Montceau-les-Mines : « Kurdistan mon Amour »
La ville coproduit le documentaire de John Paul Lepers
Le documentaire de John Paul Lepers, « Kurdistan mon Amour », sera diffusé en avant-première, lundi 31 janvier à 18h 00 aux Ateliers du Jour en présence du réalisateur et du photographe Lâm Duc Hiên.
Du Laos à Montceau-les-Mines, de la Bourgogne au Kurdistan Irakien, des itinéraires croisés , des parcours de vie, un documentaire sur l’itinéraire singulier d’un réfugié boat people, Lâm Duc Hiên, arrivé à Montceau-les-Mines en 1977 et devenu photographe de renom, travaillant pour l’agence Vu, investi dans l’humanitaire qui a noué des relations particulières avec le Kurdistan irakien.
En juin 2021, John Paul Lepers a contacté par mail la municipalité de Montceau-les-Mines. Après plusieurs échanges en visio, il propose de participer au financement du documentaire « Kurdistan mon Amour », en partenariat avec France 3 Bourgogne. La ville a fait voter une délibération en conseil municipal pour valider cet accompagnement et a participé à hauteur de 3000€ pour ce documentaire d’un format de 52 minutes, projeté ce lundi aux ADJ.
« C’est une première pour la ville », souligne MC Jarrot, « une logique de travail pour une ville nouvelle ! »
« Cette action rentre en parfaite adéquation avec notre objectif de faire revenir à Montceau des personnes qui sont parties pour se réaliser professionnellement ou artistiquement et qu’elles puissent témoigner et montrer qu’il y a un attachement à cette ville et des possibles », complète Amélie Ghulam Nabi
« C’est une amitié de 30 ans qui nous rassemble, indique John Paul Lepers. Il a rencontré Lâm Duc Hiên en 1991 lors d’une offensive de Saddam Hussein au Kurdistan irakien qui travaille pour une ONG Lyonnaise.
Arrivé à Montceau-les-Mines en 1977, à 13 ans, il est accueilli au FJT grâce au soutien de la famille Massal.
Au Laos, il travaillait comme mécanicien depuis l’âge de 10ans.
En France, il doit aller à l’école et fréquente l’école de la rue Jean Longuet, la classe d’intégration de Mme Métral où « j’ai appris toutes les langues ! »
Puis il a passé un Bac S avant de rejoindre les Beaux Arts.
En 89, il part pour la Roumanie, seul, et va à la rencontre des roumains qui ont fait chuter la dictature de Nicolae Ceaușescu.
L’image prend tout son sens. Prise de conscience que l’image pouvait avoir un pouvoir. Il les utilise pour récupérer des fonds. « L’art est un engagement, un engagement total, physique, moral, humanitaire… sinon il n’a pas de sens… »
« Les kurdes se font massacrer… J’arrive avec mon appareil… Je préparais le terrain pour l’arrivée des camions d’aide alimentaire, un travail de logistique…
Il fallait montrer la détresse… »
Il retrouve la réalité des camps de réfugiés … Un étrange parallèle avec son passé, son vécu qui refait surface…, les souvenirs de sa mère traversant le Mékong, les cauchemars, la peur, la faim,… sa propre histoire qu’il saisit dans ses clichés…
Il revient à Montceau-les-Mines et plusieurs dizaines d’années plus tard, il retrouve deux de ses amis dont Boston, sur les rives du Plessis pour pêcher les carpes… comme dans le Mékong !
Le documentaire sera diffusé le 10 février sur France3 Bourgogne
JL Pradines