Saint-Vallier : le paradoxe de l’endive
À l’Espace Culturel Louis Aragon
La Compagnie Taxi Brousse a présenté ce vendredi soir à l’Espace Culturel Louis Aragon, son spectacle, « Le paradoxe de l’endive », un seul en scène écrit et joué par Alexis Louis-Lucas, dans une mise en scène de Pierre Yanelli.
« Le paradoxe de l’endive », un titre qui attire, interroge et après les premières lectures, est plein de promesses.
Le petit Alexis veut jouer du tambour. Ses parents veulent qu’il apprenne le piano en passant par les cases solfège et conservatoire. Lui, ne veut rien de cela…
Il s’enferme petit à petit dans un personnage et découvre ce qui lui maintient la tête hors de l’eau mais inquiète ses parents, complètement égaré dans cet itinéraire d’adolescence de leur fils.
« Le solfège est indispensable. C’est comme pour conduire une voiture, il faut le permis ! », lui assène sa mère.
« mais on apprend bien à parler avant de savoir écrire, rétorque Alexis. Dans conservatoire, il y a conserve ».
Il ralentit son métabolisme, s’extraire du tumulte du monde dans une chambre classée zone Seveso. Il fuit dans la musique : Vivaldi, Musica Claustra …
Il veut jouer de la batterie, il a un walkman…
Il a 15 ans. Il découvre le groupe MAGMA et son batteur Christian Wander.
Il est vide, il se gave de musique, …
Après bien des périples, où l’auteur compare sa situation personnelle à celle de l’endive, dans un désordre institué, Alexis laissera le tambour, la batterie, pour changer d’orientation et finalement se lancer… dans le théâtre !
La promesse est tenue : on se laisse embarquer dans ce voyage intimiste sans retenue avec le rire en prime !
« Faire une fable de sa vie, ce n’est pas simplement se raconter, c’est faire de ses souvenirs une pensée ironique, c’est passer de l’anecdote à l’universel, c’est révéler une sagesse blagueuse du chahut juvénile ».
J.L Pradines