Mathilde Soares, 27 ans, participe pour la première fois à Talents en court en Bourgogne Franche-Comté, opération qui aurait dû se tenir à Belfort.

Pour rappel : https://montceau-news.com/culture/626560-talents-en-court-bourgogne-franche-comte-cinema.html

 

Originaire de Gourdon, Mathilde Soares raconte sa rencontre avec le cinéma au lycée Henri Parriat, lorsqu’elle était en section littéraire option cinéma. Elle étudie un an l’art contemporain à la galerie Edouard Manet de Gennevilliers, puis entre aux Beaux-arts de Paris en 2013. Passionnée depuis jeune de dessin, peinture, photographie, elle y ajoute la vidéo d’art. Elle décrit la vidéo d’art comme des vidéos expérimentales, quelque chose de contemplatif.

 

En parallèle, elle étudie le théâtre au Conservatoire municipal de Paris et monte, pour son diplôme de fin de cursus, un spectacle immersif qui mêle vidéo, installation, mise en scène dans le décor d’un supermarché recréé.

 

Aux Beaux-Arts, Mathilde réalise de plus en plus de vidéos d’art, et décide de réaliser un court-métrage de fiction pour son diplôme de cinquième année. Avec ce film, Le Virage, elle obtient le prix de la galerie Thaddaeus Ropac. C’est aussi ce film qui lui a ouvert les portes du concours auquel elle participe cette semaine.

Car les personnes retenues devaient avoir réalisées au moins un film et présenter un projet d’un court métrage.

 

C’est grâce à une amie de son ancien lycée qu’elle a appris l’existence de ce concours auquel elle participe à présent. Et pour attirer l’attention du jury, Mathilde a donc envoyé son premier film, un film d’une durée de 24 minutes et le scénario ainsi qu’un dossier contenant les documents décrivant son prochain projet.

Intitulé Les Papillons noirs, son prochain film dépeint une relation toxique entre un frère et sa sœur.

Elle souhaite réaliser le tournage de cette fiction dans la Région.

 

Habituée du théâtre, elle y a déjà monté une pièce. Et elle considère que dans le théâtre, la vidéo apporte une autre dimension, un imaginaire. Celle-ci permet d’accentuer des sentiments.

 

A la fin de la semaine, deux personnes seront les grands gagnants du concours. Le prix ? Un accompagnement dans l’écriture de leur film durant plusieurs mois avec Michel Meyer.

 

Des rencontres tous les jours par visioconférence

 

Avec le confinement, les rencontres ont lieu en ligne et non pas à Belfort. Les 5 jeunes sélectionnés se rencontrent ainsi tous les jours, ont un programme de films à regarder en ligne. Ils échangent ensuite après avoir visionné les films avec les réalisateurs.

 

« C’est très enrichissant de rencontrer des gens. Il y a des films que je ne serais pas allée voir par moi-même. » explique Mathilde Soares, qui ajoute aussi que l’expérience lui permet un véritable élargissement de son champ relationnel et de ses connaissances dans le domaine.

 

Vendredi les 5 jeunes rencontreront le jury devant lequel ils présenteront leurs projets. Ils répondront aussi à leurs questions. C’est après la délibération de ceux-ci qu’ils sauront le 22 novembre prochain qui sera retenu.

 

Mathilde travaille actuellement à développer des projets de courts-métrages, réalisés pour le grand public. Elle propose actuellement son premier film Virage à des chaînes de télévision. Elle apprécie le travail sur les fictions et espère pouvoir poursuivre dans ce circuit.

 

EM