Une lettre par jour, à chaque jour sa lettre,  à chaque jour son lot de musiques !

L’abécédaire est lancé tel un vaisseau fougueux… Plus rien ne s’oppose à ce qu’il prenne sa vitesse de croisière !

 

La spéciale Léo Ferré !

F comme «Ferré »

Ferré, on aime ou on n’aime pas, on adore ou on déteste !

Pour ma part, je n’ai pas eu le choix… Je suis tombé dedans, Ferré s’est imposé comme incontournable sur les chemins de ma vie. À la croisée de mes rencontres, il a participé à la découverte d’auteurs, de poètes, de musiciens qui jusqu’à ce jour m’étaient restés inconnus !

À  la différence d’un Trenet ou d’un Brassens, Léo Ferré n’était pas un artiste consensuel : il avait une grande qualité : il savait déplaire !

 

L’incomparable, l’OVNI dans le paysage culturel français ! Une rencontre avec la poésie, la musique classique, la pop, bref, une rencontre qui a certainement influencé beaucoup pour la suite, une manière de voir, d’être attentif à ce qui se passe, d’être critique, de ne pas être dupe !

Léo Ferré une révélation, avec ses contradictions, ses ambiguïtés mais Ferré tout de même, une belle aventure…

 Il a mis en lumière les poèmes de Rimbaud et d’Apollinaire, d’Aragon, de Rutebeuf, de Baudelaire

« Je ne vais tout de même pas te raconter comment et pourquoi j’écris des chansons, non ? C’est comme ça ! Ma main sur le clavier de mon piano est reliée à un fil et ça marche. Je suis « dicté ». J’ai un magnétophone dans le désespoir qui me ronge et qui tourne et qui tourne et qui n’arrête pas.

Alors je copie cette voix qui m’arrive de là-bas, je ne sais, qui m’arrive, en tout cas, et je la reconnais chaque fois. ça fait comme un déclic et ça se déclenche… »

Léo Albert Charles Antoine Ferré, né en 1916 à Monaco meurt en 1993.

Auteur, compositeur, interprète, pianiste, poète, il a produit une cinquantaine d’albums au cours de 46 années d’activités.

De culture musicale classique, il dirigera à plusieurs reprises des orchestres symphoniques en public ou à l’occasion d’enregistrements.

Léo Ferré se revendiquait anarchiste et ce courant de pensée a grandement inspiré son œuvre.  « L’anarchie, cela vient du dedans », disait-il, « il n’y a pas de modèle, pas de définition non plus. »

« Je suis un provocateur et j’en suis fier. J’ai le privilège de l’invective ! »

 

F comme «Ferré »

« Récital 1969 en public à Bobino » est un double album, rendu fameux par l’atmosphère de feu qui s’en dégage. Au tour de chant libertaire et insurrectionnel de Ferré répond un spectaculaire enthousiasme du public, encore porté par l’esprit de l’après-Mai 68.

Ferré n’épargne personne. Tout au long des vingt-six chansons, chaque allusion aux « enfants du mois de mai » est ponctuée d’applaudissements fournis.

« Les Idoles n’existent pas », écrit par Ferré, « Il n’y a pas d’idole. Non. L’idolâtrie est littéraire ou imbécile. Il n’y a que des hommes, et encore Il y a la vie, et puis la mort. C’est tout. »

https://www.youtube.com/watch?v=_1PcOsbJbLI

https://www.youtube.com/watch?v=Ei-WsxN3snk

 

 

F comme «Ferré »

« Poète… vos papiers ! » est à la fois le titre du premier recueil de poésies de Léo Ferré publié à la Table Ronde en 1957, celui d’un disque 33 tours publié chez Odéon présentant une sélection de poèmes (1956) et celui d’une chanson de Ferré publiée sur ce premier volume de l’album Amour Anarchie en 1970.

https://www.youtube.com/watch?v=Hf4ijC0t9jA

 

 

F comme «Ferré »

« La Solitude » est un album paru en 1971. Il est accompagné par le groupe de rock progressif Zoo. Un grand moment !

https://www.youtube.com/watch?v=KBt36Bw7_8Q

« les pops »https://www.youtube.com/watch?v=3tr_2W27z0I

 

 

F comme «Ferré »

« Il n’y a plus rien » est un album sorti en 1973. C’est le premier album symphonique où il prend lui-même en charge tous les aspects de la musique, des orchestrations à la direction d’orchestre.

Du slam avant l’heure,… « Il n’y a plus rien », un morceau de 15’55… « Night and Day » et « Richard », et …

https://www.youtube.com/watch?v=cVvDjJ9EtPQ

« Richard » : https://www.youtube.com/watch?v=Zdi_PwmHo2c

 

F comme «Ferré »

« Et… Basta ! » est un album paru en  1973.

Cet album est dans la lignée d’ « Il n’y a plus rien » : il s’agit d’un texte parlé sur des accompagnements de claviers, guitares acoustiques et percussions. Ferré parle de ses souvenirs, ses blessures, il offre un voyage aux sources de son inspiration : l’amour, la mer, la révolte, la solitude, la condition d’artiste.

Ce disque est en quelque sorte une forme de bilan parfois amer des cinq années qui se sont écoulées entre mars 1968 et 1973.

Ce disque que d’aucuns considèrent comme incontournable s’achève sur une version parlée du titre « Ni Dieu Ni Maître ».

https://www.youtube.com/watch?v=IYt2N8T3KTg

 

 

F comme «Ferré »

« La Frime » est un album paru en 1977.

Cet album est l’album le plus politique depuis « Il n’y a plus rien ». Léo réinvente l’expression poétique de sa révolte.

Les thématiques développées, amour, révolte, solitude, qui sont chez Léo Ferré une permanence, et les orchestrations d’un grand flamboiement, font de ce nouvel opus un prolongement indissociable à l’album « Je te donne ». C’est aussi un remarquable hommage à la lenteur qui permet de renforcer la pertinence du propos.

Ce sont les signes d’un parti pris esthétique qui s’affirme et qui se développe comme un contrepoint salvateur aux années de fureur et aux salves électriques.

« La frime » : https://www.youtube.com/watch?v=MyEFIv5AVI0

« C’est fantastique » : https://www.youtube.com/watch?v=yEApapncMac

« Allendé » : https://www.youtube.com/watch?v=3IY39IW1vPA

 

 

 

F comme «Ferré »

« Léo Ferré chante Baudelaire » est un double album paru en 1967, année du centenaire de la mort de Beaudelaire. C’est le deuxième album que Ferré consacre à ce poète. Avec cinquante-cinq poèmes devenus des chansons, Baudelaire est le poète que Léo Ferré a le plus abondamment mis en musique. Ecouter le Spleen un soir de pleine lune…

« le spleen » : https://www.youtube.com/watch?v=7o6u1DB9OzQ

« La musique » : https://www.youtube.com/watch?v=PGTIJcdj2j0

 

 

F comme «Ferré »

« La Violence et l’Ennui » est un album paru en 1980. Il marque le passage de Ferré à une musique plus contrastée, alternant accompagnements orchestraux et dépouillement musical, urgence et apaisement.

« L’énergie de ton idolâtrie est inversement proportionnelle au carré de la distance qui me sépare de vous. C’est aussi ça, la relativité… »

« words… words… words… » https://www.youtube.com/watch?v=ApbKdy99-60

«  Frères humains » : https://www.youtube.com/watch?v=SxRXu92fbgs

 

 

F comme «Ferré »

« Ludwig – L’Imaginaire – Le Bateau ivre » est un triple album sorti en 1982.

Léo Ferré a organisé ce « triptyque » avec une extrême minutie. Chacun des trois disques représentait un volet de ses partis pris esthétiques. Autour de Ludwig, ce nouvel hommage à Beethoven, ce sont les cordes qui sont à la fête, celles de l’orchestre mais aussi celle d’une guitare fraternelle ou d’une harpe complice. L’imaginaire consacre les percussions, leurs rythmes et leurs pulsations obsédantes. Enfin, le « Bateau ivre », sur une musique écrite en 1971, charrie dans son sillage des titres où la puissance et l’expressivité de la voix n’ont peut-être jamais été aussi prégnantes. Cet album est souvent considéré comme un des sommets de la discographie ferréenne. »

« Ludwig » : https://www.youtube.com/watch?v=cyAeprEex0M

« L’imaginaire » : https://www.youtube.com/watch?v=aYvA7CuZaC4

« le bateau ivre » : https://www.youtube.com/watch?v=2X6nkTKTsMk

 

F comme «Ferré »

« L’Opéra du pauvre » est une œuvre pour voix, chant et orchestre officialisée sous la forme d’un quadruple album en 1983. Ce plaidoyer onirique et grinçant pour la Nuit, c’est-à-dire pour l’imaginaire et la subversion selon Ferré, synthétise toutes les facettes du poète et du musicien.

https://www.youtube.com/watch?v=ABPCaiD2tAM

 

F comme «Ferré »

« Les Loubards » est album paru en 1985 consacré à la mise en musique des textes de son ami poète et parolier Jean-Roger Caussimon.

« Comment ça marche ? » : https://www.youtube.com/watch?v=-pXxqwnf6OU

 

 

 

J.L Pradines