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lundi 18 mai 2020 à 05:38

Montceau-les-Mines : En avant la musique… Des vinyles en liberté !

Un abécédaire en musique : la lettre «XL»



 



 

Une lettre par jour, à chaque jour sa lettre, …. à chaque jour son lot de musiques…

L’abécédaire est lancé tel un vaisseau fougueux… Plus rien ne s’oppose à ce qu’il prenne sa vitesse de croisière !

 

Journée « X» : le menu du jour : Bernard Lavilliers et Maxime Leforestier.

 

 

→ L comme « Bernard Lavilliers  »

 

Sans doute un des plus voyageur des artistes hexagonaux. Lavilliers pose ses valises dans les pays qu’il aime, s’en imprègne et en rapporte ce qui l’a séduit : Amérique Latine, Caraïbe, Afrique… Lavilliers n’a pas attendu la mode pour teinter son rock de world-music.

Chanteur engagé, rocker itinérant ou artiste toujours rebelle, Bernard Lavilliers est depuis les années 1970, un témoin particulier des douleurs et des maux du monde. 

 

Né en 1946 à Saint-Étienne d’un père ouvrier et d’une mère institutrice. Après des déménagements, à l’âge de 12 ans Bernard Lavilliers va connaître la vie dans les cités HLM de Saint-Étienne où il vivra jusqu’à dix-neuf ans.

Adolescent rebelle, il fait l’école buissonnière et passe une année en maison de redressement. Il commence à pratiquer la boxe et participe à quelques combats.

En 1962, à la demande de son père, il apprend le métier de tourneur sur métaux et devient ouvrier à la manufacture d’armes de Saint-Etienne où travaille son père.

Il adhère au parti communiste et commence à écrire ses premières chansons aux textes engagés.

A 19 ans, Bernard Lavilliers part au le Brésil où il séjourne plusieurs mois. A son retour, il choisit de tenter sa chance à Paris et publie son 1er album en 1968. Les débuts sont difficiles. Suivent deux albums qui vont contribuer à le faire connaître : Les poètes (1972) puis Le Stéphanois (1975).

 

Sa musique inspirée de l’Amérique latine séduit le public, et la chanson « San Salvador » issue de l’album « Le Stéphanois » contribue à lui donner une image de chanteur-voyageur.  Sa carrière s’envole littéralement avec l’album « Barbares » en 1976.

En 1977, c’est le «15ème Round », album fétiche de Bernard Lavilliers. Il dit lui même que c’est la première fois qu’il y a un son de groupe. Musicalement abouti, il devient rapidement un véritable manifeste pour toute la jeunesse. Un des titres de cet album largement autobiographique, « Juke Box », monte dans les Hit-parades français. La même année, il se produit pour la première fois à l’Olympia. Il rencontre Léo Ferré, avec lequel il se lie d’amitié.

En 1979, le chanteur décide de repartir en voyage, direction la Jamaïque, les Etats-Unis puis le Brésil. De retour en France, il publie l’album « O Gringo » qui rencontre un vif succès.

 

Durant la décennie 80, il sort « Nuit d’amour », puis « Etat d’Urgence » (1983), « Voleur de feu »(1986), « Solo »(1991).

Il n’oublie pas pour autant les textes engagés, et compose  en 2001, « Les mains d’or », chanson dédiée aux ouvriers que l’on retrouve sur l’album « Arrêt sur image ». Les 12 titres ne manquent pas d’aborder les thèmes du chômage, de la violence, récurrents chez le Stéphanois.

 

En 2013, il publie son vingtième album, « Baron samedi » inspiré d’un voyage en Haïti. En septembre 2017, il revient avec un nouvel album, « 5 minutes au paradis », accompagnée d’une tournée durant l’automne 2017.  Avec les chansons « Vivre encore » ou « Tête chargée », Lavilliers questionne le pouvoir de l’art face aux épreuves de la vie. Ce double album est aussi l’occasion de mettre en musique des poèmes de Blaise Cendrars et Nazim Hikmet.

 

 

°°°«  Les poètes », album studio sorti  en 1972.

Les Poètes, est un disque engagé, où l’on sent une forte influence de Léo Ferré.(les deux artistes chanteront ensemble à la Fête de l’Huma en 1992, et avaient fait une tournée commune en 1977). Les chansons sont dans l’ensemble remarquables, la chanson-titre, « L’Evangile Selon St-Nanard », « La Tendresse », « La Mort », « La Manche », « La Politique », « Brazil 72 », … Douze titres efficaces, engagés, gauchisants, assez anarchistes et anticléricaux par moments.

« Les Poètes » est un classique pour Lavilliers, mais aussi un de ses albums les plus atypiques.

https://www.youtube.com/watch?v=NNoACfnSo40

 

°°°« Le Stéphanois », album studio, 1975

Un album qui propose plusieurs styles de chansons : récits à la première personne sur un ton caustique (Les Aventures extraordinaires d’un billet de banque, C.I.A, Les Antimémoires), récit de voyage (San Salvador), chansons réalistes/autobiographiques (Le Buffet de la gare de Metz, Saint-Étienne), conte (Balthazar), chanson futuriste (La Grande Marée), chansons contestataires/déclamations/actualité (La Vérité, La Samba, L’Espagne)

https://www.allformusic.fr/bernard-lavilliers/le-stephanois

 

 

°°°« T’es vivant ? », double album live, enregistré à l’Olympia en 1978 

Lavilliers chante pour la première fois à l’Olympia en octobre 1977. Véritable succès, il récidive pour une semaine en mars 1978 et enregistre « T’es vivant ? ».

Les musiciens sont ceux qui l’accompagnent depuis maintenant quelques années : le bassiste Pascal Arroyo, le clavieriste François Bréant et le percussionniste Mahut, Emmanuel Lacordaire (batterie-tumbas) et Hector Drand (guitare électrique)

 

Un album qui transpire l’énergie… « Est-ce que tu seras vivant en l’an 2000 ? » questionne le chanteur ! » Le public est chaud bouillant à faire fondre la banquise…

On est face à une masse, une personnalité qui occupe la scène et l’espace sonore… Textes, musiques, énergie, il y a vraiment tout ce qu’il faut dans cet album… à fond dans le décor, à fond dans l’interprétation, on est sur une autre planète…

On saute d’un charter à un autre…le public transporté à 15 mètres du sol !

On démarre un « Juke-Box » remarquable, issu, comme sept autres titres (sur 14 !), de 15ème Round, et se terminant par une magnifique version « d’Utopia »

On  trouve pour la première fois sur un album « Capoeira » et « Sax’aphone », deux chansons qui à priori  n’ont jamais été enregistrées en studio.

Une transition intersidérale avec « Big Brother » et un déroulé de la même veine avec « Fauve D’Amazone », « N’Appartiens Jamais A Personne », « Fensch Vallée ».

Sur le 2ème vinyle,  les 12 minutes inoubliables de « Soleil Noir », une longue improvisation au cours de laquelle Lavilliers présente ses musiciens qui jouent

 un à un, livrant des solos mémorables.

On ajoute à cela une version de 7 minutes de « Plus Dure Sera La Chute », une chanson dédiée à Jim Morrison.

Un album référence dans une ambiance furieusement punchy !

 

→ « soleil noir » présentation des musiciens : https://www.youtube.com/watch?v=gFgqXXd1kHo

https://www.allformusic.fr/bernard-lavilliers/tes-vivant-live

 

 

°°°« Premier pas », 1981

Il s’agit d’une compilation de titres parus en 1967 et 1968  sur des 45 tours ou sur le premier album qui comporte un seul inédit : « Christ en bois » de Gaston Couté.

https://www.youtube.com/watch?v=qKrH7dKGbVs

 

 

°°°« Nuit d’amour », 8ème album studio, 1981

La pochette de l’album est une photo noir et blanc de Jean-Baptiste Mondino.

Un chrono de 44 minutes pour sept classiques sur neuf titres !

Une nouvelle version des « Barbares » et six  autres classiques, des morceaux originaux de 1981, dont « Betty » et « Pigalle La Blanche »

Dans l’ensemble, ce huitième cru studio de Lavilliers sera un gros succès commercial et reste un disque fort.

https://www.allformusic.fr/bernard-lavilliers/nuit-damour

 

 

 

°°°« Etat d’urgence », 1983

 

Cet album très noir est peut-être un des moins connus de Lavilliers excepté le tube « Idées Noires » avec les chœurs de Nicoletta.

 L’album est très sombre, très noir, les chansons parlent de violence, de meurtre, de prison, de solitude, de drogue, de sexe… Musicalement, on est en plein dans les années 80, et avec un disque bien plus rock que latino.

 

https://www.allformusic.fr/bernard-lavilliers/etat-durgence

 

 

°°°« Voleur de feu », 11ème album studio, 1986

 

Tout en restant fidèle à ses thèmes de prédilection (l’argent, la musique, les hors-normes) et à la sonorité de ses précédents albums, Lavilliers propose un ensemble varié et cohérent d’une grande richesse musicale.

Il reprend ses voyages à travers la planète : Dakar au Sénégal et Brazzaville au Congo puis à nouveau l’Amérique latine. C’est là qu’il puise la matière pour son nouvel album « Voleur de feu » en 1986, d’où est extrait le duo avec Nzongo Soul (musicien congolais) « Noir et blanc ».

« De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur, la musique est un cri qui vient de l’intérieur ».

https://www.allformusic.fr/bernard-lavilliers/voleur-de-feu

 

 

 

 L comme «Maxime Leforestier»

Maxime Le Forestier débute en musique peu après mai 68. Héritier direct de Georges Brassens, dont il fera les premières parties juste avant de sortir son premier disque, « Mon Frère », en 1972, et sa chanson légendaire San Francisco.

Maxime Le Forestier, barbu contestataire, voyage beaucoup entre deux albums. Il y consacre toute l’année 1977 et revient en France chargé de nouveaux sons. Dès son deuxième album, « Le Steack » rapidement suivi de « Saltimbanque », Maxime Le Forestier entame des tournées à l’étranger, et notamment en URSS en 1976.

Dans les années 80, il signe l’album « Né quelque part » qui connaît un grand succès, notamment grâce à la chanson « Ambalaba ». En 1995, à l’issue de l’album « Passer ma route », il chante Brassens en live.

Entretemps, un nouvel album, « Echo des étoiles » en 2000 et une participation à la comédie musicale « Spartacus » en 2005.

Il revient en  2008 avec un nouvel album « Restons amants »: même voix, même guitare, juste un peu moins d’utopies: il renoue avec les ballades qui firent son succès dans les années 70, mais avec la maturité de celui qui a exploré depuis d’autres territoires musicaux.

 

Le 14 février 2020, Maxime-Le-Forestier obtient une victoire de la musique d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

 

 

 

°°°« Mon frère »,

« Maxime Le Forestier », ou « Mon frère », premier album studio, sorti en 1972.

Ce premier opus fit connaître Maxime Le Forestier, jeune chanteur-auteur-compositeur engagé de 23 ans, avec des titres comme « Mon frère », « Éducation sentimentale », « Comme un arbre », « Parachutiste » et « San Francisco ».

Vendu à plus d’un million d’exemplaires, l’album devient culte et aura  accompagné toute une génération.

Maxime est entouré pour ce premier album par quelques uns des meilleurs jazzmen français: Georges Arvanitas (piano), Roger Guérin (trompette), Benoît Charvet (contrebasse), Hubert Rostaing, ancien collègue de Django Reinhardt au sein du Quintet du Hot-Club de France (direction musicale,clarinette), Maurice Vander, alors membre du groupe de Claude Nougaro (orgue) sans omettre Joël Favreau, guitariste de Georges Brassens.

https://www.youtube.com/watch?v=6XI20y-tQkw

 

 

°°°« Saltimbanque », illustré par Cabu

 

« Saltimbanque » est le troisième album solo de Maxime Le Forestier, sorti en 1975.

Les illustrations figurant sur la pochette de l’album sont signées Cabu et la chanson Caricature était présentée en scène par le chanteur comme une allusion à ses personnages.

 

 Deux guitares acoustiques et un violoncelle sont le matériel pour l’habillage musical.

Les textes font  ressortir la mélancolie et la tristesse latente qui marquent chacune de ses compositions, à l’exception de la plus enjouée « L’auto-stop » qui clôture l’album.

 « Les lettres » est sans doute le meilleur titre de cet opus d’une durée de 7’30 : une plongée en plein cœur de la première guerre mondiale sous forme d’échange épistolaire entre un homme et son épouse.

https://www.allformusic.fr/maxime-le-forestier/saltimbanque

 

 

°°°«N°5 », 1978

Ce cinquième album de Maxime Le Forestier ne fait pas l’unanimité. Un album peu connu mais qui a le mérite d’être. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié la musique aux influences jazzy de cette opus, particulièrement le titre « Sage », qui redonnait un nouveau souffle au chanteur « baba ». Une nouvelle ère semblait souffler sur sa guitare et dans sa barbe !

En effet, « N° 5 » est majoritairement fait d’influences jazz et blues, apportées par son collaborateur François Cousineau, qui aide Maxime à « moderniser » sa musique.

On n’oublie pas « Je veux quitter ce monde heureux » où l’on retrouve la voix chaude et profonde de Maxime sur un texte finement ciselé.

« Sage » : https://www.youtube.com/watch?v=2dOOLi_XLuU

 

 

J.L Pradines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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Un commentaire sur “Montceau-les-Mines : En avant la musique… Des vinyles en liberté !”

  1. Marcuse dit :

    Merci d’avoir associé ces deux artistes engagés déjà réunis par leurs patronymes sous l’initiale de la Liberté.