Montceau : Exposition Hervé Nègre à l’Embarcadère
Une lueur d’espoir pour la saison culturelle
« L’année 2020 a été une année de bouleversements » notait madame le maire en préambule de son intervention « l’agenda culturel en a subi les soubresauts, l’exposition du photographe Hervé Nègre prévue au printemps a été reportée et nous nous réjouissons qu’elle ait pu être maintenue »
Hervé Nègre « photodidacte » a fait ses premiers portraits au lycée, depuis il a réalisé des centaines de milliers de clichés sur notre planète et ses habitants. Grand spécialiste du portrait il a cependant choisi pour thème majeur de son exposition à l’Embarcadère celui de la nature de la végétation et de l’eau.
« Cette exposition sera pour vous tous comme un bain de jouvence, redonnant fraîcheur et vitalité pour affronter les jours sombres. » estimait madame Jarrot.
Ophélie Perrier jeune pianiste virtuose a interprété deux de ses compositions , inspirées justement par deux photographies de l’artiste.
Transparences…
« J’ai parcouru le monde en tout sens pendant plus de 50 ans. Au début je traquais l’homme je me cherchais Au Pakistan sur une période de30 années à revenir toujours pour me perdre dans les montagnes du nord en compagnie de Kalash. Pour une série de portraits d’ouvriers dans le plus grand Kombinat d’aluminium au Monténégro. Le Maroc dans les déserts du sud, les tribus et 5 livres..Avec l’homme et l’oiseau et les aigliers kazakh qui chassent avec un aigle à cheval…Au Kenya… la faune et ces images aériennes comme des peintures mais terrible dans leur réalité des lacs de soude. Le Vietnam pour mettre en lumière les effets prolongés des gaz défoliants des années 70…Pendant la guerre d’ex-Yougoslavie, la vie quotidienne des civils…La terre primordiale, l’eau, la pierre, l’océan, le ru tout simple. Là encore 17 ans dans le monde de la musique baroque…
Après toutes ces errances je venais petit à petit à la nature. Elle m’appelait pour panser les cicatrices de rencontres parfois douloureuses de ce monde écorché, une manière d’apaisement, d’harmonie. Elle m’a si bien happée qu’elle ne me lâche plus, c’est une rencontre amoureuse et partout je capte ses fragments de lumière qui cachent bien plus que ce qu’ils offrent. Les éléments me parlaient, se racontaient, pas seulement en images mais en mots, les poèmes étaient nés et s’offraient toujours plus étonnants. »