Si vous ne connaissez pas Pesso (mais aussi si vous l’avez connu) : rendez vous à l’Embarcadère où il expose du 30 mars au 1er avril 2012

Si l’on vous dit « Jacques Pessaud », le nom rappellera peut-être des souvenirs aux Montcelliens des années 60. Hippie ? musicien ? chanteur ? Que nenni ! Jacques était un jeune « du pays » dont le papa était intendant au lycée Parriat et qui menait la vie de tous les jeunes de son « bahut » dans cette période sixties. Il a également fait du théâtre au sein de Golmus, avec notamment Pierre Moreau, que l’on ne présente plus. C’est après des études à Mâcon, puis  une partie de sa carrière professionnelle à Digoin, puis à Riom (près de Clermont-Ferrand) en qualité d’instituteur que Jacques Pessaud est devenu… Pesso. »

Un nom d’artiste, nous direz-vous ! Tout-à-fait, puisque Pesso est particulièrement connu et apprécié  dans le milieu des dessinateurs humoristiques. Ah, bon ? le Montcellien aurait-il rejoint une école de dessin sur le tard pour y apprendre son art ? « Pas du tout, rétorque l’intéressé, ma vocation est venue, je dirais, presque par hasard ». Et l’artiste de raconter qu’étant loin de son papa qui séjournait dans une maison de repos à Tours à la suite de problèmes de santé, il avait eu l’idée, pour le distraire et au lieu de lui écrire, de lui envoyer des dessins humoristiques. Tout d’abord de façon un peu maladroite puis, au fil du temps, avec de plus en plus d’amélioration et de finesse dans ses croquis. L’histoire ne dit pas si le paternel du dessinateur a guéri grâce aux caricatures et esquisses du fiston, mais en tout cas, pour Pesso, l’avenir dans le milieu très fermé de cet art  s’annonce radieux.

Pesso ne se contente d’ailleurs pas de « croquer » des scènes de la vie quotidienne ou de l’actualité en temps réel, il crée également des « objets » complètement débiles, qui démarrent à partir de calembours, dont sa maison regorge et qu’il garde jalousement. Enfin, pas si jalousement que cela, puisque le dessinateur se propose d’en faire découvrir quelques-uns à son public lors de l’exposition qu’il organise à l’Embarcadère à Montceau du 30 mars au 1er avril 2012. Pour la petite histoire, Pesso a transformé une vache grandeur nature pour le Casino de Saint-Nectaire où celle-ci est du plus bel effet, pour le plus grand plaisir des visiteurs. Des objets dont le dessinateur dit lui-même qu’ils ne servent à rien sinon à agacer le chaland !

Côté « bons mots », Pesso n’a rien à envier à certains dits « humoristes ». Voici un florilège de ses œuvres :

« Lapeyre va ouvrir un magasin à Fès au Maroc après celui de l’île de Sein. Lapeyre de Fès et Lapeyre de Sein en somme ». « Le pêcheur est mort bredouille. Paix à ses sandres ». « La bonne viande est française, seule la carne est tchèque » « Un écrivain couche sa vie sur le papier, un SDF sur le carton ». Où encore : « Un diurétique peut-il être assimilé à  un pisse-maker? » « Un manchot qui prend son destin en mains, comment fait-il? » Quand Mimi Mathy boit au bar, peut-on parler d’une brève de comptoir? ».

Et que dire de ses caricatures de personnages politiques (l’époque s’y prête parfaitement) en chocolat ? Lors de l’exposition, vous pourrez déguster la tête de votre candidat préféré ou encore casser celle d’un candidat que vous n’appréciez pas spécialement. De quoi se défouler en se faisant plaisir…

Sur place, le public admirera donc les dessins humoristiques de Pesso (les originaux de portraits sans tête et autres thèmes), véritables spectacles à eux seuls, mais que ses admirateurs ne pourront pas acheter. Par contre, ils pourront acquérir des copies, des livres, des cartes postales etc.

De plus, Pesso effectuera des caricatures en direct. En noir et blanc ou en couleur et en un temps record (de 3 à 10 mn selon que le sujet pose de face ou de profil). Et cerise sur le gâteau, les tarifs sont plus que raisonnables pour un cadeau original.

Une exposition dont l’entrée sera libre et qui mettra un peu de couleur et de rire dans les cœurs. Pesso, un vrai artiste qui a à son actif de nombreuses expositions et de très grands salons du dessin humoristique. A découvrir absolument, d’autant que le personnage possède un capital sympathie au-delà de la norme. C’est dire…