Ce vendredi soir, certains auraient vu une fumée blanche au-dessus de l’Embarcadère : sans doute en raison de la présence de Doully, la nouvelle papesse du stand-up qui a présenté son nouveau spectacle « Hier  j’arrête ! », de l’humour décapant, trash, de la dérision, une rencontre et une relation avec le public qui ne trompent pas.

Ils étaient plus de 500, venus voir cette valeur sûre du stand-up…

 

Doully entre sur scène en musique et lance un « Comment ça va mes petits culs ? »

et  commente quelques infos sur la ville…

« On m’a dit que la Maire était présente ce soir… Ce n’est pas un spectacle de Maire… On m’a dit qu’elle est sympa, qu’elle est neutre… Elle est donc de droite !

J’ai appris que le symbole de la ville s’est effondrée. Vous y teniez à cette centrale ? Ce soir, donc, une pensée pour Lucy !… »

 

Avec ce tour d’horizon rapide du local, Doully a capté son auditoire et poursuit en choisissant son « P’tit cul élu » du premier rang qu’elle pourra solliciter de temps en temps…

Elle débute en mettant l’accent sur sa voix rauque et grave, « un cadeau de la nature, une voix d’ivrogne, capable de faire fuir un exhibitionniste au Mexique ! »

Dans ce spectacle, Doully  raconte sans tabou avec une gaîté communicative, son passé de toxicomane, ses addictions et son handicap avec sa voix rauque qu’elle traîne depuis l’enfance.

« L’avantage, c’est que cette voix m’a évité une bonne dizaine de viols !»

 

Elle a frisé la mort avec trois overdoses : « je suis morte trois fois, la mort c’est surcotée, elle m’a déçue, pas de souvenirs, pas de goodies… »,

« Le seul truc que je n’ai pas pris à Stalingrad, c’est le métro ! »

 

Mais aujourd’hui, elle a tout arrêté. Elle boit du thé. Mais pas facile de se nourrir avec ses allergies… Les magasins bio, les bobos, ne sont pas épargnés : 

« Quand on rentre dans un magasin bio, on croirait qu’il y a un filtre, c’est tout gris Allemagne de l’Est. Il faut qu’ils revoient leur marketing. Vous avez vu le regard du panda. Il vendrait sa fourrure aux allemands pour des chipolatas ! Putains de joueurs de mölkky ! »

Après un karaoké endiablé avec la salle sur les chansons de Balavoine -le chanteur et les Petits papiers de Régine, elle quitte la scène sur « Vivre libre ou mourir » ( Bérurier Noir)

 

J.L Pradines