Autres journaux



vendredi 18 mai 2018 à 10:12

Episode 6 – en direct du festival de Cannes 2018 : « contribution » des élèves de l’option audiovisuel et cinéma du lycée Parriat…

... les films d'hier jeudi : "Amin", "Burning" et "La hora de los hornos"






La suite de tout à l »heure avec les impressions et critiques pour la journée d’hier, jeudi plus quelques images. …

 

 

 

Les films :

 

 

Amin de Philippe Faucon

 

 

« Amin : ce film est une fiction du réalisateur Philippe Faucon, film qui parle d’un travailleur immigré prénommé Amin qui a quitté son pays, le Sénégal, pour aller travailler en France. Dans ce film, on le voit retourner dans son pays pour rapporter de l’argent pour sa famille et son village, mais la situation entre lui et sa femme se tend, quand il lui dit qu’il ne pouvait pas les emmener en France où la situation des immigrés est difficile. Alors qu’il souffre de la solitude, lors d’un chantier sur lequel Amin travaille, il commence une relation avec sa cliente… Que se passera-t-il entre lui et sa femme et quelles suites aura sa relation avec sa cliente ?

 


Dans ce film, on peut noter une allusion à un autre film de ce réalisateur (Fatima) qui portait sur une famille musulmane en France : ce sont deux films qui traitent de phénomènes de société très actuels.« 

 

 

Florian

 

 

« Ce film est l’histoire d’un homme Amin un immigré sénégalais qui est en France et travaille pour envoyer de l’argent à sa famille. Il loge dans avec d’autres immigrés de toutes les nationalités dans un foyer. On peut voir la vie que mènent plusieurs immigrés, notamment comment ils se font « exploiter par ceux qui ont du pouvoir par rapport à eux et qui en profitent même si cela est au détriment des autres.

 


Amin souffre, comme beaucoup, de solitude. La rencontre avec une femme française, Gabrielle, chez qui il travaille, est l’occasion de confronter deux solitudes et met en relation deux mondes qui coexistent en parallèle. Une façon touchante d’ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure.« 

 

 

Nadia

 

 

Burning de Lee Chang dong

 

 

« Ce film est très spécial, il relève d’un genre que je ne saurais définir car j’ai beaucoup de mal à cerner ce que le réalisateur a voulu communiquer, mais cela dit, c’est un film intéressant qui mérite qu’on lui porte attention… dans ce film, il est question d’un homme, Jongsu qui retrouve une ancienne connaissance, Haemi, qui habitait dans son quartier quand ils étaient enfants. Ils discutent et se lient d’une amitié plus proche de l’amour. Haemi demande a Jongsu de garder son chat car elle doit partir en voyage en Afrique, chat qui reste introuvable jusqu’à ce que Haemi revienne de son voyage. Quand elle rentre, elle est accompagnée de Ben, un ami qu’elle a rencontré en Afrique et qui semble être devenu son nouvel amant. Jongsu est plus réticent envers Ben et a de mauvais pressentiments . Un jour, Haemi et Ben rejoignent Jongsu chez lui et, lors de cette soirée, Jongsu dit à Ben qu’il aime Haemi et Ben en rigole et lui dit qu’il s’amuse à brûler des serres – au cours de cette même soirée, Haemi après s’être droguée, se déshabille ce qui gêne Jongsu, et il lui demande pourquoi elle s’est déshabillée et il la compare à une prostituée… à partir de là, on peut voir que cette phrase a touché Haemi qui se fait raccompagner chez elle par Ben, et, à partir de cette soirée- elle disparaît sans laisser de traces – toutes ses affaires et son chat ont disparu, alors Jongsu se lance à sa recherche. Va-t-il retrouver la femme qu’il aime ? Ses soupçons envers Ben sont-ils justifiés ou est-ce de la pure jalousie ? »

 

Florian

 

 

La hora de los hornos / L’heure des brasiers de Fernando Ezequiel « Pino » Solanas

 

 

« La projection a eu lieu dans la salle Bunuel du palais des festivals en présence du réalisateur et présentée par Thierry Frémaux

 

 

C’est la première partie du documentaire de 4h30 qui a été projetée aujourd’hui dans le cadre de Cannes Classics. 

 

 


L’Argentine de la fin des années 1960 est un pays soumis à la dictature militaire. 

 


Ce documentaire est une « démonstration », un manifeste politique qui repose entièrement sur le montage : les images sont entrecoupées de longues incrustations, textes, citations, déclarations et musique envahissante…

 


L’objet de la démonstration est le « néocolonialisme » subi par l’Argentine et l’Amérique latine dans son ensemble. Le sud du continent américain était la « chasse gardée » des Etats-Unis au cœur de la guerre froide. De ces éléments de « domination », Solanas tire une argumentation autour de l’aliénation par tous les moyens (sauf la conquête directe) du peuple argentin. Le film par certains côtés (le montage en particulier) fait penser à celui de Duvivier pour le PCF au moment de la campagne du Front Populaire. Il y a également des éléments qui nous ramènent à la théologie de la libération ». 

 

 


Y. L.

 

 

« La hora de los hornos est un film politique, en de multiples sens et pour plusieurs raisons. Fernando Solanas, présent en salle Buñuel, nous a rappelé dans quelles conditions ce film avait été réalisé et diffusé en Argentine : cet « objet » est donc politique parce que sa production et sa distribution, dans la clandestinité, a mobilisé les vertus politiques essentielles que sont le courage, l’insoumission, le refus de l’oppression et la solidarité. Le réalisateur nous a aussi confié son souvenir des projections clandestines et des heures de discussions que le film suscitaient : un film politique n’est pas seulement engagé, il fait parler politique, il produit de l’engagement. Enfin, le cinéma politique se distingue du cinéma social (qui peut avoir aussi ses vertus) parce qu’il ne se contente pas de décrire et de témoigner d’une réalité sociale, mais « fait bouger les lignes », invente des formes esthétiques pour créer des « zones libérées » des carcans sociaux et des habitudes de pensée dominantes. Or, la hora de los hornos, l’heure des brasiers, allume « l’étincelle qui doit mettre le feu à toute la plaine » dans une forme qui évoque Eisenstein et annonce Chris Marker, utilisant tous les ressorts du montage, du son et du texte pour lancer un appel à penser l’impensé du néocolonialisme et à lutter pour la libération, comme dans cette séquence hallucinante où sont montés en parallèle des images de l’american way of Life (la piètre chimère que vend l’Amérique) et des scènes d’abattoirs d’une violence extrême (cette viande que l’Argentine exporte, cette violence qui est métaphore de la réalité de la dictature). Ce n’est pas (seulement) un film didactique, l’argumentation n’est pas que dans les textes, citations et slogans qui justifient et proclament l’insurrection, elle doit être prolongée par le spectateur : on l’influence par des technique qui s’apparentent au cinéma d’agitation propagande, mais, surtout, on lui propose des synthèses audiovisuelles qui le poussent à l’analyse, la réflexion et à l’action, loin de tout renoncement.

 

 

Un grand film, donc, dont le côté non narratif a déstabilisé un peu les élèves – mais il faut aussi les déstabiliser un peu, justement. »
 
 
R. R.

 

cin 1805181

 

 

 

 

Thierry Frémaux et Fernando Ezequiel « Pino » Solanas

 

Pour l’image du jour 

 

 

cin 180518

 

 

 

 

 

 

Cannes l’autre visage ! Il n’y a pas que les films !

 

Sortis des salles obscures les élèves découvrent l’autre visage du festival, celui du luxe, une autre manière d’utiliser l’image…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer