2 500 spectateurs, pas moins ! 2 500 fans soit d’Irma, soit de Zaz soit de Stromae mais qu’importe : tous en communion. Et pourtant…

… pourtant tout les sépare, ou presque, ces trois là ! Trois styles, trois genres, rien de commun si ce n’est la passion !

« Tango, Swing et Bretelles » : Irma, Zaz et… par montceaunews

Roots avec Irma, un peu Rythm’n Blues, un peu Soul, un peu… Mais surtout beaucoup de chaleur, de profondeur, de pureté, tout en retenue et en même temps tellement généreuse. Irma, c’est d’abord une voix, une présence. Envoutante, elle est ! Et elle a réussi son pari : marabouter littéralement un public qui n’était pas, à priori, « acquis à sa cause », qui la découvrait. Qui découvrait une artiste rare.

Avec Zaz, changement de registre. Du Peps, de l’énergie à revendre, un art (déjà) consommé de la scène, « pêchue » à souhait, virevoltante, un peu « provoc » parfois  (juste ce qu’il faut !).. la belle sait ce qu’elle veut et elle l’obtient ! Une foule en délire qui l’accompagne, qui « veut » avec elle ! « Je veux » ! Ils voulaient ! Ils voulaient tous et toutes, debout ! Prêts à la suivre au bout des mots, du monde, de son mode à elle et qui devient le leur d’un coup ! Salle en délire, la toile du chapiteau semble se transformer en voile et son équipage l’accompagne, la suit, la précéderait même parfois… Public en transe, qui d’un seul coup ne veut plus, ne veut pas que cela s’arrête, finisse…

Electro ! Le mot est lâché ! Electrochoc avec Stromae. Egal à lui-même : le doigt levé. Bienvenue chez lui ! Les mots dansent, le public s’agite, prend le train en marche, est prêt à le suivre jusqu’au bout, jusqu’à la mort… La rythmique, omniprésente, vous capte, capture, emprisonne mais pour mieux vous libérer, vous déchainer… Là encore pas un public homogène, dans le sens où tout le monde ne connaissait pas encore le « petit belge » qui monte. Qui ne savait pas qu’il allait être inivté à plonger dans une tourmente délicieuse et fulgurante à la fois. Là encore : une belle découverte !…

Texte, photos et vidéo : Annabelle Berthier