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jeudi 17 mars 2022 à 05:38

Montceau-les-Mines : le Printemps des poètes

Les brigades poétiques débarquent en ville...





Samedi matin, Les « Brigades Poétiques » ont débarqué sur le marché et dans les rues du centre ville.

Une opération commando dans le cadre du Printemps des Poètes portée par la Cie A l’envers de soi.

 

Les actrices de cette matinée ont distribué gratuitement des contraventions poétiques…

Les Brigades poétiques occupent l’espace commun avec l’intention de faire vivre une expérience littéraire aux passants. Le but est de faire entendre la poésie et partager un moment gracieux avec la population.

 

Une nécessité vitale de mettre la Poésie dans la rue, de la sortir des livres poussiéreux et de l’offrir à tous…

Une irruption poétique, un volcan d’émotions citadin, un espace de jeu original pour s’emparer de la poésie et profiter à plein de cet espace de liberté.

 

Un monde où tout va trop vite, on ne prend plus le temps de saisir l’instant…

Aspiré par le tourbillon de la vie, il s’agit de se déspiraliser et de nager à contre-courant…retrouvons-nous sur les rives de la poésie !

 

Saisir l’instant

 

Saisir l’instant tel une fleur
Saisir l’instant tel une fleur
Qu’on insère entre deux feuillets
Et rien n’existe avant après
Dans la suite infinie des heures.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. S’y réfugier.
Et s’en repaître. En rêver.
À cette épave s’accrocher.
Le mettre à l’éternel présent.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. Construire un monde.
Se répéter que lui seul compte
Et que le reste est complément.
S’en nourrir inlassablement.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant tel un bouquet
Et de sa fraîcheur s’imprégner.
Et de ses couleurs se gaver.
Ah ! combien riche alors j’étais !
Saisir l’instant.
Saisir l’instant à peine né
Et le bercer comme un enfant.
A quel moment ai-je cessé ?
Pourquoi ne puis-je… ?

Esther Granek ( Je cours après mon ombre, 1981)

 

J.L Pradines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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