Montceau-les-Mines : Christophe Alévêque à l’Embarcadère
Trop d’infos tue l’info, ... mais trop de conneries n’a jamais tué un con !
Ce mardi soir, Christophe Alévêque a enfin pu fouler la scène de l’Embarcadère pour jouer son spectacle « Revue de presse » devant plus de 400 spectateurs.
Le noir dans la salle, pupitre au centre du plateau, tatam….
Alévêque arrive… ses notes sous le bras, sous les applaudissements nourris du public, salué par ces mots : « Chers survivants ! »
Le ton est donné… Le bougre n’a rien perdu de sa verve ! S’arroger le droit de rire de tout, sans filtre, sans retenue, sans auto-censure !
« Trop d’infos tue l’info, trop de lois tue la loi, mais trop de conneries n’a jamais tué un con » scande C. Alévêque.
Une revue de presse actualisée chaque jour, un puzzle médiatique, dont les pièces sont reliées avec des passages improvisés, des passerelles où C. Alévêque s’engouffre dans des méandres politico-comiques, satyriques, synthétisant plusieurs mois de crise en quelques mots flèches qui touchent en plein coeur l’incohérence et met à mal l’intelligence et le bon sens.
Il débute par une info de taille : « la fréquentation dans les théâtres est en baisse de 50 % selon un rapport du ministère de la Culture… et à Montceau, on a toujours fait les choses en grand ! »
Les vacances, on y a cru, tout semblait revenir à la normale, la pandémie semblait s’éloigner, et puis au retour… l’Afghanistan, l’hôpital, les sous-marins australiens, Sarkozy, la gauche, les primaires à droite, le rapport des abus sexuels dans l’Église, le RN, le dieu Macron … : « C’est glauque ! On va regretter le virus et la pandémie ! »
Il met en garde face à l’hypocondrie médiatique, cette spirale infernale : une info occupe le devant de la scène quelques jours puis plus rien. On croule sous les infos, la dictature de l’instant…
« Et celui qui occupe le paysage, Zemmour ! C’est un taliban infiltré passé chez le coiffeur ! Et la Gauche dans tout ça… Pas fameux, le constat… L’hypocrisie, c’est l’idéologie dominante après la confusion ! »
« Que dire des talibans : ils ont changé ! En fait, tout le monde a fui devant eux mais c’est parce qu’ils n’étaient pas vaccinés ! »
Et ça enchaîne, ça se déchaîne, ça dégaine et ça dégoupille sur un rythme effréné et soutenu … Pendant deux heures, tout y passe… et parfois trépasse ! Il ne retient pas les rênes de son cheval de bataille… la Liberté d’expression … Il ne fait pas dans la demi-mesure… acerbe, caustique, Alévêque a toute les audaces… pour défendre cette chère Liberté d’expression car « si on laisse faire elle va finir sur un timbre poste ! »
Il dit de son spectacle que c’est « une thérapie, sans limite, sans tabou, ça fait un bien fou, on rigole de la même chose dans cette époque absurde. C’est un exutoire. Il faut prendre de la distance face à cette information phagocytée ».
Ni expert ni journaliste simplement un artiste de son temps, il revendique le droit d’un non-savant capable de penser et d’être responsable, d’émettre et de partager un point de vue libéré !
Il conclut sur les mots de Douglas MacArthur : « Les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard. »
J.L Pradines