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vendredi 2 avril 2021 à 06:12

Montceau-les-Mines : La Cie à l’envers de soi

Des résidences pour avancer dans les projets !



 

 



 

Après  7 week-ends de résidence à la salle Jean Genet à Couches, une étape à Echo System Vesoul, la Cie « A  l’envers de soi » a fait étape au Réservoir à Saint Marcel.

Depuis octobre 2020, grâce à la bienveillance de ces trois lieux, la Cie est heureuse d’avoir pu démarrer et faire avancer son projet « Soliloque d’une déclassée ».

 

 

L’équipe du Soliloque, c’est une metteure en scène, Martine Sénéchal, une comédienne Muriel Kammerer, 2 musiciens(nes) Priscille Roy et Franck Lafay / Les Mona Kazu et un technicien son /lumières, Tom Pradelle.

 

 

En résidence les week-ends, il est impératif d’optimiser le temps au plateau, entre le travail du texte avec la comédienne, les articulations avec les musiciens… la mise en scène.

Le travail de la comédienne se fait en parallèle avec les musiciens, un équilibre à trouver, à conjuguer…mise en scène, jeu, musique live…

 

Ce soliloque du pauvre de Jehan Rictus paru en 1895  fait soliloquer un sans-abri dans la langue de la rue, l’argo de Montmartre.

L’adaptation de « Soliloque d’une déclassée » par Sylvie Pothier, fait soliloquer une femme SDF, une femme d’aujourd’hui, dans une langue au ras des trottoirs, qui interpelle les passants… Une femme, comme il y en a aujourd’hui, environ 120000, que l’on  nomme les invisibles. Invisibles par peur des agressions, peurs des prédateurs.

 

Cette création a pour objectif de faire entendre la voix de ces femmes qui ont des choses à dire, qui observent  notre monde et qui parfois dérapent et font parfois de drôles de rencontres!

 

Notes de l’auteur

Au coeur d’une ville, Charlotte, SDF, tente tant bien que mal de survivre à la nuit froide de Noël.
En 1894, Jéhan Rictus écrit «Les soliloques du pauvre», un recueil poétique au style populaire criant la détresse des gens de la rue.
Malgré son ancienneté, ce texte surprend par son actualité et la force très moderne de ses propos.
Or, c’est cette actualité-même du texte qui révèle ce que la misère urbaine a de pire: sa constance à travers le temps. En effet, soixante ans après Rictus, c’est autour de l’Abbé Pierre de lancer un appel désespéré. Choqué par la rigueur de l’hiver 1954 qui tue les SDF, il en appelle à la bienveillance de chacun. Pourtant, aujourd’hui, soixante ans plus tard, on recense
encore chaque année des centaines de morts dans la rue, de froid, de faim ou de maladie.
C’est pour évoquer ce triste constat que Sylvie Pothier a choisi de traiter ce sujet au travers de l’adaptation d’un texte du XIXe siècle.
«Soliloque d’une déclassée» s’appuie sur les mots de Rictus pour évoquer toute la souffrance des anonymes qui survivent, au jour le jour dans la rue… ou qui ne survivent pas.
L’adaptation pour la première fois au féminin vient de notre monde encore plus difficile.
Beaucoup de femmes se retrouvent de nos jours à la rue avec des dangers plus grands encore.
Faire enfin dire quelque chose à quelqu’un qui serait le Pauvre, ce bon Pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours, la perte d’une vie professionnelle, un burn out, qui détruit et conduit aussi à la rue.

 

Note de mise en scène:

A la manière des tribunaux de fortune, notre spectacle s’implante dans des lieux non théâtraux et qui peuvent être extérieurs comme en salle. Il doit donc prendre possession, investir, aborder.Un spectacle mobile, adaptable et accessible.

 

Si la langue est empreinte de la langue de Jehan Rictus, le spectacle se veut moderne dans l’univers sonore, dans les costumes, ouvert à tous, modulable et résolument citoyen.

 

 

 

Cie A l’envers de soi

Martine Sénéchal

06 17 12 55 70

www.alenversdesoi.fr

 

 

 

 



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