Montceau-les-Mines : à l’Embarcadère
Rescapé du TSB : Richard Galliano en concert
D’une musicalité exaltante, Galliano en concert c’est un voyage métaphorique assuré :un voyage dans la musique et dans le temps avec des villes étapes surprenantes et d’autres plus attendues.
« Où sont tous ces grands accordéonistes disparus ? Où sont-ils ? Je me sens habité de l’énergie de tous ces grands musiciens. La musique a ce pouvoir de communication… »
Et c’est parti, en route pour une virée musicale dont on ne ressortira pas indemne.
Les arrêts ne manquent pas, les haltes sont multiples et variées : de la valse musette jazz au tango, de la chanson de Pierre Barouh à Granados (Andalouse), en passant par un morceau composé pour un ballet de Roland Petit au Japon,…
Il embarque les spectateurs dans une épopée musicale de haut vol.
Il ponctue les transitions en partageant ses pensées, ses souvenirs, ses sentiments
et sa façon d’appréhender la musique.
« L’exil, est le thème du concert… « L’exil, c’est la Liberté… Il faut quitter sa terre… »
« Ce qui nous manque dans la musique aujourd’hui, c’est le tempo de la valse, les trois temps pour assouvir notre besoin d’ivresse… »
« Pour les personnes qui trouve le Jazz trop compliqué, il faut écouter Chet Baker, tout est là ! »
Et il enchaîne avec « My Funny Valentine »…
« Pour toutes les musiques que je joue, il y a le chiffre 3. Le tango est une valse qui boîte… »
Galliano ne s’arrête pas aux frontières artificielles des styles et déroule son set en fonctions des vibrations que lui renvoie le public.
Il semble avoir autant de doigts que de boutons sur son instrument, l’impression d’une fusion totale entre lui et son accordéon.
Ça souffle, ça s’essouffle, il improvise, il devise, ça déméninge et ça tornade, ce sont les 40èmes rugissants pour terminer tranquillement, apaisé…
Il termine son concert avec « Ma plus belle histoire d’amour » de Barbara et la « Javanaise » de Gainsbourg que les deux cents spectateurs reprennent en choeur.
J.L Pradines