Blanzy : Festival Chamboultou Jour 2
Des groupes de feu ont éteint la pluie !
« Gamin », « Flor del Fango », « Sidi Wacho »
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas…
Les organisateurs en ont eu la confirmation ce samedi pour la deuxième soirée du festival Chamboultou.
L’alerte météo n’a pas facilité les choses, les appels de la préfecture souhaitant fortement l’annulation de la soirée, et la pluie n’ont pas encouragé la venue des spectateurs en nombre. (250)
Malgré tout, les organisateurs ont maintenu. Ils ont pris leurs responsabilités et ont fait preuve de patience, avec un plan B au cas où, et ont décalé le début des concerts d’une heure.
Et à 19h 00, le ciel était dégagé… Gamin a foulé la grande scène en compagnie de deux musiciens pour un envol dans son univers 2.0
Dans cet univers singulier, Gamin habille ses textes d’une musique pop electro où se mêlent mélodies, guitares, les sons des machines, la batterie, le violoncelle. Un monde 2.0 en pleine évolution qui semble encore vouloir explorer d’autres contrées musicales et littéraires, humanistes et intimistes.
Puis le groupe Flor del Fango a fait grimper la température avec un répertoire d’inspiration mexicaine assaisonné de rythmes rock et latinos distillé par des musiciens hors pairs. Ils ont en effet un lourd passif musical, des séjours et des expériences plus ou moins longs chez la Mano Negra, Chihuahua, Parabellum, les Frères Misères, Manu Chao, Indochine, … Que du beau monde !
Sous leurs allures dégagées, décontractées, ça tourne, c’est calé. On est dans le haut du tableau.
Faire de la musique, d’accord, mais pour parler de la vie, de la décrépitude du monde sans sombrer dans la déprime, en proposant un véritable et joyeux melting pot musical, énergique et incisif.
Pour terminer ce set explosif, un seul mot d’ordre « tous aux urnes demain ! »
Sidi Wacho était le 3ème groupe de la soirée. Un collectif franco-chilien, de Santiago en passant par Roubaix et Paris, …, en fait peu importe, car ils sont partout chez eux. Le tableau est posé. Le ton est donné. L’ambiance sera festive qualifiée de « cumbia-hip-hop-balkan ».
La caravane Sidi Wacho est composée de deux MC’s, d’un trompettiste, d’un accordéoniste et d’un percussionniste. Ils rendent compte d’une époque, en français, en espagnol, en arabe, d’un monde malade. Ils rendent hommage à ceux qui luttent pour leur émancipation avec des textes qui piquent comme des banderilles et et
Au cours de ce set énergique et coloré, ils ont interprété la valse anti-fasciste, un grand moment qu’ils ont dédié à tous les exilés et les binationaux.
Encore une belle soirée qui aurait mérité une plus grande audience tant par la qualité de l’organisation et des groupes à l’affiche : des groupes de festival, festifs, colorés, métissés, qui mouillent la chemise, vont à la rencontre du public et sont porteurs de sens dans leur démarche artistique.
* Dimanche 30 juin
→ Johnny Mafia à 17h 00
→ La Cafetera Roja à 18h 30
→ Opium du peuple à 20h 00
J.L Pradines