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jeudi 12 janvier 2012 à 00:40

A la Bibliothèque Universitaire au Creusot

A voir actuellement, l'exposition intitulée : "Esclaves au paradis" : l'esclavage contemporain en République Dominicaine



Cette exposition témoigne du terrible quotidien des coupeurs de canne à sucre haïtiens, en République dominicaine. La photographe Céline Anaya Gautier a séjourné clandestinement pendant 3 mois dans des camps d’ouvriers de plantations sucrières en République dominicaine. Elle rapporte ainsi un témoignage émouvant de ces femmes, hommes et enfants haïtiens réduits à l’esclavage par quelques grandes familles de propriétaires.

Chaque année, ils sont plus de 20 000 Haïtiens à traverser la frontière de la République Dominicaine pour travailler à la récolte du sucre. La majorité de ces traversées s’effectue en dehors de tout cadre légal et résulte d’un processus organisé, connu des autorités, perpétré sous le regard bienveillant des offices de migrations et de la police dominicaine. En échange de cette main-d’oeuvre, les compagnies sucrières dominicaines versent une somme de 30 euros au gouvernement haïtien pour chaque homme, plus une somme allouée aux rabatteurs. Une fois les groupes constitués, les autobus des compagnies sucrières emmènent les travailleurs haïtiens dans les bateys, des campements miséreux où ils sont ensuite répartis en baraquements. En quête d’une vie meilleure, les braceros se retrouvent vite dans l’enfer d’un travail abrutissant.

Céline Anaya Gautier et Esteban Colomar Enguix ont pu s’introduire dans quelques-uns de ces camps de travail grâce à deux prêtres, Christopher Hartley et Pedro Ruquoy, qui travaillent quotidiennement sur le terrain pour aider et défendre ces hommes réduits en esclavage.









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