Montceau-les-Mines : Théâtre à l’Embarcadère
Antigone de Thèbes « Faire taire les guerres ! »
Ce vendredi, l’Embarcadère a programmé, Antigone de Thèbes, comme qui dirait un classique, pour une séance scolaire en après-midi et une séance en soirée. Le public était au rendez-vous.
Antigone, une tragédie de Sophocle, revisitée par Jean Anouilh en 1944, dont Véronique Boutonnet a réécrit et mis en scène le texte pour donner naissance à Antigone de Thèbes.
Dans la cité de Thèbes, lassée et épuisée par la violence et la colère des batailles, une femme se dresse pour dire « NON ». Elle bouscule les traditions, cherche l’air, l’espoir et la tolérance. Elle affronte les malédictions de sa famille. Elle a accompagné son père jusqu’à la mort et désire aujourd’hui réconcilier les haines. « Faire taire les guerres ».
Le mythe est ici revisité avec poésie et sensibilité, par quatre comédiens, comme un chant d’amour, un long cri d’espoir, dans une belle lumière.
Au niveau familial, l’arbre généalogique mythologique est quelque peu touffu et confus : Antigone est la fille d’Œdipe et de la reine Jocaste. Elle est la sœur d’Étéocle, de Polynice et d’Ismène. Son oncle Créon, frère de Jocaste, est également le père de son fiancé Hémon.
« Pour mémoire, le mythe d’Antigone est la poursuite de celui d’Œdipe, roi de Thèbes, qui eut avec sa femme qui était également sa mère, quatre enfants : deux garçons, Etéocle et Polynice puis deux filles, Ismène et Antigone.
Ce sont les garçons d’Œdipe qui doivent lui succéder sur le trône. Etéocle ou Polynice ? Qui aura ce privilège. Les garçons tombent d’accord et acceptent de se partager le trône une année sur deux. L’accord ne tient pas et les deux hommes se livrent bataille. Ils se battent en duel et perdent la vie tout les deux lors de ce combat. Créon revient sur le trône et décide d’attribuer tous les honneurs à Etéocle alors qu’on jettera la dépouille de Polynice aux rapaces.
Antigone, la sœur des deux défunts ne tolère pas cette situation. Une nuit Antigone en secret va enterrer dignement son frère Polynice.
Le roi Créon a été formel, Polynice n’est qu’un voyou et il n’a aucun mérite à être honoré, quiconque ira contre ce principe sera condamné à mort.
Antigone est arrêtée et livrée directement à son oncle le roi. Celui-ci, pour son image et par amour, refuse de tuer sa nièce et s’accorde à lui rendre la liberté à une seule condition, que jamais cette histoire ne soit ébruitée. Mais Antigone refuse. Alors elle est enfermée et condamnée à mort. Les gardent venant l’exécuter la découvre pendue dans sa chambre. En apprenant cela, Hémon le fils de Créon et le futur époux d’Antigone se suicide. Morte de chagrin, sa mère Eurydice et l’épouse de Créon se suicide aussi, laissant le roi seul méditant sur ses actes. »
Texte et mise en scène de Véronique Boutonnet inspiré de la pièce de Sophocle et Jean anouilh avec Karoline Bordas, Olivier Bonnin, Alexandre Cattez et Peggy Pircher
J.L Pradines