Montceau-les-Mines : Conférence musicale de Laurent Terrenoire au Petit Guichet
Etude du Chant de la Terre de Gustav Mahler
Dans le cadre des clés pour la Musique Classique, Laurent Terrenoire a donné une conférence au Petit Guichet ce mercredi soir, dont le sujet était « Etude du Chant de la Terre de Gustav Mahler »
Après une 1ère séance en octobre, sur la classification des styles musicaux, Laurent Terrenoire a proposé pour cette 2ème conférence, l’étude d’une œuvre, « Le Chant de la Terre », de Gustav Mahler.
Pour L. Terrenoire, Gustav Mahler est le dernier compositeur beethovénien. En effet, pour bo nombre de musiciens, Beethoven avec sa 9ème symphonie était devenu un modèle. Schubert, Brahms, Mandelson, …)
« Le Chant de la Terre est un des plus grands chefs d’oeuvre de ce grand compositeur original, Gustav Mahler.
Le Chant de la Terre, 6 mouvements, durée 1heure. Avec Mahler, c’est la fin de l’histoire romantique.
Pour cette 9ème symphonie, on a un changement d’état d’esprit du compositeur : trois événements vont l’amener à un changement : trois malheurs, en 1907 : sa décision de quitter l’Opéra de Vienne, la mort de sa fille aînée, Putzi, emportée en quelques jours par une diphtérie foudroyante, et enfin, le diagnostic d’un médecin lui annonçant une malformation cardiaque.
Pendant l’été de 1907, Mahler il lit un volume de poèmes chinois adaptés en vers allemands, Die chinesische Flöte (La Flûte chinoise),.
À l’automne de 1907, il part en Amérique pour diriger au Metropolitan Opera. C’est donc à New York qu’il se remet à travailler.
Puis, il gardera pendant deux années entières, dans ses tiroirs la partition inachevée du Lied von der Erde. Il meurt en 1911. C’est Bruno Walter qui va la diriger à sa place à Munich, le 20 novembre 1911, six mois après sa mort.
« Cette œuvre illustre parfaitement les paradoxes de Mahler :
– Amour profond de la vie et pessimisme aussi profond
– Recherche ardente de l’absolu et résignation de la folle quête
– Centré sur l’homme et parabole amère sur l’humanité avec cette disparition dans l’Éternité
– Ironie et cynisme même et grand élan de passion pour le monde fragile et endormi ».
- Terrenoire donne des clés pour comprendre l’oeuvre et des éléments de la vie du compositeur qui éclaircissent les différents mouvements, les variations, les éléments de composition techniques et artistiques afin de suivre et de partir avec la musique, se laisser embarquer dans une aventure musicale et humaine.
Mahler retiendra 6 poèmes pour 6 mouvements…
- « Chant à boire de la Douleur de la Terre »
Parfait paradoxe, chanson à boire dans la douleur du monde…
« La mort est grande, nous lui appartenons, Lorsque nous nous croyons au milieu de la vie, elle ose pleurer en nous »
- « Le Solitaire en automne »,
une tristesse infinie, des lignes descendantes de cordes, montrent l’exil du narrateur
- « De la Jeunesse »
- « De la Beauté »
5 . « L’Homme ivre au Printemps »
L’ivresse n’est qu’un illusion, une mauvaise réponse au fait que la vie n’est qu’un rêve. Alors, perdre sa conscience et son esprit dans l’ivresse et l’abus de boisson.
- « L’Adieu »,
un final de trente minutes… Une longue marche vers le néant…
Des sons graves sont pareils à un glas sinistre. La mort n’est pas loin, on entend ses pas… vers l’éternité retrouvée… « Ewig, ewig »
Le programme : saison 2023 – 2024
20 décembre :
Ecoute comparative du Chant de la terre de gustav Mahler
24 janvier :
La très grande subtilité de Gabriel Fauré
21 février :
Ecoute comparative du Requiem de Fauré
20 mars :
Camille Saint-Saëns, un académique pas si académique
24 avril :
La place des animaux dans la musique
22 mai :
Composer de la musique pour être libre (improviser, casser les règles)
26 juin :
La virtuosité pianistique encore inégalée de Franz Liszt
J.L Pradines