre). Le public ne s’y était pas trompé. Pour preuve: ce cliché pris vers 20h30, dévoile les quelques rares sièges libres.

Entre refrains « de nulle part » et airs du Nord (d’où ils sont originaires), quelque part entre chansons parlées et poème chantés, le groupe a su emmener son auditoire dans des pérégrinations  musicales alliant critiques, humour, et surtout amour…
C’était dans cette ambiance « coolante » que les musiciens ont partagé leur vision du monde qui nous entoure sur un ton à la fois fluide, grave et irrésistiblement festif.

Le jeu de scène, ni sobre ni « tape à l’œil », faisait la part belle aux six protagonistes qui  enchaînaient une chanson d’amour à une autre sur le thème de la fin du monde… Le tout suivi par des applaudissements sincères, retentissants et en rythme.

Débordant de messages à offrir, La Goutte s’écoute tel un cri du cœur empli d’amour.
Enfin, répondant prestement au rappel du public, le groupe abandonne tout artifice sonore au profit d’un rapprochement mutuel bien plus intimiste…
Puis, ce fut le cœur en liesse et noyé dans les sentiments que les spectateurs quittèrent la salle.

Pour les assoiffés de culture, une chose est sûre : La Goutte est un groupe rafraîchissant !

Texte et photographies : Sam Soursas