Ce samedi soir, l’Embarcadère accueillait le ballet Julien Lestel pour deux pièces : Stabat Mater et Bolero, en danse contemporaine ou comme le qualifie le chorégraphe dans un style néo classique moderne.

Stabat Mater, est un ballet créé pour neuf danseurs sur la musique de Pergolesi, sa dernière œuvre, sur un texte qui exprime la profonde tristesse de Marie devant la crucifixion de son fils.

Ce ballet propose une gestuelle contemporaine tout en reflétant les propres douleurs du spectateur le plongeant dans un état émotionnel particulier.

Julien Lestel parlant de son travail : « Ma recherche est centrée sur la création d’une gestuelle fluide sans retenue, mais aussi de mouvements brisés avec rupture de rythme afin que le spectateur puisse être emmené vers une émotion et en même temps entraîné dans une dynamique où se côtoient puissance, sensualité et poésie mises en valeur par les interprètes. »

Toujours dans ce style néo classique moderne qui caractérise la compagnie, Bolero, un ballet créé pour dix danseurs sur la célèbre partition de Maurice Ravel, composée à l’origine pour un ballet en 1928, la chorégraphie fait écho à cette oeuvre musicale constituée d’un thème et d’un contre-thème soutenus par un crescendo orchestral ininterrompu.

La danse répond à la musique. Chaque danseur, successivement, entre dans ce tourbillon envoûtant en s’abandonnant à une chorégraphie très puissante, voire charnelle pour nourrir l’ensemble et lui donner toute sa cohérence.

Le spectateur est alors transporté dans un espace temps hors du commun porté par une rythmique quasi hypnotique.

J.L Pradines